Au-delà des derniers évènements, le renvoi d’un cadre, une association reconduite à la porte de l’hôtel de ville sans pouvoir rencontrer un élu, nous sommes en droit de nous interroger sur le climat social au sein de la municipalité. A l’écoute des acteurs eux-mêmes, nous observons une lassitude grandissante chez les cadres, une frustration généralisée parmi l’ensemble du personnel, une circulation de l’information défaillante de la direction générale vers les services… Cette situation est révélatrice d’un profond malaise dans l’administration municipale.
Depuis un an, le climat social au sein des services semble miné par une démarche incohérente de réorganisation des services.
Nous ne sommes pas dupes de l’enjeu. Cette réorganisation des services masque principalement une logique de compression des effectifs qui s’inscrit dans un budget contraint prévu avec le projet de loi de finances 2010 qui projette une évolution de la Dotation Globale de Fonctionnement de 0,6 %, soit une augmentation nettement inférieure à l’inflation.
Si l’évolution des services et des compétences peut s’entendre au regard des nouveaux besoins de la population et du territoire municipal, celle-ci doit s’entreprendre dans le cadre d’une démarche réfléchie. Pour cela, il appartient au Maire de prendre rapidement les décisions appropriées pour enrayer le sentiment d’exaspération collectif. Nous lui suggérons de s’appuyer sur trois préalables :
- Affirmer un projet politique global à partir de missions explicites dévolues aux commissions municipales,
- Elaborer en concertation avec les personnels un projet de service au sein de chaque service municipal,
- Inscrire la démarche de réorganisation des services dans le cadre d’un dialogue social de qualité respectueux des personnes.