dimanche 21 septembre 2008

Petite enfance : nous réclamons un audit !

Pour répondre à l’ampleur de la demande et à la diversité des besoins, il est tout à fait légitime qu’une collectivité locale puisse développer la prise en charge de la petite enfance en basant son offre sur un service public de qualité et un partenariat public-privé complémentaire sur Vannes. L’objectif reste bien de répondre à un manque de places d’accueil en crèches municipales qui ne se sont plus adaptées à la nouvelle demande des familles de plus en plus confrontées à des horaires de travail décalés.

Depuis plusieurs mois, un certain nombre de facteurs nous interpellent sur les intentions de la majorité municipale concernant un éventuel désengagement de la municipalité au profit des seuls acteurs privés. Les récents propos de l’adjoint aux affaires sociales sont ambigus : « pour l’Enseignement catholique, l’ouverture de crèches serait un moyen de fidéliser une population dans l’école, la ville est prête à être partenaire du projet en signant une convention avec l’Enseignement catholique pour un certain nombre de places », d’autant plus que le député-maire avait rédigé en 2002 une proposition de loi tendant à autoriser la participation des collectivités locales aux dépenses d'équipement des écoles privées sous contrat situées sur le territoire des communes.

Pendant les travaux de restructuration de la crèche Richemont, et afin d’assurer la continuité du service public, le CCAS a décidé de transférer les enfants de la crèche vers l’école privée désaffectée « Ste Thérèse ». Une convention a été signée entre le CCAS de Vannes et la Société Civile Immobilière des Etablissements d’Education Catholique. Elle a pris effet le premier décembre 2006, fixe le montant du loyer versé par le CCAS (54000 € par an) et autorise des travaux d’investissement dans les bâtiments afin de mettre aux normes les salles de l’ancienne école pour l’accueil des touts petits (un article de presse du 17 novembre 2006 évoque un montant approximatif de 140 000 €).

Le principal problème posé par cette convention est qu’elle ne contient pas de clause prévoyant le remboursement, au moment de la reprise du bien par le propriétaire, de la plus-value immobilière apportée à un bien privé par les travaux entrepris par la ville sur fonds publics. La ville crée ainsi un précédent, sans doute intéressé, mais laissant présager de nombreux problèmes quant à l’existence d’un service de la petite enfance basé sur la liberté de choix.

Dans ce contexte, nous réclamons un audit de la politique de la petite enfance menée à Vannes d’un point de vue quantitatif et qualitatif. Il nous semble également opportun d’installer une commission extra-municipale sur ce sujet.

Rentrée scolaire : immobilisme de la majorité municipale...

La liberté de choix des parents quant à l’accueil de leurs enfants, de la garderie au lycée en passant bien entendu par l’école élémentaire, est un principe fondamental. Personne ne peut le contester. Avec la suppression de la scolarisation des moins de 3 ans et la réforme scolaire 2008 (semaine de 4 jours), la responsabilité de la ville est bien de créer les conditions optimales d’un accueil, d’un accompagnement et d’un encadrement éducatif, culturel et sportif des enfants.

Le 5 septembre dernier, nous avons adressé un courrier au Maire pour attirer son attention sur les conditions de l’application de la réforme scolaire sur Vannes. Il s’agissait, entre autres, d’initier une réflexion partenariale avec le monde éducatif, associatif quant à la prise en charge des enfants le samedi matin. Le 10 septembre dernier, nous avons demandé que toutes ces questions (l’école et le périscolaire) soient inscrites à l’ordre du jour de la commission enseignement. Tout cela a été relégué en questions diverses… . Le silence de la ville en dit long sur l’intérêt qu’elle porte à nos enfants...

Et pourtant, il y a de quoi s’interroger. Une fois encore, les effectifs publics et privés sont en baisse. En dix ans, Vannes a perdu 889 élèves. Certaines écoles sont particulièrement touchées, Catherine DESCARTES par exemple. Il en va de même pour le collège MONTAIGNE qui voit sa population scolaire diminuer de 45 % depuis 1999.

Sans nier la complexité du problème, nous savons bien que la politique immobilière entretenue par la municipalité est un facteur déterminant du déséquilibre générationnel des quartiers. En sept ans, le coût au m² d’un appartement a été multiplié par deux, soit une hausse moyenne de 1400 €. Cet exemple explique « l’exil » de nombreuses familles en 1ère et 2ème couronne de Vannes. La ville semble résignée. Elle refuse d’ouvrir la réflexion tant sur les causes que sur les solutions à rechercher. Nous ne pouvons l’accepter.

C’est pourquoi, nous demandons une vraie concertation avec les organismes représentatifs des parents, des enseignants, de l’Education nationale sur la sectorisation des écoles maternelles et primaires pour mieux gérer les variations d’effectifs et d’accueil des moins de 3 ans. Sur ce dernier point, nous n’acceptons pas la stratégie sournoise de la municipalité qui consisterait à transférer prioritairement l’accueil des moins de trois ans aux écoles privées. Au désengagement de l’Etat s’ajouterait une politique de privatisation de la petite enfance entretenue et voulue par la Mairie. Tout le contraire d’une réelle liberté de choix.

samedi 13 septembre 2008

Service Citoyen Volontaire : attention aux dérives


Il n’y a pas de politiques publiques, entre autre celles de la prévention et de la lutte contre la délinquance, qui ne se réfèrent à des valeurs. Sur ce point, la logique répressive ne suffit pas même si le rappel à la règle et son respect constituent un axe d’action incontournable. Dans cet esprit, nous comprenons bien la volonté de dynamiser les politiques partenariales conduites localement avec l’Etat et les collectivités locales. La mobilisation de tous est une nécessité à la condition que chacun assume son rôle, qui doit être proportionné à ses compétences et à ses responsabilités. C’est sur cette base que doit se construire le partenariat d’intervention.

En matière de sécurité, on comprend bien la nécessité pour la police de recueillir un maximum d’informations. C’est la logique du réseau d’informateurs, communément appelé « indics ». Nous en connaissons les risques. Alors, comment envisager le recours à des bénévoles « citoyens volontaires » pour assurer cette fonction sans réflexion approfondie de leur rôle, de leur champ d’intervention ? Comment, même, légitimer leur existence au regard de la méthode discrétionnaire de nomination ?
La question de leur propre sécurité se pose alors avec d'autant plus de force. Souvenons-nous, alors que les atteintes à l'intégrité physique dans le Morbihan sont en augmentation de 7,43 % en 2007, de deux faits récents qui se sont déroulés à Vannes : d’un côté, un jeune stagiaire de l’école de police qui a été violemment agressé par ses anciens amis qui lui reprochaient d’être passé de « l’autre côté de la barrière » ; de l’autre, une voiture de police qui subit des jets de pierres lors de sa ronde dans un quartier.
On ne s’improvise pas professionnel de la sécurité ou de la prévention. Cela demande une réelle formation professionnelle. Celle d’un gardien de la paix est d’un an, celle des travailleurs sociaux est d’au moins deux ans (éducateurs, animateurs, assistantes sociales, médiateurs…)

La ville de Vannes semble approuver ce dispositif. Mais sur quel diagnostic se base-t-elle ? Depuis les dernières élections municipales, la commission municipale sur la sécurité ne s’est jamais réunie. Aucun rapport du CLSPD n’a été présenté. Certes, des problèmes existent bien dans les quartiers mais on ne cherche pas vraiment à mettre sur la table la réalité de la situation. Et la majorité en place est encore loin d'avoir engagé, comme elle l'avait promis, ainsi que sur nos propositions, un vrai travail de fond tant sur les causes de l'insécurité que sur les stratégies politiques et opérationnelles à mettre en œuvre pour y remédier.
Au moment où l’école de police de Vannes est menacée, où les services sociaux et de prévention, et les associations, principaux vecteurs de lien social, sont confrontés à une baisse de leurs moyens d’action, quelle formation sera dispensée à ces "citoyens volontaires" et de quels moyens disposeront-ils, avant, pendant, et après l'exercice bénévole de leurs fonctions ? Autant de questions qu'il aurait fallu (se) poser avant de lancer une telle initiative, d'autant que, selon le rapport 2007 de la politique de prévention de la délinquance, ce dispositif n’a pas atteint les objectifs qu'on lui avait fixés. Sur 26 sites pilotes, l’objectif était de recenser 100 citoyens volontaires par site, c’est à dire 2600. On en est aujourd’hui qu’à 457 soit à peine 18 %.

Il nous semble primordial de réunir, dans un premier temps, les instances et acteurs de terrain pour dresser un constat de la situation actuelle et approfondir l’éventualité de ce projet. Puis, à partir de ces conclusions, réunir la commission municipale de sécurité pour définir le positionnement de la ville et ses priorités d’intervention.
Ensuite, il serait bon de s’inspirer des expériences qui se construisent autour de professionnels et de réseaux institutionnels et associatifs de proximité. L’exemple de Rennes avec ses cellules de veille en est un parmi d'autres.
En tant qu'élus du conseil municipal de Vannes, nous demandons une nouvelle fois à la ville de solliciter le Conseil général pour développer le soutien aux acteurs de prévention sur le terrain, de recruter des équipes de médiation constituées de professionnels et de renforcer le maillage de la ville en structures de proximité (maisons de quartier, conseils de quartier …). C'est le chemin de la conciliation entre sécurisation des droits élémentaires des citoyens et droit à la sécurité pour tous.

Inauguration des nouveaux locaux de la Gauche vannetaise : une réussite citoyenne !

Vendredi 12 septembre, dans une ambiance très chaleureuse, plus d'une centaine de personnes s'est rendue dans les nouveaux locaux de la Gauche vannetaise 2 rue du moulin à Vannes. Les citoyens vannetais ont ainsi pu échanger directement avec leurs conseillers municipaux sur leurs attentes et leurs besoins quotidiens. Les élus du conseil régional, Gildas Dréan et Haude Le Guen, ainsi que de nombreux élus de la communauté d'agglomération, comme les maires de Saint-Avé et de Plescop, Hervé Pellois et Nelly Fruchard, ont également fait le déplacement, soulignant ainsi le rassemblement des forces de gauche et la volonté de travailler ensemble pour le bien-être de tous les Vannetais.

vendredi 5 septembre 2008

Lettre ouverte au maire de Vannes sur les impacts locaux de la réforme des temps scolaires

Monsieur le Maire,

Je me permets d’attirer votre attention sur les impacts de la réforme des temps scolaires pour la ville de Vannes et ses habitants. Approuvée par de nombreuses familles, la semaine de quatre jours ne va pas sans poser de nombreuses questions dans le domaine de l’animation sociale périscolaire et de la sécurité publique : quelle offre périscolaire pour les enfants dont les parents travaillent le samedi ? Quelle organisation de proximité dans les quartiers pour l’encadrement des jeunes et l’animation d’activités variées, sportives, culturelles et citoyennes ?

La ville de Vannes doit assumer pleinement ses responsabilités et prendre des initiatives fortes en la matière. Dans cet esprit, la Gauche vannetaise appelle la municipalité à mobiliser l’ensemble des services municipaux pour faire face, dans la limite de ses moyens et de ses compétences, au désengagement de l’Etat, et engager une série de consultations avec tous les partenaires concernés (associations, maisons de quartier, acteurs sociaux) afin de définir un programme d’action, un calendrier et une méthode d’évaluation.
Il serait judicieux que la ville initie, à l’occasion du forum des associations qui se tiendra dans quelques jours, une table ronde avec les acteurs du monde associatif sur la question du rôle et des actions qui peuvent être menées par eux sur le terrain, et sur le soutien que la ville peut leur apporter afin de répondre à la diversité des besoins et des attentes des Vannetais.
Par ailleurs, toujours dans une logique de prévention, il vous appartient de solliciter le Conseil général pour convenir d’une plus grande présence d’acteurs de la prévention sur les quartiers. Il s’agit ici de ne pas laisser des jeunes livrés à eux mêmes et aux risques d’être entrainés dans des comportements délictueux. Récemment, certains habitants ont manifesté leur colère et leur désarroi face à ce type de comportement. N’attendons donc pas que la situation se dégrade.
Au regard de l’importance des enjeux liés à la réforme des temps scolaires, la Gauche vannetaise vous demande donc d’inscrire ce point à l’ordre du jour de la commission enseignement-jeunesse et famille du 10 septembre prochain pour définir collectivement les initiatives que la ville compte engager et leurs modalités de mise en oeuvre.

En espérant que vous entendrez nos propositions et mettrez tout en œuvre pour agir dans l’intérêt des Vannetaises, des Vannetais et de leurs enfants, je vous prie d’agréer, Monsieur le Maire, l’expression de mes sentiments distingués.


Nicolas Le Quintrec

lundi 1 septembre 2008

Inauguration des nouveaux locaux de la Gauche vannetaise le 12 septembre 2008

Les élus de la Gauche vannetaise auront le plaisir de vous accueillir le vendredi 12 septembre 2008 à partir de 17H30 pour l’inauguration de leur nouveau local 2 rue du moulin à Vannes (entre le Palais des Arts et la Mairie) autour d’un pot citoyen.

Ce sera l’occasion de nouer un contact direct et d’échanger ensemble sur tous les sujets qui concernent votre vie quotidienne.