mercredi 26 août 2009

Communiqué de presse : à propos de l'urbanisation du parc du Pargo

Commentaire suite à l’article de Ouest-France sur l’urbanisation du Parc du Pargo paru le 22 août 2009.

En délivrant les permis de construire qui fractionnent une partie du parc du Pargo en 17 lots à 1300 et 1800 m², la majorité municipale est bien loin des préconisations du « Grenelle de l’environnement » et des principes d’une « ville durable. » Ce choix va à l’encontre des principes de protection et de valorisation des espaces naturels et paysagers inscrits au PLU (Plan local de l’urbanisme), au SCOT (schéma de cohérence territoriale) et au PLH (Plan local de l’habitat)

Dès 2005, au moment de l’élaboration du PLU, nous avons dénoncé ce choix d’ouvrir à l’urbanisation un site qui avait été classé en 1993 en zone naturelle protégée. Cette décision prise par le Maire et son équipe est irresponsable. Plus encore, elle s’inscrit dans une logique qui depuis des années a donné carte blanche aux promoteurs avec des résultats connus : raréfaction du foncier, spéculation immobilière, logement inaccessible pour les ménages qui sont conduits à s’installer en première, voire deuxième couronne de l’agglomération. Cette politique appauvrit la ville. Elle n'assure ni la mixité sociale ni l’équilibre générationnel.

La ville d’aujourd’hui, c’est une commune qui économise la consommation d’espace, qui propose de nouvelles formes urbaines plus denses à des coûts maîtrisés pour assurer une régulation des prix de l’immobilier dans les quartiers.

mardi 4 août 2009

Vannes : Ecole de Police. Odette Herviaux, Sénatrice du Morbihan, s'adresse au Ministre de l'Intérieur.

La Croix-Helléan, le 3 août 2009
COMMUNIQUÉ DE PRESSE
« Ecole de police de Vannes :
le Gouvernement doit respecter ses engagements »
Les jeunes qui devaient intégrer la cinquième promotion des cadets ont appris par téléphone jeudi dernier que leur formation était « suspendue » faute de crédits. Au-delà de la méthode tout à fait cavalière, cette décision, qui touche l'ensemble de la cinquième promotion – soit mille cadets –, remet en lumière l'enjeu de l'avenir de l'école de police de Vannes.
Le 13 janvier, j'avais déjà interpellé le Gouvernement sur cette question,rappelant que le seul recrutement de cadets de la République ne saurait, d'ailleurs,constituer une garantie solide. Le Gouvernement m'avait répondu à l'époque qu'« aucune décision n'avait été prise quant à une fermeture éventuelle de l'école de police de Vannes ». Déclarant également que « le maintien du potentiel opérationnel des forces de police et de gendarmerie restait la priorité », il s'était engagé à faire en sorte que l'école de Vannes ne soit pas concernée « par les mesures mises en
œuvre cette année ».
Cette annonce est d'autant plus incompréhensible que le nouveau Ministre de l'Intérieur a dû constater le 16 juillet dernier que la délinquance a cessé de baisser au premier semestre 2009. Les cambriolages et les vols avec violence d'une part et les violences non crapuleuses d'autre part ont ainsi respectivement augmenté de 7 % et de 4% sur six mois. A cet égard, le dispositif « cadets », qui existe depuis 2004, semble en effet constituer un outil utile dans la mise en place de politiques de prévention et sécurité. Dans cet esprit, la politique de diminution de l'effectif des policiers et de soutien à la création d'emplois dans la sécurité privée est particulièrement inacceptable.
La direction de la formation de la police nationale doit par ailleurs réduire, à l'échelon national, son effectif à hauteur de 450 équivalents temps plein. Or les huit fermetures de centre de formation envisagées au plan national ne représentent que 150 équivalents temps plein, soit le tiers de l'objectif. Il est donc à craindre que le ministère ne soit amené à définir de nouvelles cibles au cours de cette année…
La ville de Vannes et la région Bretagne ont déjà payé, dans le passé, un très lourd tribut à la réorganisation, souvent unilatérale, des services publics. Par ailleurs,le flou qui prévaut contribue à dégrader le climat de confiance et de sérénité pourtant nécessaire à l'accomplissement d'une mission de service public aussi essentielle que la formation des policiers. Pour toutes ces raisons, et au nom des engagements pris par le Gouvernement en janvier dernier, je demande solennellement au Ministre de l'Intérieur de donner rapidement aux structures de formation de la police publique les moyens de fonctionner et des assurances quant à leur pérennité, avec le plus grand respect pour les citoyens qui ont souhaité s'engager dans cette voie.