Il y a un an, nous avions interpellé le Maire par lettre ouverte sur la situation du quartier du Clos Vert en soulignant combien il était inacceptable de laisser ce quartier à l’abandon.
Ce quartier est géré par le CCAS. Il connaît un état de désolation depuis de nombreuses années. Si Monsieur Robo est en poste depuis 18 mois, il ne pouvait pas ignorer la situation. En effet, il est bien de rappeler qu’au cours du mandat précédent, il était le bras droit de François Goulard qui, faut-il lui rappeler, occupe la fonction de Président du CCAS depuis 2001.
Mais, qu’a-t-il réellement engagé depuis notre interpellation de l’an dernier ? Il annonce une réflexion en cours depuis juin dernier. Mais à quel niveau ? A aucun moment, au Conseil d’administration du CCAS ou en Commission des affaires sociales le sujet n'a été abordé. A chacune de nos questions, nous avions pour unique réponse : « Nous allons voir ce que nous pouvons faire. »
Par ailleurs, lors du débat budgétaire du début d’année, nous avons souligné les carences de la politique sociale. Aucun effort supplémentaire n’a été programmé par rapport à 2008 alors que la crise économique et sociale touche encore plus durement les habitants de ces quartiers. Vouloir transformer ce quartier, en finir avec l’esprit ghetto qui le caractérise, cela nécessite des engagements clairs et budgétisés. Dans le cas contraire, il ne s’agit que d’effets d’annonce ou au moins pire, de mesures placebos comme celles annoncées par la municipalité.
Avec un potentiel d’autofinancement 3 fois supérieure à la moyenne des villes comparables à la nôtre, la ville a les moyens d’agir sur la base d’un projet d’ensemble. Je rappelle succinctement les 3 priorités d’actions que nous avons soumises au Maire pour ce quartier :
- Mener une reconfiguration complète du quartier dans le cadre d’une démarche de réhabilitation urbaine et de l’habitat,
- Doter ce quartier d’une action sociale, éducative et de prévention permanente en aménageant un équipement in-situ et en y affectant du personnel qualifié,
- Donner une orientation plus participative afin d’optimiser la citoyenneté des habitants en instituant un conseil de quartier où seraient discutés et négociés les projets d’améliorations du quartier et de la vie sociale.
Après l’incendie dramatique des jours derniers, nous formulons le souhait d’une réelle mobilisation de la ville qui aboutisse à des décisions concrètes et à la hauteur des enjeux dès le prochain conseil municipal du 16 octobre prochain.