vendredi 28 septembre 2012

Développement du réseau d’enseignement musical sur l’agglomération Vannetaise

Jean Jacques PAGE demande des efforts supplémentaires en matière d’enseignement musical sur l’agglomération :

Un positionnement renforcé de la communauté d’agglomération dans l’animation d’un réseau d’enseignement musical est une réelle ambition positive et novatrice.

Il me semble en effet que le territoire de l’agglomération vannetaise aurait besoin d’une évolution dans la prise en charge politique des pratiques musicales.

J’y vois en effet 2 axes d’évolution majeurs à initier :

1- « L’équité d’accessibilité » dont parle ce bordereau est en effet un objectif important qui est loin d’être atteint actuellement.

Je suis intervenu à plusieurs reprises au conseil municipal de Gwened/Vannes sur ce sujet…

Le CRD a une tarification très discriminante et n’aligne les élèves non vannetais sur les vannetais qu’au niveau du 3ème cycle.

Pour les 1er et 2ème cycle, un élève de Séné, de Ploeren ou d’Arradon (pour ne prendre que les communes les plus proches de Vannes) devait débourser pour la saison 2011/2012 : 1 027,20€ !

Soit 3 fois plus que le tarif le plus cher pour un vannetais (quotient familial A = 346,60€).

Et que dire d’un élève non vannetais aux revenus modestes (QF H) qui paierait 10 fois plus qu’un vannetais (qui lui paie 104€)… C’est totalement disproportionné !

2- Le bordereau envisage de favoriser l’essor d’un établissement « tête de réseau territorial » pour la musique, préfigurant un établissement communautaire, incluant la « musique traditionnelle ».

A nouveau une belle perspective…

Il faut savoir quand même que la ville de Vannes soutient financièrement le bagad Melinerion et a depuis 2007 signé une convention de partenariat avec le CRD qui structure un département de musique traditionnelle, c’est-à-dire de musique bretonne, tout aussi actuelle d’ailleurs, que les musiques actuelles !

Ce partenariat porte ses fruits : Plus de 80 élèves dans le département de musique traditionnelle, donc un vivier de jeunes musiciens pour le bagad Melinerion, des moyens financiers et structurels stabilisés, une réelle progression des résultats (le bagad Melinerion 8ème au concours de 1ère catégorie, meilleur résultat depuis très longtemps, un spectacle de haut niveau en mai 2012 « Melin’art », un bagadig qui accède à la 4éme catégorie).

Je tiens surtout à mentionner l’importance de la musique bretonne sur le territoire de l’agglomération : 4 bagadoù Theix, Baden, Vannes et Elven, dont 2 en 1ère catégorie (avec la montée cette année d’Elven qui n’avait jamais atteint ce niveau).

Une situation qui démontre la force de l’identité musicale bretonne sur notre territoire et exige une politique globale de mise en perspective et en réseau de ces formations musicales…

Je tiens à préciser que l’achat de l’ex-école de police par la ville de Vannes sera peut-être l’opportunité de l’ouverture d’un Ti ar vro / Maison de la culture Bretonne (nous avons abordé la question lors du conseil municipal du 17 septembre 2012), qui ne peut avoir une simple dimension communale et doit relever à terme d’une gestion intercommunale, en offrant une visibilité et une interface unique à l’ensemble des activités culturelles bretonnes, notamment musicales, des communes de Vannes’Agglo.

Une articulation « Ti ar vro / Etablissement tête de réseau musical » est à anticiper dès à présent…

Plan Climat Energie Territorial (PCET) : L’agglomération s’y met, enfin !

A l’occasion de la présentation en Conseil d’agglomération du plan climat énergie territorial de Vannes Agglo, Anne CAMUS s’est exprimée au titre de la gauche :

En réponse aux enjeux énergétiques et climatiques, la loi Grenelle 2 rend obligatoire l'élaboration d'un Plan climat énergie territorial pour les communes de plus de 50 000 habitants.

Dans notre région, un tel plan revêt un caractère essentiel puisque la Bretagne souffre depuis longtemps d’une alimentation électrique insuffisante. Afin de réduire sa dépendance énergétique, Vannes Agglo dont la croissance démographique est constante ne peut que participer à la déclinaison du pacte électrique breton sur son territoire. Celui ci prévoit, je le rappelle, le passage de 8,5 % d’autonomie à 34 % à l’horizon 2020.

Globalement, la démarche du PCET va donc dans le bon sens. On ne peut être que satisfaits de constater que la vision collective et partagée des actions à mener face au changement climatique est devenue un enjeu majeur reconnu par tous, même par les ex- climato-sceptiques présents dans notre assemblée. Evidemment, on se doute bien que le cadre légal obligatoire y est pour quelque chose...

Je vais éviter un catalogue à la Prévert et exprimer quelques remarques :

• Sur la forme, on notera tout d’abord une concertation peu étendue, des associations peu motivées par une agglomération dont le PDU n’était guère ambitieux et qui n’a pas su porter le projet PNR.. Témoin une des dernières réunions où les citoyens présents se comptaient sur les doigts de la main... D’où sans doute les difficultés rencontrées pour sensibiliser, faire partager au plus grand nombre les enjeux et les pistes d’actions de ce PCET...la quadrature du cercle

• Sur le fond, nous constatons que la ville centre de l’agglomération ne s’est toujours pas engagée dans un Agenda 21 avec volet énergie qui réduirait ses propres consommations énergétiques et limiterait les émissions et la vulnérabilité de l’ensemble du territoire de Vannes Agglo. Certains répondront une fois encore « nous sommes à l’agglo, pas à Vannes » mais y a t-il une frontière pour les gaz à effet de serre ? Est-il utile de rappeler que Vannes concentre à elle seule les problématiques transports, administrations ? Qu’elle regroupe une forte proportion des emplois ( 65% ) et des équipements publics (87% des élèves du secondaire y sont scolarisés) ou privés (85% des surfaces commerciales y sont situées) ?

Ensuite, puisque nous sommes dans la révision du SCOT, une des actions du PCET pouvait être la définition d’outils méthodologiques pour que les communes puissent identifier et caractériser les trames bleues et vertes dans leurs PLU. Cette démarche aurait également permis de les sensibiliser au maintien des zones humides, des tourbières et des prairies permanentes pour leur intérêt en tant que puits de carbone.

Concernant les énergies renouvelables, le document évoque la difficulté d’implanter des éoliennes depuis la loi de juillet 2010 qui malheureusement bloque toute possibilité. Ce seul constat aurait pu et dû impulser un plan d’envergure de panneaux photovoltaïques sur les bâtiments communaux ne serait ce que pour recharger les véhicules électriques de demain.

Enfin, l’ingénierie en énergie et urbanisme/aménagement, même si elle est prévue pour assurer la mise en œuvre, le suivi et l’animation du volet énergie du PCET, reste à nos yeux très insuffisante. La création d’une agence d’urbanisme et de l’énergie qui interviendrait en amont des projets pour l’intégration des enjeux énergétiques dans l’urbanisme, l’habitat et la mobilité et en aval pour le suivi des résultats, l’information et la sensibilisation des publics concernés, témoignerait d’une volonté forte de réduire les GES.

En conclusion, Vannes Agglo est sur la bonne voie. Elle pourrait afficher encore plus son ambition en s’inscrivant, comme de nombreuses autres collectivités dans la signature de la convention des maires. Cette convention vise à dépasser l’objectif du « 3x20 » : 20% de réduction des émissions de GES, 20% d’économies d’énergie et 20% d’énergies renouvelables d’ici 2020.

Car 2020 c’est demain... et il ne nous reste donc que peu de temps pour éviter de franchir la hausse de 2° Celsius considérée aujourd’hui comme étant la limite au delà de laquelle un emballement du réchauffement est à craindre.

Une opportunité pour les associations

Toujours à propos de l'achat de l'ex-école de police, Christian LEMOIGNE s'exprime :

Visite et précipitation

Tout d’abord, la précipitation a été soulignée et elle ne nous a pas permis de voir le projet en commission, encore moins de visiter le bâtiment. Il y a des enjeux importants pour les vannetais et il est nécessaire d’approfondir notre connaissance par une visite des locaux.

Capacité et organisation

Beaucoup de questions se posent : Est-ce qu’il ya suffisamment de salles ? Sont-elles dimensionnées pour les activités ? Qu’en est-il de l’isolation thermique ? De l’amiante ? Qu’en est-il de sa capacité réelle d’accueil ? vous avez annoncé à la presse un certains nombre de décisions que vous avez déjà prises. Vous y voyez les associations, la mission locale, des chambres d’étudiants, les demandes en équipements sportifs, rugby, scolaires, étudiants…un multi accueil que vous voulez transférer de Cliscouet à Kercado, des logements a construire pour les céder au privé… y a-t-il vraiment autant de place ? Vous avez dit dans la presse que vous vouliez du coup revendre l’actuelle maison des associations rue de la tannerie. C’est un peu précipité. Ne doit-on pas plutôt viser la complémentarité ? les deux sites peuvent se compléter dans leur offres et dynamiser les quartiers où ils se trouvent.

En tous les cas c’est une bonne opportunité pour vrai projet d’aide aux associations

Excellente occasion de passer d’un lieu de gestion de salles et de boites aux lettres à une véritable maison des associations, lieu de vie pour les associations : rencontre, animations inter associative, coordination d’évènements, coopération entre associations et entre bénévoles, formation de bénévoles, conseil consultatif de la vie associative, fêtes associatives…

Kercado redynamisé

Comme vous l’avez souligné, c’est un lieu bien desservi par la ligne 1 du bus. Par ailleurs les places de parkings sont nombreuses dans l’enceinte et hors l’enceinte puisque vous aviez créé un parking le long du boulevard de la Résistance. Beaucoup d’attente dans ce secteur qui n’a pas vu de rénovation urbaine comme Ménimur et qui souffre de dynamisme. Vous avez géré la pénurie des salles pour les associations de Kercado. C’est enfin la possibilité d’accueillir convenablement les associations du quartier et créer un pôle de service pour les habitants du quartier.

jeudi 20 septembre 2012

Conseil municipal : Ti ar vro

A l’occasion de l’acquisition de l’ex-école de police par la ville de Vannes, Jean Jacques PAGE interpelle le maire sur le projet de la Maison de la culture bretonne.

Le rachat des bâtiments de l'école de police devrait permettre de relancer le projet de Ti ar vro /Maison de la culture bretonne, projet qui est inscrit dans le programme des deux listes du second tour des municipales depuis 2008...

Pour l'instant ce projet, à un peu plus d'un an de la fin du mandat, s'il a évolué dans sa préparation par les associations, n'a pas eu de relais en vue d'une concrétisation par les instances politiques.   

Plusieurs associations du pays de Vannes (23 à ce jour) sont regroupées dans une entente, « Emglev bro Gwened » ( EBG) afin de présenter une vitrine commune de la diversité culturelle bretonne et d'améliorer leur communication.

L'objectif est la promotion et la diffusion de la culture bretonne sous toutes ses formes : linguistique (enseignement : Diwan, Divyezh, Dihun ; cours du soir : KSG, DAO), artistique, sportive (Gouren), protection de l'environnement, mise en valeur de notre patrimoine (Rando bro Gwened), radio (bro Gwened), documentaire (centre de documentation celtique : KDSK)...

La création d'un Ti ar vro/Maison de la culture bretonne est devenue indispensable et urgente.

Cette maison de la culture bretonne offrira au public une interface unique et les services suivants :
- Formation et stages linguistiques
- Conférences thématiques
- Mise à disposition de salles de réunions associatives
- Salles d'exposition
- Une bibliothèque-médiathèque regroupant les fonds bretons existants, aujourd'hui éparpillés

Un dossier de présentation du projet est finalisé depuis septembre 2011, et a été soumis à plusieurs élus, y compris de la communauté d'agglomération.

La ville de Vannes a reçu le dossier il y a maintenant un an, le 9 septembre 2011.

Le rachat de l'école de police est sans doute l'occasion de lancer et d'initier, même de manière symbolique, ce Ti ar vro/Maison de la culture bretonne, je suis bien conscient qu'il faudra plusieurs années pour le finaliser, en particulier au regard de la communauté d'agglomération qui aura nécessairement un rôle à jouer, cependant, la ville de Vannes peut être le moteur du projet.

                                             

mardi 18 septembre 2012

Conseil municipal extraordinaire : Achat de l’ex-école de police

Pendant près d’une heure, le conseil municipal a débattu sur le projet d’acquisition de l’ex-école de police. La Gauche Vannetaise a approuvé ce projet. Nicolas LE QUINTREC en a préciser le sens :

Un regret, tout d’abord. Celui de l’abandon du projet de l’UBS qui était fort intéressant pour le territoire. Ce projet était en phase avec les futures orientations 2014 / 2020 de l’Union Européenne en particulier celle de l’économie de la connaissance.

Le renforcement de la synergie des réseaux de la recherche, de l’entreprise et du territoire autour de l’UBS constitue un atout indéniable pour optimiser le développement et l’innovation, deux facteurs essentiels pour l’attractivité du Pays de Vannes.

Par ailleurs, je rappelle qu’au moment de la création de l’école de police, la ville avait cédé gratuitement à l’Etat le terrain que ce dernier s’apprête à nous vendre. Il aurait été bon de le rappeler auprès du Ministère dès 2008/2009 quand, ici même je vous invitais à positionner la ville sur l’acquisition de cet ensemble foncier. Votre prédécesseur, soutenu par vous, avait rejeté cette proposition que vous réactivez ce jour.

Tout ce retard est regrettable. Vous le savez bien, dans ce genre de situation, c’est à la ville de se manifester autour d’une aspiration de pôle public et de mobiliser la collectivité autour de ce projet d’acquisition. Vous auriez été dans une position de force optimale pour négocier.

Alors, il nous reste aujourd’hui une possibilité si ce n’est pas trop tard. Celle qui consiste à demander une décote partielle sur le prix de vente comme le prévoit la loi relative à la cession des terrains appartenant à l’Etat puisque vous envisagez à terme du logement social.

Une double satisfaction,

Je l’ai souligné précédemment. La proposition d’acquérir l’ex-école de police rejoint celle que nous vous avions déjà formulée ici même il y 3 / 4 ans et reformulée encore plus récemment lors des débats d’orientations budgétaires de Vannes Agglo et de Vannes l’hiver dernier.

A propos du contenu du projet mes collègues en parleront. Mais, le principe de Pôle public que vous présentez fait écho à celui que nous avions esquissé à l’époque en terme d’espaces public et associatif.

Je termine en vous rappelant la suggestion suivante que je vous avais communiqué le 3 septembre dernier qui consiste à engager une dynamique de concertation la plus ouverte possible sur l’aménagement et l’affectation à terme de cet espace foncier. Cette méthode nous semble être le bon levier pour mobiliser autour d’un vrai projet de quartier. Elle permettrait également de construire un récit commun avec nos concitoyens.

samedi 1 septembre 2012

Le Groupe DOUX : désastre économiqe et social


Les difficultés du Groupe Doux sont une menace pour l’économie régionale et pour l’ensemble de la filière avicole française. Pourquoi en sommes-nous là alors que le marché mondial de la production de volailles progresse de 3 % par an ? La concurrence internationale évidemment. L’Allemagne, par exemple, a su mieux que nous adapter la production aux attentes de notre époque. C’est aussi le résultat d’une mauvaise stratégie de gestion du Groupe avec entre autre des Dirigeants qui se sont octroyés de confortables revenus oubliant l’outil de travail ainsi que les hommes et les femmes qui font l’entreprise. 

La justice a scindé le Groupe en deux. Un Plan de continuité a été prononcé pour les Pôles congélation et produits élaborés avec pour actionnaire principal la banque Barclays à hauteur de 80 % (Doux 16 %). A notre avis, le concours d’autres partenaires est souhaitable pour ne pas en rester à un projet financier. L’enjeu est bien de repenser un projet industriel au plan national et européen.

Le Pôle frais a été placé en liquidation par le tribunal de Quimper. Ce dernier se prononcera le 5 septembre 2012 sur les 5 offres de reprises déposées le 10 août dernier. 

Moindre mal pour certains. Et pourtant, cette situation ne semble pas satisfaisante. Le démantèlement du groupe fragilise davantage la filière avicole. Elle sacrifie près de 1200 emplois sur les 1700 actuel du Pôle frais. Au niveau du Groupe, c’est près de 50 % des emplois qui sont menacés sur les 4000 que compte environ Doux.

Le Pays de Vannes n’est pas épargné. Ces propositions de reprise ont un goût bien amer. Pertes d’emplois à Sérent (de 25 à 120 suppressions selon les offres sur les 175 emplois actuels) et Pleucadeuc (260 suppressions sur 400), disparition complète de l’entreprise de La Vraie-Croix et des 115 salariés. C’est un coup dur pour la dynamique économique et sociale du territoire Vannetais et plus particulièrement pour son tissu industriel et son secteur avicole.

Au moment où nous écrivons cet article, les décisions définitives du Tribunal de Quimper concernant la reprise du Pôle frais ne sont pas encore connues. Néanmoins, nous voulons témoigner de notre solidarité aux salariés touchés de plein fouet par la situation. Nous espérons que la « médiation active » du gouvernement améliore les projets de reprises. Par ailleurs, l’Etat a déjà annoncé le principe d’une aide aux entreprises qui embaucheraient les salariés licenciés venant ainsi renforcer le dispositif d’appui conseil mis en place par la Préfecture du Morbihan.

Nous nous félicitons également de la mise en place sous l’égide conjointe du Préfet et du Président du Conseil Régional de Bretagne de la première conférence régionale pour la filière avicole programmée pour le 24 septembre 2012. Il est absolument nécessaire d’envisager une stratégie d’ensemble pour préserver et renforcer l’outil industriel et commercial de la filière avicole.