dimanche 30 juin 2013

Projet d'aménagement Troadec

Réflexion générale présentée par Nicolas LE QUINTREC :

Nous connaissons depuis longtemps la stratégie de rationalisation des moyens de l’Etat. Elle impacte de nombreuses communes et Vannes, ville administrative, est bien évidemment concernée. Ces projets de rationalisation de moyens ont été globalement approuvés par les gouvernements successifs.

En ce qui concerne ce dossier, l’Etat saisi l’opportunité que lui offre le site TROADEC libéré de toute activité militaire, situé à Vannes et moins enclavé pour Vannes Agglo que la Rive Gauche et la Cité administrative. Par ailleurs, au regard du coût d’entretien et de rénovation de la Cité administrative, nous pouvons admettre la pertinence de l’option proposée.

Ce projet de transformation du site TROADEC ouvre un processus de renouvellement urbain porteur de nouvelles opportunités. Le dossier en fait référence notamment avec l’aménagement futur de l’autre partie du site et de son ouverture avenue de Verdun, de la proximité des grands axes de desserte de l’agglomération. Le dossier d’intérêt général parle même d’un nouveau quartier.

Néanmoins, ce projet nous invite comme pour les relocalisations précédentes sur Laroiseau à se projeter dans une perspective plus générale celle qui consiste à penser un nouveau Pôle de Proximité commun à la ville de Vannes et à Vannes Agglo.

A ce titre, nous devrions concevoir ce projet comme une réponse complémentaire de la future stratégie de développement économique de l’agglomération en cours dans le cadre de la révision du SCOT.

Il faut donc se rapprocher des services de Vannes Agglo. Est-ce envisagé ?

Cela implique aussi de sortir d’une approche endogène de l’économie des services perçue exclusivement au niveau des quartiers ou du centre ville. Cela ne veut pas dire qu’il faut négliger l’accompagnement des quartiers touchés par cette relocalisation. C’est d’ailleurs une des fonctions principales de l’investissement public que de contribuer à restaurer les conditions optimales d’attractivité d’un quartier. Et je pense en particulier à l’économie du centre ville qui va voir une « masse clientèle potentielle » s’éloigner de leur périmètre géographique.

Sur ce point, le projet donne guère d’information sur le sujet ce qui contribue à alimenter les résistances ou, pour le moins, les inquiétudes légitimes.

Pour le site TROADEC, il convient d’articuler les transformations du site avec celles du secteur englobant. Je pense bien évidemment au quartier Gare/Hôpital avec notamment l’aménagement du Nord Gare et le projet de Plateforme Multimodal ainsi, nous ferons le lien avec le PDU notamment en faveur de l’optimisation des modes de transports collectif pour desservir le futur site administratif aussi bien pour les agents que pour les usagers ; Je pense aussi à l’évolution du site de Saupiquet ou bien encore à l’avenir du Buzo où se trouve actuellement une casse de voitures.

Le document de ce soir reste très léger sur ces questions mais j’ai noté avec satisfaction que le diagnostic du PEM présenté en réunion du Bureau de l’Agglo inscrivait le projet dans les réflexions à venir.

Pour conclure cette réflexion qui se veut constructive, je reprends ma proposition d’octobre 2012 que vous aviez adoubé mais qui, semble-t-il, n’a pas encore été initiée.

> La relocalisation des services et l’évolution du 1/3 secteurs qui participent à l’évolution des services rendus à la population et au territoire,

> Le fait intercommunal qui sera à terme encore plus prégnant notamment dans le domaine de l’économie des services et les éléments que je viens d’exposer,

>> Nous invitent à imaginer une future carte des Services publics d’Etat, S P Territoriaux mais également communaux à l’échelle de la ville pour répondre aux exigences de proximité mais aussi à l’échelle de l’agglomération pour être en phase avec les besoins du Bassin de vie.

jeudi 27 juin 2013

Babigoù Breizh

Lors du Conseil Communautaire de Vannes Agglo, Jean Jacques PAGE a interpellé l'ensemble des élus, des communes membres quant à l'avenir de l'association Babigoù Breizh.

Cette question orale a pour but un éclairage sur l’association « Babigoù Breizh » et une demande de prise en compte de son développement au niveau de l’agglomération.

Les projets s’inscrivent dans une politique de développement et de valorisation de l’utilisation du breton, avec pour objectif « du breton dès le biberon ».

L’association « Babigoù Breizh », sise 25 rue des grandes murailles à Gwened/Vannes, a pour but la création, la gestion et le développement d’un réseau régional de crèches en langue bretonne.

Ces crèches ou micro crèches sont agréées par la PMI et soutenues par la CAF, le conseil général du Morbihan, et par la région Bretagne.

S’agissant d’un projet innovant, de dimension intercommunale, qui a pris naissance dans l’agglomération de Vannes/Gwened (ouverture de la première micro crèche, Kerbihan, le 3 octobre 2011, 125 av du Mal Juin, Gwened /Vannes), la communauté d’agglomération ne peut l’ignorer dans le cadre de la promotion de la langue et de la culture bretonnes.

Le principe de fonctionnement de ces structures repose sur la réservations de places par des collectivités ou des entreprises qui ouvrent l’effectivité de l’accueil d’un enfant. Le coût pour la collectivité ou l’entreprise est de moins de 4000€ par place réservée (signature d’un contrat enfance jeunesse entre la commune et la CAF).

La première micro crèche fonctionne très bien avec 8 places, qui ont été activées grâce aux communes de Vannes/Gwened, Saint Avé/Sent Teve et Plescop/Pleskob.

La deuxième micro crèche, Kerlina, dont les locaux sont loués depuis janvier 2013, au 8 rue May Renault, à Gwened/Vannes, et sont quasiment aménagés, proposera 10 places aux enfants de l’agglomération.

Les financements proposés par la CAF exigent une ouverture, avec au moins 5 places réservées, avant le 31 décembre 2013, sous peine de forclusion.

L’ensemble des communes de l’agglomération, et Vannes’Agglo, sont concernées par ce projet, dans la mesure où des listes d’attente existent sur presque toutes les communes au regard des structures d’accueil.

Dès à présent, des demandes fermes émanent d’habitants des communes de Ploeren, Arradon, Monterblanc, Vannes, et Plescop… Et ne peuvent être satisfaites tant que la commune où ils résident n’a pas réservé de places…

La demande de l’association relève de l’investissement, la situation géographique de la deuxième crèche peut concerner de nombreuses familles dont les parents travaillent à Gwened/Vannes et résident dans des communes de l’agglomération.

Chaque place réservée crée de l’emploi, qui correspond à 55 heures par semaine sur 47 semaines d’ouverture annuelle.

Cette question orale prouve la dynamique de valorisation de la langue bretonne sous toutes ses formes et pour tous les âges dans l’agglomération et sollicite la prise en compte, par Vannes’Agglo, dans le cadre d’une politique linguistique et de promotion de la culture bretonne des besoins de financement de l’association Babigoù Breizh.

Pelloc’h ha pelloc’h evit ar brezhoneg (toujours plus loin en faveur de la langue bretonne)