jeudi 26 février 2009

Conseil d'agglomération du 19 février. Intervention sur les transports en commun.


La question des transports en commun et des modes de déplacements alternatifs à la voiture constitue une préoccupation centrale de la Communauté d’agglomération
. Elle participe au rayonnement et au développement de notre territoire.
C’est aussi un enjeu majeur des entreprises locales en matière de performance économique par une plus grande fluidité des transports.
Elle répond à une forte attente de nos concitoyens dont les besoins se diversifient pour le travail, les loisirs, la vie sociale ….


Les efforts attendus sont divers :
-fréquences, rapidité
-intermodalité
-infrastructures (sites propres ou voies réservées) …


C’est aussi, un certain nombre de défis à relever à court terme :

-faire face à la croissance démographique continue et à l’augmentation des trafics sur l’ensemble des réseaux
-répondre aux objectifs du Grenelle de l’environnement avec entre autre des véhicules moins polluants
-rendre la Communauté accessible sur l’ensemble de la chaîne de déplacement à toute forme d’handicap comme précisé par la loi de 2005.
Et, cela sous-entend que tous les bus et toutes les stations seraient adaptés, aménagées d’ici 2015.


Alors, dans un contexte difficile, avec notamment la suppression de la Taxe Professionnelle, il convient de solliciter l’effort de tous.

La revalorisation de la Taxe versement transport est indispensable. Nous devons dégager des marges de manœuvre encore plus conséquentes si nous voulons une politique de transport et de déplacement à la hauteur des enjeux.
C’est pourquoi, il serait plus judicieux d’engager une revalorisation annuelle et progressive du versement transport sur la durée du mandat pour atteindre le plafond autorisé si nécessaire.

Certains diront qu’il ne faut pas ajouter d’impôts supplémentaires aux entreprises. Mais, il importe de souligner que l’optimisation des dépenses en faveur des transports collectifs sert aussi les intérêts économiques avec un trafic « déplacement-transport » plus fluide, autant pour le personnel que pour le fret. Ça facilite la mise en place de Plan de déplacement entreprise (PDE) et permet d’améliorer l’image des entreprises en les plaçant ainsi dans une dynamique de développement durable.

C’est avec cet esprit de partenariat « gagnant-gagnant » entre la Collectivité, les entreprises et les usagers que nous avons préconisé une revalorisation plus substantielle à l’occasion du Conseil d’agglomération du 19 février 2009.

samedi 21 février 2009

Intervention d'Anne Camus sur le contrat de location des vélos en libre service (VLS). Conseil municipal du 6 février.



Un réseau toujours adapté au tout voiture :

Dans certaines villes, les bandes cyclables ou les couloirs de bus jouent un rôle manifeste dans la pratique des VLS. A Vannes, le réseau est toujours figé par l’utilisation massive de la voiture, on disserte, on discourt, on réunit de temps à autre une commission mais en réalité on n’avance guère….

L’analyse du contrat montre la limite qui consiste à quantifier le nombre de vélos, localiser des bornes, définir les coûts sans jamais intégrer leur usage dans une politique d’ensemble des déplacements doux et d’aménagement du territoire.

D’ailleurs si une présentation juxtaposant le réseau actuel et le projet de VLS avait été réalisée, nous aurions rapidement repéré les insuffisances du réseau cyclable et ses incohérences. Il était avant tout fondamental d’étudier les déplacements doux (quel % des déplacements effectués à bicyclette ? quelle enquête ménages sur les déplacements ? ) puis de revoir le plan de circulation en créant des zones à 30 km/h, des double-sens cyclables, des bandes cyclables continues, des parkings desservis par les bus , etc.…

Une absence de concertation avec les Vannetais :

Aucune réflexion dans les commissions municipales ou extra municipales concernées (bordereau visé par la seule commission finances).

Aucune concertation avec les associations cyclistes qui attendaient peut-être quelque chose de plus concret que des bornes à vélos…

Aucun rapprochement avec des associations d’insertion par l’emploi qui auraient pu assurer la maintenance des vélos.

Aucune concertation avec les commerçants du centre pour accueillir des points relais qui peuvent vitaliser le centre ville.

Une utilisation par qui et à quelles fins ?

Il reste dangereux de pratiquer le vélo à Vannes, c’est la conséquence de votre politique d’inertie. La bicyclette n’est en effet utilisée qu’à 2% pour les trajets quotidiens domicile/travail et les jeunes, qui représenteraient une part non négligeable des déplacements ne peuvent pratiquer sans risque.

Les grands aménagements continuent à être réalisés pour faciliter la circulation de la voiture. Alors que chaque nouvelle construction devrait être soumise à réflexion (comment la desservir en transports en commun, comment prendre son vélo pour aller au collège ou au sport, comment rééquilibrer le centre, l’E et l’O de la ville) la politique de l’autruche perdure.

Aujourd’hui, la ville s’engage sur 8 ans avec une subvention moyenne par an de 310 000 euros, sans recettes d’abonnement ou de location en retour, ça fait un peu cher le vélo. (2000 euros/an) , d’autant que la Sté Vinci, délégataire du Parking de la République fournissait gracieusement des vélos lorsqu’on y laissait sa voiture. D’ailleurs on peut se poser la question, à qui sont destinés ces VLS ? aux touristes ? Si non, quelle perspective d’extension du réseau a–t-on ? parce que 9 vélos à la gare et 9 vélos à disposition d’un campus universitaire de 3 à 4000 étudiants ce n’est quand même pas très sérieux…

En résumé, décider de louer des vélos sans présenter une étude sur les déplacements doux, sans communication et concertation préalables, sans anticipation des conflits d’usage de voirie, sans charte de développement de l’usage du vélo est une décision précipitée et dangereuse et nous nous abstiendrons.

Il y a d'autre part des interrogations auxquelles nous vous demandons d'apporter ce soir une réponse :

-Pas de tarifs chômeurs, étudiants, retraités dans le contrat.

-Les vélos en libre service subissent souvent de nombreuses dégradations involontaires et volontaires ou des vols, il n’y a qu’une clause concernant des pénalités pour l’entretien. Qu’entendez vous par entretien ?

-Combien de personnes seront chargées d’assurer la maintenance des cycles ? Vous avez envisagé puis abandonné un partenariat avec l’association des paralysés de France. Pour quelle raison ?

-Quelle réflexion avez vous menée avec les représentants de l’île d’Arz ?

-Combien de voitures parcourront Vannes à la recherche des stations pleines pour y prendre des vélos et y libérer des places puis regarnir de ces vélos des stations vides. L’expérience montre que cette «régulation» doit être à la mesure de l’enjeu. Et enfin quel sera le combustible de ces véhicules ?


samedi 14 février 2009

Patinoire : G.Dréan et N. Le Quintrec ont écrit au Maire de Vannes, le 12 février

Monsieur le Maire,

Comme de nombreux Vannetais, nous nous inquiétons sur le devenir de la patinoire. Et pourtant, cette entreprise est viable économiquement et utile socialement. Vous l’avez vous-même reconnu.

La ville étant propriétaire de l’équipement, vous devez veiller à la pérennité de l’activité et à son développement afin qu’elle reste un atout du rayonnement du Pays de Vannes.

C’est pourquoi, nous vous rappelons votre engagement de juin 2007, de construire une nouvelle patinoire dans un délai de deux ans, c’est à dire en 2009, sur la base d’un co-investissement public-privé entre la Communauté d’agglomération et l’exploitant.

Ce type de structure a une vocation intercommunale, voire au-delà puisque sa clientèle dépasse le périmètre du Pays de Vannes.

Dans ces conditions, il nous semble plus judicieux d’aborder ce projet à l’échelle du Pays de Vannes et de l’inscrire rapidement dans le cadre de la clause de revoyure du contrat de Pays Etat-Région qui est en cours de discussion.

Par ailleurs, la ville de Vannes et la Communauté d’agglomération ont des marges de manœuvre suffisantes pour réaliser ce projet d’autant plus, qu’avec le dispositif de versement anticipé de la TVA prévu dans le plan de relance gouvernemental, ces marges de manœuvre sont confortées.

Avec la crise actuelle, il convient de mobiliser toutes les bonnes volontés pour soutenir l’économie locale. C’est ainsi que la Région et la Gauche vannetaise que nous représentons entendent bien soutenir toute initiative de votre part en faveur de la construction de cette nouvelle patinoire.

Nous vous prions de croire, Monsieur Le Maire, à l’assurance de notre considération.

Gildas DREAN, Conseiller Régional et Nicolas LE QUINTREC, Conseiller Municipal

vendredi 13 février 2009

Intervention de la Gauche vannetaise sur le kiosque culturel lors du Conseil municipal du 6 février

La manière dont ce projet de kiosque a été traité illustre bien la vacuité de la politique culturelle de la ville.

Pour paraphraser Monsieur Auger, il ne s’agit pas d’une approche empirique de la culture, mais bien d’une improvisation : « on construit un blockhaus dénommé kiosque et après, seulement après, on se demande ce qu’on va y faire ».

Par ailleurs, en regardant de près ce dossier, on ne saurait vraiment parler d’un bordereau relevant des Affaires culturelles. Il s’agit avant tout d’un projet commercial habillé des couleurs du culturel.

Un partenariat public-privé dans le monde de l’art et de la culture ne peut s’arrêter à la seule priorité de rentabilité de l’affaire et à la seule approche consumériste de la culture et de l’art.

Certes, le bordereau souligne quelques termes de référence mais ça ne saurait constituer un appel à projets digne de ce nom. Ainsi il n’y a pas d’engagement clair, construit, en matière de projet culturel et artistique que ce soit en matière de médiation culturelle avec les associations, les écoles, les quartiers … ou bien encore en termes de soutien à la création.

Vouloir animer cette esplanade et au-delà le centre ville qui en ont grand besoin ne peut se limiter à indiquer l’obligation d’articuler la vie du kiosque avec les évènements locaux. De façon plus générale comme dans beaucoup de dossiers de la majorité municipale, il manque une vision prospective de la vocation et du rôle d’un tel équipement dans le développement culturel de la ville.

Ce projet aurait du s’élaborer en amont par une réflexion collective avec, par exemple, les ateliers artistiques. Le concept de kiosque aurait du être le fruit d’un travail collectif associant les artistes locaux. Ainsi, aurait-on pu enfin présenter l’amorce d’une politique artistique plus ambitieuse en impliquant plusieurs lieux d’art et en s’appuyant sur une équipe de créateurs et de d’animateurs plus étoffés.

C’est pour tous ces manques que nous ne voterons pas ce bordereau.

Mais si, par hasard, vous avez l’ambition que ce kiosque devienne un espace culturel pour tous, moteur d’une animation du quartier du Port, concevez-le comme une scène ouverte où l’art se vit et se produit. Ne le cantonnez pas au triste rôle de salle d’expo-vente qui drainera quelques touristes les jours de pluie. Rêvez le, imaginez le comme un lieu de création, de démonstration, d’initiation, bref comme un kiosque interactif.

Intervention de Nicolas Le Quintrec sur les orientations budgétaires lors du Conseil municipal du 6 février

La crise financière, économique et sociale nous rappelle combien il est urgent au plan local comme au plan national de réorienter le modèle de développement. Mais, la première chose qui frappe c’est le sentiment d’autosatisfaction qui se dégage de ce bordereau. Vos orientations et votre stratégie budgétaire sont hors du temps. La crise nous oblige à orienter les réflexions vers le développement durable avec, entre autre, un développement mieux partagé généralisant les clauses sociales et environnementales. Et, ce n’est pas la vision cosmétique du développement durable que vous réduisez à l’installation du « Vélib vannetais » et à la construction d’un mini éco-quartier qui changera la donne.

La région a su offrir un autre visage politique au point de recueillir un vote unanime sur sa proposition budgétaire. Elle le doit entre autre sur sa capacité à mettre en perspective réelle ses choix.
Avec transparence et courage politique, vous auriez pu y arriver en présentant une prospective à trois et cinq ans et ceci, pour trois raisons :
-En début de mandat, il vous revient de montrer le cap que vous comptez suivre
-La plupart des grands projets cités sont prévus pour 2010 voire 2011
-L’anticipation est un élément essentiel de la confiance.
D’un point de vue plus technique :
- D’un côté, la ville bénéficie d’un reversement conséquent de la part de la Communauté d’agglomération. En sept ans, c’est plus de 21 M€ qui ont été ainsi reversés. Mais, qu’adviendra-t-il dès 2010 avec la suppression programmée de la Taxe professionnelle ? Qu’adviendra-t-il du financement de tous ces projets en particulier l’aménagement et l’accessibilité des zones d’activités ?
- De l’autre, la ville enregistre une recette cumulée d’impôt supplémentaire de 8 % en 2008, résultat conjugué de la progression du nombre de nouveaux foyers fiscaux et de la revalorisation annuelle des bases des taxes habitations et foncières. Bien que vous ayez voté en tant que parlementaire l’augmentation de cet impôt de 2,5 %,
Cette recette sera sans aucun doute moindre du fait du ralentissement programmé des constructions de logements sur Vannes.
Ces deux éléments démontrent bien l’intérêt d’une prospective. D’autant plus, que nous sommes en droit de nous demander comment vous comptez financer les grands projets cités dans ce bordereau, en particulier, le Tunnel de Kérino qui avoisine au moins 20 M€.
Norbert Trochet, ancien argentier de la ville, reconnaissait la nécessité d’avoir recours à l’impôt. Au vu de votre politique budgétaire, cette hypothèse est quasiment inévitable, à moins que les promesses d’hier vite oubliées comme la patinoire ou les projets sans cesse reportés comme la médiathèque finissent en perte et profit à l’instar du Pôle muséal.

N’oublions pas que les projets sans cesse reportés font les impôts de demain.

Par ailleurs, le désengagement de l’Etat est probant. Comme de nombreux Vannetais, nous aurions souhaité une plus grande mobilisation de votre part au sein de votre groupe parlementaire pour défendre les intérêts des Collectivités locales.

Ceci étant, la baisse des dotations conjuguée avec les 15 % de diminution des droits de mutation pénalise au premier chef le budget de fonctionnement de la ville déjà minimaliste puisque, les produits de fonctionnement sont inférieurs de 17 % à la moyenne nationale mais, pire encore, inférieures de 30 % pour les dépenses de fonctionnement. Ce ne sont pas les chiffres de la Gauche vannetaise mais ceux du Ministère du budget. Là se trouve la démonstration que vous financez l’investissement par une forte amputation du fonctionnement.

Toutes ces faiblesses sont d’autant plus inquiétantes que le volet 8 de votre bordereau portant sur le social et la solidarité ne fait que reconduire l’existant. Au moment où le bassin d’emploi de Vannes connaît une hausse du chômage de 11 % et une baisse de 8 % d’accès à l’emploi, vous n’affichez aucun effort supplémentaire.

La ville doit jouer son rôle d’investisseur public pour soutenir l’économie locale et ceci en s’inscrivant dans le dispositif de versement anticipé du FCTVA par un effort d’investissement supérieur à celui des dernières années.

Par ailleurs, au plan de l’investissement, on retrouve la pratique habituelle de l’annonce fictive qui consiste à afficher des investissements et des emprunts reportés. Cette stratégie ne sert qu’un seul but celui d’une communication budgétaire qui masque la réalité de l’action municipale.

Nous aurions souhaité de votre part une présentation des orientations par grandes enveloppes selon la nomenclature fonctionnelle avec des éléments d’appréciation financiers et calendaires.

Face à l’ampleur de la crise, nous étions donc en droit d’attendre plus d’audace pour promouvoir un autre modèle de développement, d’abord en terme d’aménagement en mobilisant notre capacité d’autofinancement vers des projets immédiatement opérationnels, sur la sphère solidarité avec notamment des objectifs clairs d’accessibilité des personnes handicapées et à mobilités réduites, ensuite dans une réorganisation des modes de transport, en optimisant les équipements de proximité et les services d’aide à la personne, ou bien encore en accélérant les initiatives en faveur du commerce en centre ville ou en matière d’économie verte, etc…

C’est ainsi qu’on contribue à l’amortissement de la crise.

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Des initiatives en faveur du commerce de centre ville

semblent en effet nécessaires et urgentes...

mardi 10 février 2009

Communiqué de presse du 4 février : la crise n'épargne pas Vannes

Si le pays de Vannes ne connaît pas de dépôt de bilan majeur confère le député maire, la situation n’est pas pour autant satisfaisante.

Les derniers chiffres du chômage connus (Novembre 2008) démontrent que le bassin de Vannes est frappé durement par la crise économique.

D’un côté, le bassin d’emploi a enregistré une baisse de 8,2 % d’accès à l’emploi et de l’autre un taux de chômage en hausse de 11,5 %.

En conséquence, le bassin de Vannes a connu en fin d’année 2008 une augmentation du chômage légèrement supérieur à celui du département (11,2 %).

C’est pourquoi, nous étions en droit d’attendre à l’occasion du débat d’orientations budgétaires de la Communauté d’agglomération du 18 décembre dernier, une politique plus offensive de la part du Président de l’agglomération.

Pour cela, la Collectivité doit être plus réactive en renforçant le dispositif de veille et en engageant une démarche concertée autour d’un modèle de développement durable et solidaire, secteur dans lequel il existe de nombreux débouchés pour les PME.

Par ailleurs, nous rappelons une nouvelle fois au Président de la Communauté d’agglomération l’urgence d’impliquer la collectivité dans la dynamique régionale en faveur de l’emploi. La sortie de crise ne doit oublier personne en chemin.

Nous demandons, entre autre, de généraliser les clauses sociales et d’insertion à tous les grands marchés communautaires, décision qui peut être rapidement opérationnelle si volonté politique il y a.