samedi 27 mars 2010

Budget 2010 : la rigueur budgétaire

A l’occasion du débat budgétaire, Nicolas LE QUINTREC a souligné l’aspect minimaliste du budget 2010. Pour la Gauche vannetaise il est clair que nous jouons dans la catégorie d’une sous-préfecture de 35 000 habitants.

« Monsieur le Maire, lors du débat portant sur les orientations budgétaires, vous avez dit, je cite :
« Il n’y a pas de changement notable » en comparaison à 2009.
Plus concrètement, en dehors des obligations annuelles d’entretien, de réparation et autres aménagements, nous pouvons dire qu’il n’y a rien de transcendant dans le budget 2010.

C’est un budget minimaliste tant en fonctionnement qu’en investissement.

1) Au niveau du budget général :

Avec une revalorisation de DGF 50 % en-deçà de l’inflation, vous doublez le handicap avec une revalorisation du budget à hauteur de 0,74 % soit environ 45 % de moins que l’inflation.

2) Budget de fonctionnement :

Avec une revalorisation de 2,84 % des charges de personnel, il est difficile de croire qu’il y a plus de créations de postes que de suppressions. Ce taux correspond au mieux aux évolutions salariales annuelles obligatoires et à l’effet GVT.

Je rappelle qu’au vu de la strate moyenne des villes équivalente à Vannes, nous accusons un retard de 157 € / habitants en matière de charges de personnel, soit sur la base de 54 000 habitants : + 8 M€.

Alors, loin de moi de vouloir combler ce retard coûte que coûte, mais admettez que cela interroge. Nous savons bien, que les besoins de nos concitoyens sont importants en matière sociale, en matière de petite enfance et d’adolescence ou bien encore au plan sanitaire. Au vu de la RGPP, nous serons amenés comme toutes les villes à y répondre à terme. Sachant que dans ce secteur, il s’agit essentiellement d’un besoin en personnel plus que d’équipement, il convient à mon sens à réfléchir de manière transparente sur une GPEC. Je vous renvoie à mon propos relatif à la délibération n° 2

Par ailleurs, dans la continuité de l’an dernier, nous observons une nouvelle baisse des charges générales de 1,91 %, alors que nous connaissons déjà en début d’année 2010 une augmentation des prix.

Votre budget à toutes les allures d’une cure d’amaigrissement. Cela se traduit notamment dans les pages 9, 10 et 11, par exemple :
- toute la communication,
- tout ce qui fait le confort du travail quotidien (carburants, fournitures d’entretien, petit équipement, fournitures administratives …)
- l’entretien et la réparation du patrimoine de la ville et quand on connaît par exemple l’état de l’Hôtel de ville, et je ne parle pas des gros travaux programmés en investissements, on est en droit de s’interroger.

Je m’arrête là.

Bien sur, vous avez prévu une soupape de respiration en créant le chapitre 022 doté de 200 K€ au cas où la cure génère trop de tension, sans doute.

3) En investissement, nous retrouvons la même logique.

Là encore, budget minimaliste avec 16 M€ de programmations nouvelles dont la plupart se composent de ce qu’il est convenu d’appeler « les obligations annuelles » et la finition des chantiers entamés depuis plusieurs exercices comme l’aménagement prévu aux abords de la Maison du tourisme. Nous ne voyons toujours pas l’amorce des grands projets annoncés, pour certains, depuis 10 ans.

En effet, pour une municipalité reconduite dans ses fonctions, il est convenu en règle générale qu’après 1 année de nouveau mandat cette dernière lance les travaux de ces grands chantiers.

Que constatons-nous à Vannes ? Tout simplement un cycle d’investissement très en retard sur ce principe de gouvernance et de gestion des projets. En fait, alors que nous entamons la 3ème année de mandat, nous n'en sommes encore qu’aux études.

Je crois qu’il y a là un réel problème de pilotage des grands projets.


mardi 9 mars 2010

Communiqué : Contrairement au Maire deVannes, nous refusons le fatalisme et l’impuissance

En réaction aux commentaires du Maire / réunion de l’UMIH 56.

La municipalité et le maire en particulier ont une responsabilité certaine dans la situation actuelle du commerce de centre ville. Sans doute, faut-il rappeler à Monsieur Goulard, que c’est lui qui approuve les permis de construire.
Ainsi, en autorisant la multiplication des zones commerciales de périphérie et en acceptant le développement des mètres carrés des grandes surfaces, il contribue au déséquilibre de l’offre commerciale en centre ville, ce qui va à l’encontre de l’esprit du Grenelle et des enjeux d’une ville durable.

Ceci a été souligné le 6 novembre dernier par le Préfet à l’occasion de la journée de réflexion sur le commerce de proximité organisé conjointement par l’association des Maires du Morbihan et la CCI 56. Il exhortait les villes à « faire preuve d’initiative pour préserver un équilibre d’urbanisme commercial. »

Par ailleurs, il est grand temps de remettre en question la philosophie de la ville qui consiste à laisser les entreprises s’installer où elles le veulent car cela engendre des concurrences faussées et la disparition des emplois des petits ou moyens commerces du centre ville.

Nous partageons donc les inquiétudes des commerçants du centre
d’autant plus que les orientations budgétaires 2010 adoptées en février dernier ne sont qu’un copié collé mot pour mot de 2009 caractérisé par l’absence de toute initiative d’envergure et de tout moyen budgétaire concret.

Le projet de Nouvelle Coutume est devenue l’arlésienne de la politique commerciale du Maire depuis dix ans. Espérons que le projet de revitalisation de la Place des lices connaisse un autre sort.

Il est grand temps d’insuffler à Vannes une stratégie de reconquête du commerce de proximité. Une fois encore, nous exhortons le Maire à activer la Commission extra-municipale du commerce en l’ouvrant à une large représentation de commerçants franchisés et indépendants, de tous les secteurs géographiques du centre ville et des quartiers, et en y associant les représentants des consommateurs.

C’est ensemble que nous pourrons retrouver un centre ville tonique et attractif.

lundi 8 mars 2010

8 mars 2010. Journée des droits des femmes. Lettre au Maire de Vannes

Monsieur le Maire,

L’égalité des femmes et des hommes est un droit fondamental et essentiel à la démocratie.

Reconnue officiellement depuis 1977 par les Nations Unies, la journée des droits des femmes du 8 mars 2010 revêt une signification doublement symbolique. Tout d’abord, nous célébrons le centième anniversaire de cette journée née à Copenhague en 1910 à la conférence internationale des femmes socialistes ; ensuite, 100 ans après, malgré de nombreux progrès obtenus ces dernières années en matière d’égalité, le chemin est encore long à parcourir. La lutte contre les inégalités est toujours d’actualité.

Pour rendre cette égalité effective, les Communes tiennent une place centrale.

Monsieur le Maire, vous pourriez conditionner les aides et les marchés de la ville au respect de ce principe d’égalité Homme Femme. Vous pourriez adopter un plan d’actions volontariste associant les forces vives du territoire local dans cette dynamique autour de mesures concrètes.

Vous pourriez, d’ici 2014, renforcer les dispositions d’éradication de toute forme d’emploi précaire au sein des services municipaux et du Ccas qui touche principalement le personnel féminin. Vous pourriez aussi favoriser l’accès de femmes à la tête des différentes directions municipales actuellement dirigées à 100 % par des hommes.

Par ailleurs, comme l’an dernier, nous vous demandons de ratifier au nom de la ville de Vannes la charte européenne pour l’égalité des femmes et des hommes dans la vie locale portée par l’Association Française du Conseil des Communes et Régions d’Europe. (AFCCRE) car contrairement à votre affirmation de l’an passé, cette charte n’est pas une œuvre isolée. Elle est soutenue par la Commission européenne et signée par plus de 100 000 communes et régions d’Europe. Cette signature serait de votre part un engagement fort vers cette reconnaissance. En effet, les Vannetaises et les Vannetais ne pourraient comprendre un second refus de votre part en faveur d’une cause qui dépasse de très loin toute arrière pensée partisane.

Comptant sur votre volonté, nous vous prions de croire, Monsieur le Maire, à nos respectueuses salutations.