mercredi 28 octobre 2009

LE TUNNEL DE KERINO (Article paru dans Vannes Magazine)

L’avis de la Commissaire Enquêteur marque une nouvelle étape dans l’avancée de ce projet dont le coût est estimé aujourd’hui à 33,16 M€.

L’ENQUETE PUBLIQUE

Notre groupe est intervenu lors de l’Enquête Publique sur le franchissement de la rivière de Vannes à Kérino. Plusieurs de nos observations figurent dans les recommandations de la Commissaire Enquêteur :
- les travaux doivent apporter le moins de gêne possible aux zones ostréicoles proches,
- les résultats des analyses effectuées sur le site de Tohannic peuvent être communiqués en continu ainsi que les analyses d’eau sur les lieux affouillés,
- des places de stationnement peuvent être crées le long de l’avenue de Lattre de Tassigny,
- les usagers de la cale de mise à l’eau peuvent être consultés lors de la définition de son profil.
Enfin, en écho à nos suggestions, elle demande la réalisation de mesures de bruit avant la réalisation des travaux afin d’établir un niveau « 0 » , puis dans les semaines qui suivront la mise en service de l’ouvrage.

Toutefois, nous regrettons qu’une bonne partie de nos remarques soient restées sans réponse :
- l’impact paysager du tunnel
- la certification ISO 14001 du chantier
- les mesures compensatoires qui auraient pu concerner la restauration et la réhabilitation de la vasière de Larmor Gwened (algues vertes)
- le coût pour la ville de l’apport de sédiments de la Marle qui se déposeront côté est du tunnel,
- le tourne à gauche vers les impasses de Keravélo et Chénier
- un sens unique pour les bus avenue Maréchal Juin

LA VILLE A T-ELLE SACRIFIE LES RIVERAINS SUR L’AUTEL DE LA RENTABILITE ?

Comment comprendre que la qualité de vie et l’accessibilité des riverains à leur habitat passent après les intérêts de la zone économique ?

A notre proposition d’éloigner la trémie d’accès vers le parc du Golfe pour préserver les riverains du bruit,
l’argument majeur du refus a été que « le linéaire de l’ouvrage viendrait contrarier les possibilités de développement ou de réaménagement de la zone et aurait des conséquences importantes tant au niveau des investissements initiaux que pour l’exploitation … »

Par ailleurs, alors que le coût du carburant occupe une part importante du budget des ménages et que les difficultés de circulation progressent sans cesse, ce projet ne s’est pas inscrit dans une stratégie de réduction forte de la voiture (parkings relais aux entrées de ville, transport collectif et alternatif …).

Pour éclairer la réflexion, nous avons demandé d’évaluer l’impact de ce tunnel sur la circulation et les connexions à l’Ouest et à l’Est au moment où le site accroît son attractivité économique (PIBS: 68 entreprises et 800 salariés ; Parc du Golfe : 202 salariés), touristique, universitaire, avec 3500 étudiants supplémentaires. Ainsi, comment la municipalité envisage –t-elle d’évacuer et de réguler le flux de circulation automobile au niveau du Raquer alors qu’une étude annonce une progression de 30 % du taux de passage de voitures ?