lundi 30 août 2010

Rentrée 2010

Mauvais coups pour Vannes

Au moment où le territoire peine à sortir de la crise, l’agglomération Vannetaise continue de subir les mauvais coups. La série de fermetures d’entreprises et de services publics se poursuit.

Après la disparition de Paroles et musiques et de la Maison de la presse, après la délocalisation de Kelt marine et la future externalisation de la CPAM et de l’URSAFF en périphérie, après la réduction de la présence des services de l’Etat sur le territoire (RGPP), après le transfert du Pôle instruction du Tribunal de Grande Instance vers Lorient et la fermeture de l’école de police, nous enregistrons cet été la disparition de Saupiquet ainsi que celle de la prison prévue pour 2014.

Mauvaises nouvelles pour les Vannetais

Alors que la majorité municipale ne cesse de répéter que la revalorisation des loyers HLM liée à la réhabilitation des logements sera compensée par les économies d’énergie induites par les travaux d’isolation, nous apprenons en août que le gouvernement approuve la hausse des tarifs de l’électricité de 3,4 % en moyenne, hausse qui se conjugue à celle du prix du gaz.

De plus, la commission de régulation de l’énergie annonce une moyenne d’augmentation annuelle de 3,5 % pour les années à venir. C’est un mauvais coup porté au pouvoir d’achat des familles et des entreprises d’autant moins justifié que les dividendes des actionnaires EDF ont progressé de 55 % ces dernières années.

Mauvaise donne pour la culture et le sport


La réforme territoriale engagée par le gouvernement inquiète autant à Droite qu’à Gauche. Elle remet en cause les principes de la décentralisation et manque totalement de clarté et d’ambition.

Le dernier stratagème élaboré par l’Etat consiste à interdire l’octroi de subventions à la fois par le département et par la région pour un même projet. C’est tout le secteur culturel et sportif qui est menacé. Car, concrètement, cela veut dire que les Collectivités territoriales ne pourront plus soutenir les associations et les clubs.

Mauvais temps pour les retraites

Rappeler notre solidarité au monde du travail passe par un engagement sans faille en faveur du régime de retraite par répartition. Nous ne pouvons pas accepter les stratégies plus ou moins sournoises de capitalisation qui alimentent la spéculation financière.

Repousser l’âge de départ à la retraite à 62 ou 63 ans ne résoudra rien. D’ailleurs, plus de 50 % des personnes de 57 à 60 ans ne travaillent pas et, en même temps, les jeunes de moins de 30 ans peinent à entrer sur le marché de l’emploi. Il convient d’imaginer d’autres mesures plus justes socialement et économiquement comme l’élargissement de l’assiette des cotisations aux revenus financiers.

Tous ces mauvais coups découlent d'une même logique : dégradation des services publics, retour à la centralisation, mépris à l'égard des citoyens et des territoires.
La bienveillance du Maire au regard de ces décisions gouvernementales est contraire à l’intérêt général. Il devrait plutôt organiser la résistance face à ces fermetures et rassembler les forces vives locales autour d’un plan de développement stratégique et économique de l’agglomération Vannetaise.

vendredi 27 août 2010

Réunion municipale à Kercado . N. Le Quintrec écrit au Maire

Vannes, le 26 août 2010.

Monsieur le Maire
Hôtel de ville
Place Maurice Marchais
56 000 VANNES

Monsieur,

Depuis plusieurs mois, nous observons une plus grande opacité en matière de gestion des affaires municipales. Vous écartez systématiquement les élus municipaux de la Gauche Vannetaise. Lors du dernier Conseil municipal, nous vous avons interpellé à ce propos. Mais, force est de constater que vous vous en moquez.

Avez-vous peur, à ce point, de l’opposition municipale ?

En ce qui concerne la situation de Kercado, nous prenons acte avec satisfaction de l’initiative de la rencontre de ce jour. Mais, comme pour le Clos vert, il vous faut un acte criminel pour qu’enfin vous preniez la mesure d’une réaction. La municipalité ne peut plus rester au stade des bonnes intentions. Il faut agir !

Et pourtant, ce n’est pas la première fois que nous soulignons la faiblesse des moyens et des dispositifs de prévention, de médiation, de répression, d’animation et d’insertion dans ce quartier et dans bien d’autres. A chaque fois, vous répondez par le mépris.

Dernièrement (en juillet dernier), nous vous avons adressé un courrier qui vous alertait justement sur la situation de ce secteur de quartier à savoir le Centre commercial et Armorique. En relais de certains habitants, nous vous avons dit combien l’exaspération était forte. Vous avez ignoré notre démarche qui pourtant se voulait constructive.

Certes, les professionnels du Centre social et les associations du quartier oeuvrent au mieux de leurs possibilités actuelles. Mais, si vous voulez vraiment éradiquer le sentiment d’insécurité, lutter contre les actes de délinquance, éviter les récidives, valoriser le potentiel créatif des habitants et en particulier des jeunes, ou plus généralement améliorer le vivre ensemble, vous n' y parviendrez qu’en mobilisant l’ensemble des acteurs locaux et ceci dans la plus grande transparence et sur la base d’un réel débat public contradictoire. Il vous appartient tout simplement de faire vivre la démocratie locale.

Dans l’espoir d’une réelle ouverture de votre part sur de tels enjeux, je vous prie de croire, Monsieur le Maire, à mes respectueuses salutations.

Nicolas LE QUINTREC

Conseiller municipal