lundi 27 février 2012

Développement durable : rapport annuel


Le Grenelle de l’environnement a prévu par décret la publication par chaque collectivité d’un rapport annuel en faveur du développement durable au moment du débat budgétaire. Anne CAMUS et Nicolas LE QUINTREC ont interpellé le Maire sur les insuffisances de cette politique et sur l’opération de communication qui entoure cette publication.

« Et bien voilà un rapport digne d’une agence de communication, un beau papier, de très belles photos mais fort peu d’écrits. Il y a plusieurs années la majorité avait pour slogan « tout est dans l’équilibre », on pourrait dire aujourd’hui « tout est dans le tape à l’œil ». Certes, il y a les effets d’annonces : la décision du conseil de mettre en œuvre un Plan Climat Energie Territorial (PCET) a été prise il y a deux ans ! L’Agenda 21, on en parle depuis le début du mandat. …

Ce rapport  qui devrait décrire la situation en matière de développement durable à partir des évaluations des  documents et des bilans produits par la commune sonne terriblement creux. 
Pourtant, votre  majorité avait dès 2008, par la voix de votre prédécesseur promis une évaluation de ses politiques… Promesse non tenue malgré une délégation spéciale à l’évaluation attribuée à un de nos collègues.
En réalité, Vannes n’est jamais précurseur et a toujours un train de retard, et pour cause ! L’évaluation est un acte politique or votre fonctionnement témoigne constamment de votre crainte de partager les informations avec les élus, les citoyens et vous immobilise dans l’action. Témoin, l’audit sur la police municipale que nous n’avons pu obtenir, témoin votre retard à la transmission des données concernant les contentieux en cours et j’en passe…

On ne sait même pas quels sont vos objectifs pour atteindre ceux du Grenelle qui sont la réduction de 40 % de la consommation d’énergie primaire et de 50 % des GES d’ici 2020. Alors, je ne vais pas entrer dans des considérations techniques souligner ce qui manque, ce que vous auriez pu rajouter et qui n’y figure pas…

La présentation de ce rapport était une obligation légale avec le budget primitif mais faute d’évaluation, faute de PCET et d’Agenda 21, il apparaît comme  un simple outil de marketing dont nous aimerions connaître le coût.

Quelle est la part de l’éclairage public dans le budget économie d’énergie ? Aucun graphique sur la période 2001 2012 sur la gestion énergétique des bâtiments qui reçoivent du public. 
Où en est le projet de thermographie aérienne ?
Gestion différenciée des espaces verts : bravo mais quel est le pourcentage d’achats de produits phytosanitaires, quelle évolution depuis deux mandats ?
Gestion de l’eau : Bravo pour le recyclage de l’eau d’assainissement mais la ville pompe t-elle toujours dans la nappe phréatique pour arroser ses terrains de sports ?

Combien de m2 de panneaux photovoltaïques ?
Quelle politique de déplacements domicile travail pour les salariés, quel est le bilan carbone de l’ensemble des salariés ?
Quel type d’énergie pour la flotte de véhicules mairie ? pour les serres, les batiments scolaires, les salles de sports… »

Nicolas LE QUINTREC poursuit :
« Le développement durable implique de nouveaux modes de décision et de gestion de l’action. C’est pourquoi, l’intérêt de ce rapport est d’éclairer les choix et le pilotage budgétaires.
Eclairer le budget sur 3 plans :
  • Celui de l’analyse à partir d’un diagnostic et d’une stratégie d’action et de moyens.
  • Celui du résultat, c’est à dire l’efficacité et le contrôle de l’action.
  • Celui de l’efficience des politiques publiques engagées, c’est à dire mesurer le bien produit à nos concitoyens et à la collectivité.

Cela suppose également :
  • Mettre en évidence les programmes d’intervention par engagement budgétaires.
  • Se donner les moyens d’analyser les modes d’élaboration, de mise en œuvre des politiques publiques et de leur efficience.

Pour cela, un catalogue promotionnel de bonnes intentions ne suffit pas à parler de développement durable si en face vous n’engagez pas une culture de l’évaluation tout au long de la chaîne des politiques publiques, du diagnostic à l’action, de la décision au résultat, de l’objectif initial au bien produit.
Vous dites ne pas avoir d’indicateurs suffisants. Mais avez-vous réellement doté la municipalité d’une « Mission d’évaluation » ? Je ne trouve aucune trace d’affectation budgétaire.
Je vous informe que depuis le décret du 18.11.1998, il existe un Conseil national de l’évaluation.
Depuis 1999, il existe la Société Française de l’évaluation dont le rôle consiste justement à aider les Collectivités à promouvoir l’évaluation.
Et puis, il y a le Centre National de la Fonction Publique Territoriale. »
 





samedi 25 février 2012

Vannes : Port propre


 

« Enfin ! » C’est par ce mot qu’Anne Camus a pris la parole en conseil municipal à la lecture de la délibération relative aux « Ports propres ». 
Elle poursuit :

« Une prise de conscience de la nécessité de participer à une gestion environnementale du port.
Diagnostic, information, sensibilisation des plaisanciers et du public aux règles de base concernant les rejets et la protection de l'environnement. Une étude bien subventionnée et qui n’en doutons pas sera exhaustive et de surcroît que nous pourrons facilement obtenir...

Tout y est, enfin presque… Encore une ombre cependant la démarche étant initiée pour les ports de plaisance, qu’en sera t-il du port touristique ? 

Lorsque je parle des eaux noires et grises des bateaux, je ne vise pas le petit bateau de plaisance, j’évoque les eaux usées des navires à passagers qui n’ont toujours pas de réceptacles. Où vidangent ils  leurs matières fécales et leurs eaux de vaisselle ? Idem pour les déchets compostables des cuisines, où les  rejettent-ils ? Ce n’est pas la première fois que je vous pose ces questions.

Vannes contribue au million de passagers qui fréquentent le Golfe du Morbihan sur les vedettes touristiques.  Les eaux noires de ces navires représentent l’équivalent des rejets d’une station d’épuration comprise entre 1200 et 1500 équivalents habitants sur 100 jours/an…

Quelles actions allez vous mener pour assurer le développement durable du port touristique et du port de commerce ? »

jeudi 23 février 2012

Orientations budgétaires 2012




A l’occasion de la présentation par la municipalité des orientations budgétaires, la Gauche Vannetaise s’est exprimée par la voix de Nicolas LE QUINTREC :

Extrait :

Le gouvernement fait payer à nos concitoyens le poids du paiement de sa dette avec un déficit  à hauteur de 7 % du PIB et une dette à 85 % qui impactent lourdement les communes. A Vannes, la diminution de la dotation globale de fonctionnement (DGF) représente depuis 3 ans une perte d’1/2 million d’€ hors inflation. S'y ajoute les effets négatifs de la réforme générale des politiques publiques (RGPP)  fragilisant les services publics locaux comme la fermeture de l’école Descartes.
Depuis le 6 avril 2011, nous attendons une vision pluriannuelle des engagements du Maire. A la lecture de ses orientations budgétaires, nous cherchons désespérément sa marque. Aucune prospective financière pluriannuelle n'éclaire la faisabilité des grands projets comme celui de   Kerino.
Le soutien à l’économie locale et à l’emploi ne cesse de décroître alors que nous connaissons une hausse du chômage de 3 % l’an sur l’agglomération Vannetaise et un niveau d’offre d’emploi constitué à 65 % de contrats précaires (CDD et Intérim). En 3 ans, l’investissement  a chuté de 12 M€. Pour 2012, le Maire  propose 20 M€ mais habituellement 65 % des propositions sont réalisés. D’ailleurs dans le détail du budget, le montant de l’effort d’investissement mesurable n'est que de 6 M€. Qu’en est-il exactement des 14 M€ restant ? 
La qualité des services est également affectée. Nos concitoyens en mesurent chaque jour les insuffisances. Le Maire annonce un taux de masse salariale de 58 % du budget de fonctionnement. En fait, en appliquant le ratio sur la base moyenne de la strate des villes comparables à la nôtre, nous atteignons péniblement le  taux de  40 %.
Enfin, certaines actions sont reconduites et verront peut-être le jour en 2013. L’extension du multisocial de Kercado  est déjà un report 2011. Comptons tout de même 6 nouveautés : salle haute du Musée,  jardins de Cliscouët,  vestiaires du Foso, des places de loisirs et 2 terrains de sports. Quant au projet Nouvelle Coutume, il  disparaît des radars...

lundi 20 février 2012

Kercado : Revitalisation du Centre commercial



La ville décide après la fermeture d’une série de commerces d’initier une procédure FISAC pour étudier les modalités de réhabilitation du centre commercial à Kercado.

MIEUX VAUT TARD QUE JAMAIS ! C’est pas ces mots que Nicolas LE QUINTREC a réagi. Il poursuit :

« Il y a 3 ans, au moment de l’étude du décret relatif au droit de préemption des commerces, nous vous avons suggéré cette procédure pour Kercado.

Nous vous avons de nouveau proposé cette procédure au moment de la décision du FIASC – centre ville. A deux reprises, nous avons essuyé un refus.

Nous voterons cette délibération en espérant voir les premières actions immédiatement après réception des conclusions de cette étude. »

dimanche 19 février 2012

Plan Prévention Risques inondations I (PPRI)



Ce plan était très attendu. Anne CAMUS a tenu à dire que la gauche n’était pas dupe de l’opération et qu’il restait encore beaucoup à faire :

Pour élaborer un PPRI, l’Etat s’appuie sur une circulaire de 1994 précisant que l’événement de référence à retenir est « la plus forte crue connue. Il s’agit tout bonnement d’appliquer le principe de précaution puisque les niveaux atteints par les crues passées peuvent l'être de nouveau par des crues exceptionnelles.

Vous êtes en désaccord avec le zonage qui, en secteur urbanisé s’appuie sur ce périmètre de crue morphogène et de référence que vous considérez excessif. Mais vous ne précisez pas sur quel zonage porte votre réserve, on en déduit donc que tous sont concernés puisqu’ils sont tous beaucoup, peu ou prou urbanisés. 

82 communes vulnérables aux catastrophes naturelles sont comptabilisées dans le département, 47 le sont faiblement, 18 moyennement et 17 fortement dont VannesIl y a eu 6 catastrophes naturelles à Vannes depuis 1987 et les 4 dernières s’échelonnent entre 1995 et 2001.  La ville reste vulnérable pour 3 sortes de risques qui peuvent avec le réchauffement climatique, se conjuguer : inondation et coulées de boues, submersion marine et tempête.

Malgré cette réalité, vous poursuivez l’urbanisation sans prendre compte ces données. Sans nous avoir présenté le recensement des zones humides et des cours d'eau, le schéma des eaux pluviales facteur de maîtrise du risque d’inondation, ou le zonage d’assainissement pluvial qui découpe le territoire par secteurs en fonction des niveaux de risques de ruissellement ou d’inondation.

L’ absence de ces documents et l’absence du PPRI qui pourtant était en voie de finalisation m’a fait contester le projet de dévoiement du Rohan-Nouvelle Coutume lors de l’enquête publique. Il figure dans  la zone hachurée et l’on sait qu’il a fait l’objet de nombreuses réunions de concertation. Par la suite, votre majorité a fait en partie marche arrière. Nous avions raison : entre autres sur les risques d’inondations pour les deux niveaux de parkings souterrains et les commerces lors d’un phénomène exceptionnel conjuguant des grandes marées et des vents de forte intensité.  

De même pour la construction de l’EHPAD dans le lit majeur du Liziec et pour lequel le promoteur écrivait : "Le bâtiment de la résidence KERELYS étant situé partiellement dans le périmètre de crue morphogène du LIZIEC, il est nécessaire d'assurer les bonnes conditions d'évacuation des personnes résidentes" On imagine très bien les conditions d'évacuation de personnes âgées désorientées en cas de crue soudaine même si le Préfet a prévu, suite à mes remarques,  une élévation des cotes d’implantation des rez de chaussée du bâtiment. Là encore nous avions raison.

Figure également dans ce PPRI des bassins versants vannetais le projet d’une autre commune située en amont, datant de 2007. Il s’agit d’une ZAC située dans le lit majeur de la rivière du Condat qui elle aussi, a connu des inondations.

Nous ne pouvons être d’accord avec votre raisonnement et toutes ces constructions, qui comme tant d’autres réalisées aujourd’hui et antérieurement sur Vannes contribueront à l’aggravation du risque inondation en aval de notre ville.

vendredi 17 février 2012

Réaménagement de la rive gauche du port




Chacun sait que les bâtiments de la DDE on été construits sur le domaine portuaire où seule est accepté la réalisation d'ouvrages liés à un service public ou destinés à favoriser les activités liées à la mer. L’édit de Moulins de 1566 toujours en vigueur aujourd’hui déclare d’ailleurs que le DPM est  imprescriptible et inaliénable.
Or, nous n’avons que peu d’informations fournies dans ce bordereau technique sur la destination future de cet espace. On nous parle de logements, d’hôtel 4 étoiles…

Si la commune prétend devenir propriétaire de ces parcelles, il faudra une enquête publique mais aussi qu’elle justifie de l’intérêt général des constructions qu’elle souhaite y implanter. Et si construction il y a, des logements sociaux avec vue et accès direct au port de Vannes seraient une opportunité et permettrait de conserver l’école Descartes. Pourquoi ne laisser ce secteur qu’au privé ? Après tout, il s’agit d’un domaine qui aujourd’hui appartient aux Vannetais.

Il y a 8 ans, au moment du projet de requalification urbaine de ce site sur lequel vous vous appuyez aujourd’hui, Anne CAMUS avait préféré le projet architectural le plus minimaliste et le plus respectueux de l’environnement.

Hors de question d’adopter ce bordereau qui nous demande d’adopter une nouvelle délimitation qui exclurait des parcelles qui ont appartenu de tout temps au domaine public portuaire d’un secteur emblématique vannetais


mardi 14 février 2012

Ecole DESCARTES



A l’issue du conseil municipal du 10 février, devant de nombreux parents, Claude JAHIER a interpellé le Maire à propos du devenir de l’école DESCARTES :

« Nous avons appris, par la presse,  votre décision de fermer  l’école maternelle Catherine Descartes.
Cette annonce est d’autant plus surprenante que ce sujet n’a pas été évoqué lors de la commission « enseignement » du 10 janvier dernier, et que les parents n’ont pas été consultés.

Les raisons que vous invoquez (coût du chauffage et de l’électricité…) s’avèrent bien dérisoires au regard des motifs réels liés à la Révision Générale des Politiques Publiques(RGPP) imposée aveuglément par le gouvernement, afin de ne remplacer qu’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite.   Brandie fièrement par Nicolas Sarkozy lors de son interview multi télévisée du 29 janvier, cette mesure n’a néanmoins pas empêché le creusement abyssal de la dette publique de 600 milliards d’euros en 5 ans. Pas plus que les fonctionnaires, les parents d’élèves n’ont  à payer le prix de  cette  irresponsabilité financière.

Il semblerait que vous envisagiez d’installer une structure « petite enfance », centre de loisirs, halte garderie, en lieu et place de l’école. Avant toute chose, nous demandons que cette hypothèse soit largement débattue au regard des enjeux qu’elle implique. Il ne saurait y avoir de décision unilatérale, sans que  n’y soient associés l’ensemble des parties prenantes afin que ce projet réponde à des besoins bien identifiés sur le quartier.  Par ailleurs, nous ne voyons pas en quoi ce projet serait incompatible avec le maintien d’une activité scolaire : d’autres communes l’ont expérimenté avec succès, et la configuration des locaux permettrait à chaque structure de fonctionner sans aucune gêne pour l’autre.

Lors de la réunion du 24 janvier à l’école maternelle, l’inspecteur de l’Education nationale a dressé un constat accablant d’une baisse chronique des effectifs dans toutes les écoles de la ville. Quelle que soit sa couleur politique, une municipalité ne peut se résoudre  à observer  le départ de ménages avec enfants  sans réagir énergiquement.  Qu’il s’agisse du logement avec la mise en place de zones d’aménagement concerté (ZAC), des transports en commun ou bien des services -  dont la petite enfance est un maillon essentiel - , une action volontariste doit être entreprise rapidement, en particulier pour l’attractivité et l’accessibilité du centre ville. Cette diversification sociale dynamiserait  l’école, qui, rappelons le a été conçue pour quatre classes,  d’autant plus que les effectifs sont d’ores et déjà stables et pourraient même être revus rapidement à la hausse si toutefois la scolarisation des enfants de moins de 3 ans était véritablement organisée.

Monsieur le Maire, vous le savez bien, une école publique qui ferme c’est  la République qui recule, et quand il s’agit de surcroit d’une école maternelle, fleuron de notre système  d’enseignement, c’est toute la richesse du  lien entre les générations qui s’en trouve fragilisée.

Nous vous demandons par conséquent de revoir cette décision et de travailler en concertation avec  tous les élus du conseil municipal qui siègent au sein de la commission enseignement-jeunesse-famille, avec les parents d’élèves, l’éducation nationale, les services de la CAF et de la petite enfance, pour envisager une solution qui garantira durablement la vitalité  démographique et la mixité sociale du centre ville. »

Le Maire est resté sourd à cette demande.


lundi 13 février 2012

Théâtre Anne de Bretagne (TAB)



L’obtention du label « scène conventionnée » est un objectif partagé par tous puisqu’il donnera un nouvel élan à la politique culturelle vannetaise et de l’agglomération.

Bien entendu, le projet est d’une autre nature. La convention présentée ce soir est explicite en ce sens.

D’ailleurs, avec cette convention, la perspective d’un TAB communautaire devient une évidence.  Nicolas LE QUINTREC rappelle qu’à ce propos sa réserve quant au statut « EPL administratif » choisi par la municipalité qui ne se prête pas vraiment à l’ambition du TAB. (…)

Il attire également l’attention sur la nécessité de jouer carte sur table avec Vannes Agglo. En arrêtant un budget triennal qui prévoit une participation financière progressive pour Vannes Agglo (doublement en 3 ans) alors que cette dernière n’a été saisie que pour une année, la ville prend le risque d’attiser les clivages.

Il dénonce aussi l’idée du Maire d’instaurer un tarif discriminatoire pour les non-Vannetais si les élus de Vannes Agglo refusent de s’impliquer plus fortement dans le budget. 

samedi 11 février 2012

Projet d’ouverture d’un casino :

Après avoir dénoncé la rétention d’information en direction de la Commission Communale des Services Publics Locaux, Nicolas LE QUINTREC et Christian LE MOIGNE sont intervenus sur le fonds du dossier.

Nous entendons bien l’intérêt économique souligné par certains acteurs économiques locaux. Le casino perçu comme un atout structurant pour le développement du tourisme, certainement ! notamment pour une forme de tourisme.

Il n’est pas le seul. N’oublions pas que le premier atout de la ville de Vannes relève du patrimoine architectural, historique et naturel. Et, il reste beaucoup à faire dans ces secteurs.

L’étude d’impact confirme nos réserves de janvier dernier. Nous allons assister à une concurrence féroce entre les casinos du Morbihan. Les chiffres inscrits dans l’étude sont certainement sous estimés puisqu’ils ne prennent pas en compte l’ouverture d’un 6ème casino à Larmor Plage. Cette perspective concurrentielle est-elle souhaitable au moment où le Conseil Général du Morbihan vient de raboter de 3,50 % les financements destinés au développement du tourisme ?

Cela pourrait être désastreux à plusieurs niveaux : viabilité économique des établissements et le maintien de l’emploi.

Viabilité économique :

Concernant la viabilité économique au regard des 195 casinos, les chiffres 2011 publiés le 5.01.2012 présente des résultats positifs pour les 4 casinos existants du département. Arrive en tête la Trinité sur Mer avec une progression de + 13 % mais avec un Produit Brut de Jeux (PBJ) seulement de 2,18 M€ qui le place au 177ème rang. (déficit cumulé de 7 M€)

Carnac réalise le moins bon résultat pour une progression de 3,68 % pour un PBJ à 9,1 M€ qui le place au 84ème rang. Respectivement Quiberon et Arzon sont classés au 105ème et 146ème rang.

Il s’agit bien de petits établissements avec en moyenne 48 salariés. Leur situation n’est pas excellente malgré une légère reprise. L’évolution du résultat est surtout liée à l’autorisation d’augmenter les machines à sous. Vannes bénéficiera surtout d’un report de clientèle avec comme conséquence une diminution d’activité pour l’existant.

L’emploi :

En ce qui concerne l’emploi, nous sommes stupéfaits à la lecture du coût moyen affiché soit 3 500 € et de la masse salariale. Si nous consultons l’accord collectif national du 23.01.1996, nous nous apercevons que les salaires les plus élevés, cadres compris, au 1er janvier 2012 sont de 2835 € brut mensuel. 68 % des salariés sont payés au niveau des minima pour un salaire moyen de 1 200 €. (ex d’un casino à 57 salariés : masse salariale 1,7 M€)

Par ailleurs, il existe un grand turn over des salariés en raison de pratiques de bas salaires et de conditions de travail loin d’être satisfaisantes. En effet, la crise des casinos a entrainé une forte restriction de personnel tout en gardant la même amplitude de travail : jour, nuit, week end ; sans revalorisation salariale.

Le contenu du cahier des charges influe également les conditions de travail et pas toujours dans le bon sens pour le personnel soumis de plus en plus à la polyvalence et à la polyactivité des casinos de petite et moyenne taille comme celui qui est envisagé à Vannes.

Au vu de ces éléments, nous réservons notre approbation à la lecture du cahier des charges finalisé et au regard de la 4ème préconisation inscrite dans l’étude d’impact en page 20 qui invite à réfléchir à un accord préalable entre les casinos Morbihannais pour limiter la casse d’une concurrence inévitable.

Le Maire refuse d’entendre ces questions.

jeudi 2 février 2012

Dévasage du port de Vannes


A l’occasion de l’enquête publique concernant l’autorisation de dragage du port de Vannes, la Gauche Vannetaise par la voix d’Anne Camus et de Nicolas Le Quintrec apporte les observations suivantes :


Si le port de plaisance est pour notre ville un outil de développement socio-économique (activités de production et de services, tourisme, événementiel, plaisanciers ayant accès direct aux activités urbaines...), la pollution liée aux activités nautiques est multiple. Elle concerne les déchets produits par le chantier naval, les bateaux et les usagers, mais aussi les déchets issus des opérations d’entretien (carénage) ou de dragage. Le port de Vannes étant situé en fond de baie il est aussi l’exutoire des cours d’eau qui s’y jettent et plus particulièrement de la Marle dont le bassin versant essentiellement urbanisé et imperméabilisé s’étend sur 40 km².

Sur le procédé :
Le procédé choisi par la ville est pertinent car il exclut tout largage en mer qui s’accompagne de la dispersion des polluants et ne répond ni aux exigences du Grenelle de l’environnement et du développement durable, ni aux préconisations du SDAGE Loire Bretagne. La solution la moins coûteuse financièrement et écologiquement, réside assurément dans des désenvasements fréquents et la ville semble vouloir opter pour cette solution.
Cependant, la demande d’autorisation de l’opération de dragages aurait dû être accompagnée d’une réelle stratégie préventive visant à éviter ou réduire la contamination future des déblais dragués. Il est étonnant qu’une nouvelle fois nous devions pointer du doigt une étude insuffisamment ambitieuse sur la mise en place d’une gestion durable du port de Vannes. Certaines causes de contamination ne relèvent pas  de l’activité portuaire stricto sensu  et l’expérience passée témoigne d’une accumulation de polluants divers dans les déblais de dragage en provenance des eaux pluviales, des rejets de carénage, des chantiers de réparation navale…
En outre, le lecteur est vite découragé par un document d’enquête volumineux où les points les plus importants concernant la pollution des sédiments (ex : nombre de carottage…) se trouvent dilués dans un recensement de réglementations nationales. De par ce fait,  il aura tendance à ne prendre en compte que le seul résumé mis en avant dès les premières pages du dossier.

Des éléments importants pour la mise en œuvre d’une gestion durable du port auraient dû figurer et être pris en compte dans le dossier d’enquête, nous regrettons :

l’absence d’un schéma directeur des eaux pluviales afin d’assurer la maîtrise du ruissellement urbain et la cohérence du développement de l’urbanisation dans le cadre d’une gestion durable du cycle de l’eau dans la ville

L’absence de mise en place de réceptacles pour les eaux grises et noires, (obligation pour les navires de commerce et de transport de passagers (100 000/an pour le port de Vannes…) conformément à la Directive européenne du 27 nov 2000). Le cas échéant, l’absence de contrôles des eaux usées des navires à passagers, des bateaux de commerce…

L’absence de volonté de restaurer et réhabiliter la vasière de Larmor-Gwened. Régulièrement sont évoqués dans l’enquête les taux de pollution des sédiments du littoral Charentais pour leur classement bactériologique mais jamais ceux de la vasière de larmor Gwened, reposoir pour les oiseaux qui fréquentent la zone natura 2000… cette zone polluée dépend des rejets des activités agricoles et domestiques insuffisamment traités .... Citons cette phrase étonnante de l’enquête mais qui justifie l’inertie de la collectivité :  « le dispositif de surveillance sanitaire mis en place vérifie que le niveau de contamination microbiologique de chaque zone de production reste conforme au classement défini dans les arrêtés préfectoraux et identifie les épisodes inhabituels de contamination »

L’absence de volonté de diminuer la pollution apportée par la Marle est aussi significative, puis qu’aucune analyse ne figure concernant cette rivière qui apporte pourtant son lot de pollution.

L’absence d’un label « Pavillon Bleu » pour Vannes « port du golfe ». Label à forte connotation touristique certes, mais symbole d'une qualité environnementale exemplaire. La ville n’est détentrice de ce pavillon que pour la plage de Conleau… pourtant le label valorise chaque année des ports de plaisance qui mènent de façon permanente une politique en faveur d’un environnement de qualité.

D’autre part, tout site de dépôt de dragage constitue une menace potentielle pour l’environnement et doit faire l’objet d’un suivi régulier. Comme nous l’avions relevé lors de l’enquête publique de juin 2009 concernant le passage inférieur de Kérino, l’étude qui nous est présentée ne mentionne pas les résultats des suivis du dévasage effectués précédemment sur Tohannic. Rien n’est dit sur la qualité des sédiments après « décantation ». C’est une lacune importante dans un tel dossier, d’autant que les eaux du bassin de stockage repartent vers un ru proche qui se déverse à nouveau dans le Golfe du Morbihan, là où se trouvent des chantiers ostréicoles.
Par ailleurs, nous avions demandé à être associés au suivi des sites de dépôt de dragage mais malgré nos diverses demandes écrites (voir P.J. l’avis de la commissaire enquêteur lors de la dernière enquête publique sur le passage inférieur) et orales (plusieurs interventions en conseil municipal et en commission), nous n’avons jamais obtenu de retour.
De même, un courrier (pièce jointe) à l’attention du maire, courrier rédigé à l’issue du conseil municipal du mois d’octobre demandant une série de documents concernant le port de Vannes n’a jamais reçu de réponse.
Ces rétentions d’informations sont regrettables car elles laissent à penser que les copies nous sont refusées pour masquer des carottages insuffisants, mal réalisés, de très mauvaises analyses des sédiments… ou encore une absence totale de suivi et d’analyse sur les lagunes de Tohannic…

Conclusion :
Il manque à Vannes une volonté politique forte, un investissement financier, des moyens humains pour la gestion du port de plaisance. Pourtant, à l’heure de l’agenda 21 communautaire, une simple charte environnementale pourrait déjà accroître les démarches éco-citoyennes des plaisanciers, favoriser l’échange de bonnes pratiques et le transfert d’expériences afin de promouvoir le concept de « port propre et accueillant… Cette charte de promotion du développement durable à travers des critères d’excellence en matière d’éducation et d’information à l’environnement, de gestion environnementale, de gestion de la qualité des eaux et des milieux, de sécurité et de services, de carénage des bateaux …
Nous émettons le vœu qu’en ce début d’année 2012, nos différentes remarques et demandes soient prises en considération…