dimanche 17 octobre 2010

Conseil municipal du 15 octobre : Pour une grand dynamique territoriale


Comme chaque année, le conseil municipal prend connaissance du rapport d’activité de Vannes Agglo de l’année écoulée. C’est l’occasion d’un débat politique. Au titre de la Gauche, Nicolas LE QUINTREC a appelé à une plus grande dynamique territoriale.

« Permettez-moi d’apporter un avis plus nuancé à l’éditorial de ce rapport. La dynamique du territoire n’est pas aussi intacte qu’on le dit.

Depuis 2 ans, Vannes Agglo subit la fermeture ou la délocalisation de grandes entreprises et de grands services publics. Récemment, nous avons vécu douloureusement la disparition de Saupiquet fragilisant encore davantage le tissu industriel local.

Nous avons aussi vécu la fermeture de l’école de police. Et, comme cela ne suffisait pas, nous avons appris la disparition programmée pour 2017 de la prison faisant fi, d’une part, des besoins d’une agglomération en pleine croissance démographique et urbaine et, d’autre part, des conséquences économiques et sociales des personnels, des détenus, des familles concernées, des professionnels du monde judiciaire, etc …

De plus, nous sommes en droit de nous demander où tout cela s’arrêtera-t-il, quand on sait que les arbitrages budgétaires 2011 seront douloureux en matière de concours de l’Etat aux Collectivités locales et, ceci, sans compter les effets néfastes de la RGPP pour l’économie de proximité qui, ne l’oublions pas, joue un rôle d’amortisseur en période de crise économique et sociale.

Dans ce contexte, nous attendions de votre part une plus grande réactivité. Il vous appartenait en tant que Député, Président de Vannes Agglo et Maire de Vannes de mobiliser les élus au-delà des appartenances politiques pour organiser la résistance face à cette casse économique et sociale.

Certes, la création d’un service économique à Vannes Agglo est un premier pas. Mais, cette démarche manque totalement d’ambition. L’activité principale est axée sur la gestion du foncier d’entreprises et des zones d’activités. Ce qu’attendent les acteurs économiques c’est une ligne directrice de la politique économique du territoire. Ce n’est pas tant la dimension quantitative du nombre d’établissements sur la Communauté qui prime mais bien l’optimisation de la valeur ajoutée créatrice de richesses, d’innovation et de développement. D’ailleurs, la réforme de la TP ne pousse-t-elle pas dans ce sens ?

C’est donc bien une fonction stratège que Vannes Agglo doit initier en matière de prospective et d’accompagnement des mutations économiques, en réelle coordination avec l’agence de développement économique de Bretagne, les pôles de compétitivité et l’UBS.

Dans cet esprit, le PNR constitue un levier stratégique en faveur d’un développement et d’une croissance raisonnables. J’ai noté la solennité de vos propos tenus ces derniers jours dans la presse à propos de ce projet. Sont-ce les cantonales de Vannes-Ouest qui vous poussent à devenir le « sauveur » du PNR après en avoir été le fossoyeur ?

En tous les cas, Vannes Agglo a un besoin express de lisibilité en matière de développement. C’est entre autre ce que les acteurs économiques locaux réclament. Dernièrement, les professionnels du loisir, par exemple, s’interrogeaient sur leur avenir avec la création du futur projet du Pôle loisirs de 9000 m² de Parc Lann. D’un côté, on crée, de l’autre, on casse. Quel sens donner à cette réalité ?

Par ailleurs, la situation sociale est préoccupante. Les associations locales soulignaient récemment la progression de la pauvreté touchant tous les âges de la vie. Les demandeurs d’emploi ont augmenté de 21 % en un an dont 18 % ont moins de 25 ans. Ce constat appelle à combiner différentes formes d’économie. A quelques semaines de la campagne nationale annuelle en faveur de l’économie sociale et solidaire, Vannes Agglo pourrait passer à la vitesse supérieure dans un secteur qui compte déjà 10 % des emplois au plan national.
A l’instar de la ville de Vannes, la politique sociale de Vannes Agglo apparaît pour le moins timide au regard des défis à relever. Par exemple, la mise en place du CLIC et des relais gérontologiques est laborieuse. Elle ne répond pas à la proximité souhaitée par les Ccas et les communes.

Oui, 2009 a été une année difficile dans un contexte international de crise. Mais, si nous voulons que Vannes Agglo conserve son potentiel de développement et d’influence, vous devez impulser une plus grande dynamique territoriale. »