samedi 30 octobre 2010

Kercado : en attente d’une vraie volonté politique

En référence au rapport parlementaire sur l’état de la politique de la ville rédigé, entre autres, par François Goulard et publié le 21 octobre 2010, La Gauche Vannetaise par la voix de Nicolas LE QUINTREC s’interroge sur la cohérence entre les écrits du Député Maire et la réalité de sa politique mise en œuvre dans la ville et, en particulier, à Kercado.

L’ouverture de Carrefour city est une bonne nouvelle pour Kercado. Ce résultat émane d’une mobilisation exemplaire des commerçants, des habitants et des associations de consommateurs démontrant ainsi toute l’efficacité d’une action collective.



La majorité municipale devrait se nourrir de cette expérience et apprendre à travailler avec les bonnes volontés.

Mais voilà, depuis 2001, personne ne perçoit s’il existe un réel projet politique global pour Kercado. Les effets de l’action publique sont peu perceptibles. Les initiatives ne s’inscrivent pas dans la durée et ne sont guère coordonnées. La ville agit au coup par coup au gré des réclamations individuelles, par ailleurs légitimes, prononcées lors de la réunion annuelle de quartier.

Il apparaît nécessaire de conférer au quartier une plus grande attractivité en améliorant le cadre de vie (renouvellement urbain) et les conditions de vie. Pour nous, trois axes doivent ainsi être renforcés :

1) Mettre en œuvre une vraie politique d’intervention sociale. Sur ce plan, le Député Maire critique dans son rapport le formalisme administratif des CUCS et les insuffisances en matière de sécurité et d’éducation dans les quartiers. Mais alors, face aux incivilités et à la délinquance pourquoi se contente-t-il d’augmenter le nombre de caméras de vidéosurveillance qui ne règle pas les problèmes mais les déplacent ? Pourquoi reste-t-il sourd à notre demande de mise en place d’équipes de médiation sociale et de prévention ?

2) Une volonté politique favorable à l’attractivité du quartier. Depuis des années, des efforts sont entrepris partout en France pour installer dans les quartiers classés Zone Urbaine Sensible des commerces et des services. C’est une condition essentielle au rayonnement et à la qualité de vie de ces quartiers. A Vannes, la question est toute autre. Ainsi, nombre d’habitants de Kercado se demandent encore pourquoi le Député Maire et ses amis du gouvernement ont accepté, sans réagir, la fermeture de l’école de police de Kercado. Aujourd’hui, un projet d’acquisition par l’UBS existe : il peut redonner un nouvel élan à ce quartier. Pouvons-nous réellement compter sur l’implication du Député Maire et des Ministres concernés pour que ce projet devienne réalité ?

3) La démocratie de proximité. L’implication des acteurs et la participation des habitants constituent un des facteurs majeurs de la cohésion sociale. Sans remettre en cause la démocratie représentative, la pratique du « faire ensemble » reste encore à Vannes au stade de la conquête politique. L’exemple de la mobilisation citoyenne autour de Carrefour city démontre pourtant qu’il y a une place pour une dynamique vertueuse de développement et de rayonnement du quartier.

La notion de proximité confère une autre façon d’appréhender les problèmes. Ne dit-on pas gouverner c’est prévoir ? Il est temps que l’équipe majoritaire en place anticipe et analyse ce qui peut se passer demain plutôt que d’être constamment dans une position de réaction. Cela veut dire être à l’écoute de l’ensemble des Vannetais (même ceux qui ne pratiquent pas les réunions publiques), être présent et savoir « pratiquer et vivre sa ville ». Si le député maire et son équipe optaient pour cette nouvelle posture, ce serait une sacrée évolution.

vendredi 29 octobre 2010

Petite enfance : Multi-accueil « les Lutins »

Claude Jahier :
Nous prenons note de la modification proposée des prestations du multi-accueil « les Lutins » dans le quartier de Beaupré- Lalande. Cependant, nous ne pouvons que regretter la suppression de l’accueil parents/ enfants. Ces moments de rencontres de parents au travers de la socialisation de leurs enfants permettent la création de liens nécessaires à une vraie vie de quartier, dans ce secteur en pleine évolution. Même si la demande en halte garderie est en augmentation, ce type de garderie « à la carte » ne saurait se substituer à ces moments privilégiés d’échanges.
Peut-être aurait il été possible de proposer d’autres créneaux horaires, il n’est pas certain que les quelques parents intéressés se reportent sur les autres structures.
Il serait peut-être utile également au niveau du service « petite enfance » de montrer l’importance de ces moments où les parents découvrent les problématiques d’autres parents et constatent qu’ils partagent les mêmes préoccupations, les mêmes questionnements et échangent des possibilités de solutions ensemble. Une meilleure publicité serait peut-être à étudier.
Je profite également de ce bordereau qui fait état du contrat « Enfance –Jeunesse » en direction des jeunes de 0 à 17 ans, pour exprimer un regret.
Au moment de la réduction de la suppression du samedi matin pour les élèves, nous vous avions interpellé pour vous demander de mettre en place une véritable politique éducative et notamment de proposer des activités aux enfants et aux jeunes dès le vendredi soir. Cette modification des rythmes scolaires permettait d’associer les collectivités locales à un suivi éducatif des jeunes populations et d’avoir une évaluation de l’impact de la modification des rythmes scolaires.
Nous étions précurseurs, car à l’heure actuelle le ministre de l’Education nous donne raison, puisqu’il demande un diagnostic de la participation des communes à cette modification des rythmes scolaires et les impacts produits par cette politique.
Dommage que vous n’ayez pas anticipé ! Cela aurait permis à la ville de se mettre en valeur dans ce domaine en la plaçant au 1er rang en matière de politique sociale et éducative !

jeudi 28 octobre 2010

Périmètre de protection des captages de la rivière du LIZIEC

Anne Camus :

Comme pour la mise en place du périmètre de Noyalo, la ville de Vannes est en retard. Ce point de captage aurait dû bénéficier d'un périmètre de protection dès 1997 (loi sur l'eau de 1992 fixait un délai de 5 ans pour la réalisation des périmètres…)

On s’étonnera dans l’étude de la référence à un arrêté préfectoral du 09 12 1987 définissant les objectifs de qualité des cours d’eau du Morbihan qui a conduit à classer le Liziec et ses affluents en 1 B (bonne qualité) dans leurs cours amont et en 2 (qualité moyenne ou passable).

Si le captage qui date de 1939 est intéressant de par son débit (bien qu’il n’existe pas de station de jaugeage sur le Liziec et que les débits sont extrapolés à partir des débits de ceux du Loch), son environnement immédiat et éloigné est plutôt catastrophique :

- la rocade de la RN 165 passe entre le captage et l’usine, la prise est à proximité immédiate de l’ancienne route de Rennes. Un peu plus loin se profile la RD135 bis
- Une partie du bassin versant amont est prévue en secteur 1Aui, secteur à vocation d’activités.
- Une urbanisation importante dans sa partie ouest avec la commune de St Avé dont une dizaine d’exutoires se rejettent dans le Liziec
- 47,7% de parcelles agricoles en amont
- 11 sites industriels et activités recensés sur le bassin versant rapproché de la prise d’eau.
- 4 zones d’activités alréennes favorisées par les axes routiers dont l’une directement située sur le bassin versant de la prise d’eau ;(Kermelin)
- Un aérodrome en amont de la zone…
- Une voie SNCF traitée aux herbicides…
- Une station d’épuration en amont, Beauregard (mise en service en 2000) aux normes mais dont les rejets s’effectuent dans le Lihuanten, affluent du Liziec… particulièrement lors d’épisodes pluvieux

Et malgré tous ces éléments dont certains réunis pourraient déclencher une grave pollution accidentelle : un résultat pas trop mauvais avec seulement quelques pollutions ponctuelles n’ayant jamais occasionné l’arrêt de l’usine…

Le Plan National Santé-Environnement (PNSE) établi en 2004 par le gouvernement français a fixé des objectifs chiffrés pour les captages. Peut-on refuser le déplacement proposé par l’expert sous prétexte de réduction de 25 % de la capacité de production en période estivale ? d’autant que la ville a une convention avec Arzal qui ne la laissera pas démunie.

Ne serait- il pas raisonnable d’appliquer le principe de précaution et d’étudier dans un but de protection supplémentaire le déplacement de la prise à l’amont des zones urbanisées comme le suggère l’hydrogéologue, ?

A-t-on avant d’éliminer cette proposition, comparé sur 10 ans le coût des nombreux traitements destinés à rendre potable l’eau brute du Liziec qui est de qualité médiocre ?

Vous comprenez maintenant mon souci depuis 2001 de protéger par des actions concrètes et efficaces une autre de nos ressources qui est celle de la prise d’eau brute de l’étang de Noyalo. Eau à la qualité bactériologique médiocre qui est d’autant plus vulnérable qu’elle est de surface…

mercredi 27 octobre 2010

Projet immobilier à Bohalgo

Sur le projet lui même, Anne Camus rappelle tout l’intérêt que la Gauche porte aux structures d ‘accueil destinées aux personnes désorientées et au logement social. Ces structures répondent en effet à un véritable besoin …

Toutefois, concernant l’emplacement de ce projet, elle souligne deux points négatifs :
- Il s’agit d’une ancienne zone remblayée humide à proximité immédiate du ruisseau. Au regard de la loi (Grenelle de l’environnement) elle relève plus d’une restauration que d’une construction
- Selon la loi le cours d’eau appartiendra au riverain…

Le chemin piétonnier déjà existant devrait se prolonger et assurer une trame verte et bleue . Ces trames sont un « véritable espoir pour la biodiversité ». Cette formule émanant des commissaires enquêteurs du PNR souligne combien les propositions du Maire de vouloir déplacer certaines trames qui contrarient les projets d’urbanisation ne sont pas appropriées…

Elle poursuit « tout comme les zones humides, même si ça vous ennuie monsieur le Maire, ça ne se déplace pas, ça se respecte et ça s’inscrit dans les documents de planification. »

L’histoire de ce terrain nous indique qu’il y a eu des activités de ferraillage : batteries d'automobile, appareils pouvant contenir des substances polluantes (accumulateurs et transformateurs, néons, réfrigérateurs, moteurs). Y a t-il eu un diagnostic "Pollution" ?

Nous notons aussi l’absence de plan d’ensemble. Sur cette parcelle de 6500 m2, deux unités d’hébergement et 3 maisons ce n’est pas rien en terme d’impact au sol d’autant que le projet se situe à proximité du ruisseau ; on voit bien sur le plan que la limite de la propriété correspondant à la parcelle est la pointe d’un méandre. Je rappelle également que la zone adjacente au ruisseau a été dernièrement redéfinie comme industrielle, donc avec des activités incompatibles avec des habitations… des conflits de voisinage seront possibles.

Ensuite la cession n’évoque ni le respect de la loi sur l’eau ni la prévention du risque inondation alors qu’est réalisé actuellement un Plan de prévention des risques inondations pour le bassin versant du Liziec (prescrit le 24 mars 2009 en voie de finition aujourd’hui).

La moitié de ce terrain se trouve donc dans le lit majeur du cours d’eau susceptible d’être touché par de fortes crues (comme certaines constructions en amont et en aval). Plus il y aura urbanisation en amont sur des espaces humides, plus il y aura risque d’ inondations en aval. Un Rappel non négligeable : il y a eu cinq arrêtés de catastrophes naturelles sur Vannes… inondations et coulées de boues .
Il n’est pas normal que le bordereau ne mentionne aucune de ces dernières contraintes. En tant que Maire, votre travail est quand même de fournir l’information nécessaire aux conseillers pour qu’ils puissent voter en connaissance de cause.

mardi 26 octobre 2010

L’activité commerciale de proximité

La ville s’apprête à lancer une étude FISAC (Fonds d’intervention pour les services, l’artisanat et le commerce) avec pour mission de conforter l’offre commerciale, l’animation, l’accompagnement de l’arrivée de Nouvelle Coutume et l’aménagement des espaces publics du centre ville.

A cette occasion, Nicolas LE QUINTREC et Jean Pierre MOUSSET ont rappelé quelques évidences :
- Mieux vaut tard que jamais ! Cette étude est attendue depuis 2008, date de présentation en commission municipale suite à la fermeture de Paroles et Musiques.
- Pourquoi ne pas l’étendre à certains quartiers où l’activité économique rencontre aussi des difficultés ?
- Avec le droit de préemption adopté en juillet dernier, la réhabilitation de l’intra muros et, peut être, un jour, Nouvelle Coutume, n’est-il pas grand temps de doter la commission municipale du commerce d’un réel rôle de coordination et de suivi de ces différents projets ? Nous rappelons qu’elle ne réunit qu’une fois l’an avec pour seule raison d’être un semblant de concertation.
(outre les élus, la commission est composée d’un commerçant et un représentant de la CCI et de la Chambre des métiers)

L’attractivité commerciale du cœur de ville dépend aussi de la diversité de l’offre et de « locomotive » de proximité. La patinoire joue se rôle dont le rayonnement dépasse largement les frontières de la ville.

Pourquoi la municipalité s’acharne à casser l’activité de cette patinoire alors que vous avez été, Monsieur le Maire, débouté en tout point au Tribunal de Grande Instance (TGI) du 22.07.2010 ?

Le rôle d’une ville n’est pas de nuire à l’activité économique mais bien de créer les conditions optimum de réussite des acteurs économiques, créateurs de richesses et d’emplois pour le territoire local.

L’attitude de la majorité municipale est incompréhensible et nuisible aux intérêts de la collectivité et des usagers.

lundi 25 octobre 2010

Opération immobilière et Parking rue des Frères Créach

Nous ne pouvons être que favorable à la construction de logements sociaux à proximité du centre ville, c’est une nécessité et pour les familles et pour le centre ville.

Par contre nous sommes clairement défavorables à la disparition d’un parc de stationnement gratuit situé à l’extérieur du centre sans qu’il y ait compensation à l’identique de l’offre. Nous vous avons déjà fait une proposition de zone bleue concernant le station-nement de voitures ventouses lié à la présence de la gare, mais aucune réflexion n’a été menée en ce sens dans la commission déplacements.

En 2005, vous répondiez aux interrogations de la Chambre Régionale des Comptes "...La ville s'est efforcée d'accroître parallèlement l'offre de stationnement de longue durée aux abords du centre ville en créant de nouveaux parkings gratuits (Capucins, 4 Frères Créac'h) ainsi qu'un premier parc-relais (à Ménimur)… "

Mais monsieur le Maire, vous ne tenez pas vos engagements, même lorsqu’ils sont écrits. De votre réponse à la chambre, il ne reste rien en offre gratuite de longue durée. En effet, aujourd’hui on constate l’abandon du projet d’agrandissement des Capucins, la constructibilité et la fin de la gratuité pour le parking Créach, la constructibilité du terrain de Ménimur.

En réalité tous les espaces privés ou publics suivent ce modèle depuis le début du mandat … les terrains encore vierges situés à proximité et à l’extérieur du centre ville, convoités par les promoteurs ne sont pas préemptés par la ville.
Le parking du port quant à lui, reste une aberration et un obstacle majeur à la piétonnisation de la place Gambetta promise lors du lancement de la restructuration du port.

La redynamisation du centre ville fait partie de nos préoccupations. Nous voulons l’agrandissement du secteur piétonnier, mais on ne peut y enlever du stationnement gratuit sans compensation à l’extérieur immédiat du centre historique - stationnement desservi par des navettes cadencées. Ce n’est pas faute de vous l’avoir dit, c’est du simple bon sens pour des Vannetais qui pratiquent tous les jours leur ville.

Vous, vous poursuivez dans l’erreur, seuls les parcs en délégation –payants- influent sur votre politique. Ce faisant, vous ne répondez pas à la demande de nos concitoyens qui souhaitent un élargissement du centre piétonnier mais qui attendent en échange un stationnement gratuit à la journée et à proximité du centre ville. On s’étonnera d’ailleurs de voir autant de parcs de stationnement payants confiés à des exploitants puisque la dernière étude Certu nous apprend que cette gestion ne concerne généralement que les villes des agglomérations de plus de 300 000 habitants …

Ne soyez pas étonné de la fronde qui monte, aujourd’hui, les Vannetais ne savent toujours pas si vous envisagez de réaliser ou d’étendre des parkings de proximité gratuits et quels seront leurs emplacements ; ils ne savent toujours pas avec exactitude où vont se trouver les parcs relais, ils ne savent toujours pas sur quel créneau horaire les bus desserviront les parcs relais, (et s’ils le feront avec efficacité – voir piste ou site propre-) ou si les bus desserviront les parkings de proximité et le centre ville pour permettre à chacun d’y laisser son véhicule.

Et ce, au moment où le PDU est en voie de finalisation…

Dans ces conditions, comment voulez vous qu’ils participent à l’enjeu d’une mobilité durable ?

Mon intervention vaut pour avis du PDU qui va nous être présenté dans les bordereaux suivants…

dimanche 24 octobre 2010

Révision du plan de sauvegarde et mise en valeur du secteur sauvegardé

Anne Camus a souligné une nouvelle fois l’opacité de la méthode de révision de ce plan et de la modification du périmètre du secteur sauvegardé qui écarte à la fois les élus de l’opposition et les associations.

Ensuite, elle a rappelé les carences des périmètres de protection actuels de 500 mètres autour des bâtiments historiques qui ne servent à rien. En effet, des enseignes en PVC lumineuses, des publicités interdites, une mauvaise intégration des vitrines, sont autant d’éléments qui se banalisent.

Au nom de la Gauche Vannetaise, Madame Camus a proposé d’incorporer au périmètre du secteur sauvegardé les secteurs de la place Marchais (Hôtel de Ville, collège Jules Simon) et de la rue Thiers (Limur). L’intégration de ces bâtiments pourrait par la suite enrichir la réflexion sur la politique de déplacements et de stationnements de la Place Marchais, de la rue Thiers et de la rue Hoche.

En écho à la commission d’enquête sur le PNR, elle a proposé également d’inclure le secteur sauvegardé de la ville de Vannes « cœur du Parc » dans le périmètre du Parc, lieu de collecte de la connaissance patrimoniale.

D’autre part, depuis juin 2010, la ville a signé une convention avec la région concernant l’inventaire du patrimoine de la commune.
Selon cette convention, la ville avait obligation de mettre en place un comité de suivi chargé :
- d’inclure dans sa composition un représentant associatif (+ élus)
- d’effectuer des présentations régulières de la démarche et de son avancement auprès de la commission extra municipale du secteur sauvegardé
- d’associer dans des réunions régulières les associations locales du patrimoine et spécialistes de l’histoire de la ville.

Force est de constater qu’aucune de ces modalités de pilotage et de concertation n’a été prise en compte.

mardi 19 octobre 2010

CM du 15 octobre . Ménimur : rénovation du cœur de quartier / Centre commercial

Le projet global présente des orientations intéressantes. Mais, cette délibération reste imprécise, voire floue. C’est ainsi que Nicolas LE QUINTREC a souligné les zones d’ombre de la démarche.

« C’est d’autant plus gênant, qu’entre les deux dernières commissions municipales dédiées à ce projet, il s’est écoulé une année. Des points d’étape plus fréquents auraient rendu plus dynamique la démarche du projet. Cela aurait permis de mieux apprécier ses impacts sur le quartier au vu de l’avancée des réalisations et d’analyser :
- Le respect des objectifs fixés dans la convention, projet par projet
- L’articulation des politiques de rénovation urbaine et de cohésion sociale
- L’approfondissement de certains objectifs comme par exemple la prise en compte des besoins particuliers des résidants du foyer de Kerdonis qui se situe au carrefour stratégique de ce projet ou l’engagement de la ville dans la prise en charge des frais de transferts des commerces actuels.

Le Choix du groupe commercial :
Tout d’abord, nous vous remercions Monsieur le Maire de ne pas nous avoir transmis le dossier du concurrent à savoir Lidl. Cela nous facilite la tâche.
Plus sérieusement, permettez-nous de ne pas nous prononcer sur le choix, ou plutôt sur votre choix. Nous n’avons aucun a priori à l’égard du Groupe U. Mais, vous nous refusez la possibilité de juger en toute objectivité deux offres.
Nous avons entendu la préférence des représentants des commerçants et les points positifs proposés par le Groupe U notamment en matière de phasage des travaux et de leur volonté de s’impliquer dans l’animation commerciale.

Cependant, j’attire votre attention sur la nécessité d’exiger de la part du Groupe U d’élargir sa gamme de produits discount. J’ai relevé à l’Hyper U des « 3 Rois » une gamme insuffisante. Nous devons satisfaire les familles au faible pouvoir d’achat. Je vous rappelle que le niveau de revenu médian des habitants du quartier est inférieur de 5549 € à celui de la ville. Le taux de précarité est important et le contexte de crise économique et sociale n’arrange rien.

De plus, avec la réhabilitation des logements HLM, les hausses de loyers estimées par Vannes Golfe Habitat varient de 60 à 110 € par mois. Vous savez très bien que la revalorisation des APL ne suivra pas cette augmentation. Par conséquent, l’effet sur la consommation de proximité sera impactée. J’en profite pour renouveler, une énième fois, la mise en place d’un système de décote (ou bouclier logement) de 5 à 10 % par loyer.

Le programme logement :
Depuis cette année, le financement du logement au plan national est pris sur le 1% patronal et ceci pour financer les orientations du Gouvernement sur le logement tant dans le parc public que privé.
Cette politique affaiblit la capacité financière des Collecteurs du 1%. Je me permet de vous rappeler la situation actuelle des collecteurs qui, de 121 sur le territoire national il y a encore 3 à 4 ans, sont maintenant au nombre de 21 dont 4 sont en dépôt de bilan. Dans ces conditions, nous nous interrogeons quant à la réalisation financière de la part logement relevant de la Foncière.

Par ailleurs, cette délibération ne présente aucune indication claire quant aux objectifs de mixité : quel public visé par le logement Foncière ou privé ? Quels sont les critères ? Quel type de logement ?
D’autre part, le nombre d’étage n’est toujours pas tranché. Pour les professionnels, il s’agit d’un problème technique qui se réglera au moment du permis de construire. Mais, pour de nombreux concitoyens comme nous, ce n’est pas une question secondaire. Ça ne signifie pas la même chose un immeuble à 3 ou à 4 niveaux.

La vie sociale :
Ce sujet est hélas beaucoup trop minoré dans les rares temps de concertation existants. C’est moins spectaculaire qu’une démolition. C’est moins marquant qu’un programme d’investissement, je vous l’accorde.
Mais, c’est ce qui fait la qualité du vivre ensemble.

Les aménagements du centre commercial prévus en l’état permettront-ils encore le maintien des animations du quartier. Avec la densification des espaces centraux, nous nous interrogeons. Il serait fort regrettable de renvoyer les évènements festifs en périphérie du quartier alors qu’un des points forts de Ménimur réside justement dans sa capacité à organiser ces évènements populaires aux pieds des HLM. Sur ce point, cette délibération ne nous éclaire toujours pas.

A propos des services publics, le maintien d’un bureau de Police nationale est une bonne chose d’autant plus qu’avec la fermeture de l’école de police, le commissariat a un besoin pressent de locaux. Mais, pour quelle mission de service public ? Car, nous savons tous que la police de proximité ou d’îlotage, c’est fini !

Des questions techniques :
Nous soulignons 2 points peu explicites :
- Les délais seront-ils tenus ? Il y a beaucoup de conditions suspensives dans cette délibération, en matière de pollution, vente des logements, de fouilles archéologiques ou bien encore la nécessité de réaliser des fondations spéciales. Une question s’impose, à quoi servent les études préalables ?
- La ville réalise les voiries et réseaux de desserte situés autour des îlots. Cela inclut-il les voiries et réseaux privés des concessionnaires pour la distribution de l’eau, de l’électricité, du gaz ?

Plus généralement, nous regrettons l’absence de tableaux synthétiques relatifs aux engagements financiers et contractuels de la ville et de ses partenaires. »

dimanche 17 octobre 2010

Conseil municipal du 15 octobre : Pour une grand dynamique territoriale


Comme chaque année, le conseil municipal prend connaissance du rapport d’activité de Vannes Agglo de l’année écoulée. C’est l’occasion d’un débat politique. Au titre de la Gauche, Nicolas LE QUINTREC a appelé à une plus grande dynamique territoriale.

« Permettez-moi d’apporter un avis plus nuancé à l’éditorial de ce rapport. La dynamique du territoire n’est pas aussi intacte qu’on le dit.

Depuis 2 ans, Vannes Agglo subit la fermeture ou la délocalisation de grandes entreprises et de grands services publics. Récemment, nous avons vécu douloureusement la disparition de Saupiquet fragilisant encore davantage le tissu industriel local.

Nous avons aussi vécu la fermeture de l’école de police. Et, comme cela ne suffisait pas, nous avons appris la disparition programmée pour 2017 de la prison faisant fi, d’une part, des besoins d’une agglomération en pleine croissance démographique et urbaine et, d’autre part, des conséquences économiques et sociales des personnels, des détenus, des familles concernées, des professionnels du monde judiciaire, etc …

De plus, nous sommes en droit de nous demander où tout cela s’arrêtera-t-il, quand on sait que les arbitrages budgétaires 2011 seront douloureux en matière de concours de l’Etat aux Collectivités locales et, ceci, sans compter les effets néfastes de la RGPP pour l’économie de proximité qui, ne l’oublions pas, joue un rôle d’amortisseur en période de crise économique et sociale.

Dans ce contexte, nous attendions de votre part une plus grande réactivité. Il vous appartenait en tant que Député, Président de Vannes Agglo et Maire de Vannes de mobiliser les élus au-delà des appartenances politiques pour organiser la résistance face à cette casse économique et sociale.

Certes, la création d’un service économique à Vannes Agglo est un premier pas. Mais, cette démarche manque totalement d’ambition. L’activité principale est axée sur la gestion du foncier d’entreprises et des zones d’activités. Ce qu’attendent les acteurs économiques c’est une ligne directrice de la politique économique du territoire. Ce n’est pas tant la dimension quantitative du nombre d’établissements sur la Communauté qui prime mais bien l’optimisation de la valeur ajoutée créatrice de richesses, d’innovation et de développement. D’ailleurs, la réforme de la TP ne pousse-t-elle pas dans ce sens ?

C’est donc bien une fonction stratège que Vannes Agglo doit initier en matière de prospective et d’accompagnement des mutations économiques, en réelle coordination avec l’agence de développement économique de Bretagne, les pôles de compétitivité et l’UBS.

Dans cet esprit, le PNR constitue un levier stratégique en faveur d’un développement et d’une croissance raisonnables. J’ai noté la solennité de vos propos tenus ces derniers jours dans la presse à propos de ce projet. Sont-ce les cantonales de Vannes-Ouest qui vous poussent à devenir le « sauveur » du PNR après en avoir été le fossoyeur ?

En tous les cas, Vannes Agglo a un besoin express de lisibilité en matière de développement. C’est entre autre ce que les acteurs économiques locaux réclament. Dernièrement, les professionnels du loisir, par exemple, s’interrogeaient sur leur avenir avec la création du futur projet du Pôle loisirs de 9000 m² de Parc Lann. D’un côté, on crée, de l’autre, on casse. Quel sens donner à cette réalité ?

Par ailleurs, la situation sociale est préoccupante. Les associations locales soulignaient récemment la progression de la pauvreté touchant tous les âges de la vie. Les demandeurs d’emploi ont augmenté de 21 % en un an dont 18 % ont moins de 25 ans. Ce constat appelle à combiner différentes formes d’économie. A quelques semaines de la campagne nationale annuelle en faveur de l’économie sociale et solidaire, Vannes Agglo pourrait passer à la vitesse supérieure dans un secteur qui compte déjà 10 % des emplois au plan national.
A l’instar de la ville de Vannes, la politique sociale de Vannes Agglo apparaît pour le moins timide au regard des défis à relever. Par exemple, la mise en place du CLIC et des relais gérontologiques est laborieuse. Elle ne répond pas à la proximité souhaitée par les Ccas et les communes.

Oui, 2009 a été une année difficile dans un contexte international de crise. Mais, si nous voulons que Vannes Agglo conserve son potentiel de développement et d’influence, vous devez impulser une plus grande dynamique territoriale. »

vendredi 15 octobre 2010


Vannes, le 13 octobre 2010.


Monsieur le Président de Vannes Agglo
Monsieur le Maire de Vannes
et
Monsieur le Président de Vannes Golfe Habitat

Objet : mise en œuvre d’une décote sur les loyers / PRU Ménimur


Messieurs,

Nous attirons votre attention sur la hausse des loyers consécutive à la réhabilitation des logements HLM de Ménimur. Les locataires ont reçu ces jours-ci un prévisionnel de la part des services de VGH.

Nous avons été interpellés par plusieurs d’entre eux, et avons constaté à la lecture des courriers de VGH, qu’ils subiraient des augmentations allant de 60 € (720 €/an) pour un T2 à 110 € (1320 € / an) pour un T4. L’insatisfaction de ces locataires est tout à fait légitime.

La collectivité ne peut pas rester indifférente à l’égard de ces situations et ceci, d’autant plus, que la revalorisation des aides au logement (APL) ne suivra jamais ce niveau de hausse.

Certes, les travaux d’isolation vont engendrer une économie d’énergie. Toutefois, nous savons très bien que les charges liées aux énergies vont continuer d’augmenter. Rien que cet été, le coût de l’électricité a progressé de 3,5 % en moyenne. C’est d’ailleurs ce taux de progression annuelle que prévoit la commission nationale de régulation de l’énergie pour les cinq prochaines années.

Par ailleurs, dans le cadre de la suppression des niches fiscales, Benoist APPARU, Secrétaire d’Etat au logement, a confirmé à l’occasion du congrès national des organismes HLM, il y a une quinzaine de jours, l’application de la contribution sur les revenus locatifs (CRL) de 2,5 %. Cet impôt supplémentaire estimé à plus de 600 M€ par an sera certainement répercuté sur les locataires comme le laissaient entendre les représentants des bailleurs HLM.

Je vous rappelle que le niveau du revenu médian des habitants du quartier est inférieur de 5549 € à celui de la ville. (Réf. Convention PRU – ANRU / Ville de Vannes 2009)

Dans un contexte de fragilisation des pouvoirs d’achat, le rôle d’une municipalité et d’un organisme HLM est d’aider les familles à faire face aux difficultés de la vie et à trouver un juste équilibre notamment au plan budgétaire.

C’est pourquoi, nous vous demandons une fois encore de mettre en œuvre une décote* de 5 à 10 % sur les loyers après réhabilitation des logements. Cette disposition existe dans d’autres communes. Pourquoi pas à Vannes ?

Nous vous prions de croire, Messieurs les Présidents, Monsieur le Maire, à nos respectueuses salutations.

Pour le groupe municipal de la Gauche vannetaise
Nicolas LE QUINTREC


* Forme de bouclier logement qui consiste à faire prendre en charge 5 à 10 % du loyer par l’organisme HLM.

mercredi 13 octobre 2010

Quartier des cliniques : Résidence inter-générationnelle


Jean Pierre MOUSSET, Conseiller municipal et Président du Parti Radical de Gauche, réagit à l’article de Ouest France paru le jeudi 7 octobre intitulé : « Vers une maison de retraite au Sacré-Cœur ? » reprenant ainsi une proposition du PRG publiée dans ce même quotidien le 14.04.2010.

« Le Parti Radical de Gauche demandait que sur le site du Sacré-Cœur un ensemble immobilier soit envisagé pour favoriser la mixité entre générations.
Pour le PRG, ce site doit devenir une résidence de plusieurs résidences axées sur l’inter générationnel. Qu'y a-t-il derrière ce terme ? A Saint-Apollinaire, près de Dijon, une résidence « Générations » fait cohabiter des retraités,des jeunes couples avec enfants et des personnes âgées dépendantes dans un concept de cohésion sociale, sociétale.
Sur le site du Sacré-Cœur avec cet espace vert important, la Ville de Vannes doit s’approprier le débat pour réaliser une Zone d’Aménagement Concertée afin d’y réaliser avec des partenaires publics et privés un tel projet. A la ville de Vannes d’être le maître d’œuvre, nous avons les compétences pour réaliser une opération immobilière pour toutes les générations. »

mardi 5 octobre 2010

Extrait de la Conférence de presse de rentrée de la Gauche Vannetaise


Nicolas Le Quintrec entouré de son équipe souligne combien la majorité municipale a perdu le sens des principes républicains:
- Une éthique politique bafouée par l'embauche par le Maire de son propre fils, qui va coûter au bas mot environ 40 000 € aux contribuables vannetais.

- Une logique de règlement de compte politique entre un conseiller municipal (affaire Dufeigneux) qui a été pris en faute par la police et un maire qui cherche à le virer. En arrière plan, c'est bien la guerre de succession qui est en jeu.

- Une manipulation politique au cours de laquelle la majorité municipale organise une pseudo concertation avec les habitants et les commerçants de Kercado suite à un fait divers (incendie d'un commerce) Nous ne sommes pas dupes. Il s'agit bien de dessiner l'image d'un maire actif dans les quartiers dans la perspective des cantonales Vannes Ouest. C'est tout simplement une opération de communication qui a d'ailleurs donné peu de résultat probant au regard des enjeux.

- Un acharnement politico-judiciaire à l'égard de la patinoire. La majorité municipale cherche à tuer une entreprise qui concourt au rayonnement et à l'attractivité de la commune alors qu'une ville se doit de créer les conditions de sa réussite. Le Maire avait engagé un recours en justice pour expulser cet entrepreneur, il a été débouté à deux reprises par le tribunal de grande instance de Vannes. Nous attendons du Maire qu'il cesse de mettre des bâtons dans les roues de cette entreprise.

Au moment où la ville a besoin de retrouver un potentiel de développement et d'influence, il y a urgence à revenir à des comportements plus appropriés, que nous sommes en droit d'attendre de la part du Maire et de son équipe.

Ensuite, les élus se sont exprimés sur le projet de Plan de Déplacements Urbains (PDU) présenté à l'enquête publique. Pour la Gauche Vannetaise, ce PDU se caractérise par plusieurs faiblesses:

- manque de visibilité sur plusieurs aménagements stratégiques (voirie d'intérêt communautaire, parking relais, etc ...
- des objectifs insuffisants :
> Moins de 10 % pour la réduction des émissions de CO² alors que le Grenelle de l'environnement fixe l'objectif à -20 %.
> Un engagement peu probant pour la création de "sites propres", seule solution pour améliorer l'attractivité des transports en commun

- une solidarité intercommunale insuffisante en matière de financement . L'essentiel de la charge de mise en oeuvre de ce plan repose sur les communes, déjà en proie aux différents désengagements de l'Etat, etc ...

Mieux se déplacer, mieux stationner, c'est aussi mieux respirer, mieux cohabiter, mieux commercer ... mieux vivre!