vendredi 30 octobre 2009

Parc Naturel Régional : tout est encore possible.

Débat en Conseil Municipal du 16 octobre 2009
Le Parc Naturel Régional (PNR) est un enjeu majeur pour le devenir du Pays Vannetais. Il participe à l’évolution d’un modèle de développement local maîtrisé et respectueux des équilibres entre terre et mer, entre urbain et rural, entre économie et environnement … Il représente un atout pour l’avenir.

Au moment où le Conseil National pour la Protection de la Nature (CNPN) rendait son avis, la Gauche Vannetaise par les voix de Jean Pierre MOUSSET, Anne CAMUS et Christian LEMOIGNE, rappelait, d’une part, l’enjeu et invitait, d’autre part, une énième fois, le Maire à mobiliser les énergies pour que ce projet devienne réalité.


Jean-Pierre Mousset :

« J’interviens sur la forme et sur le fond pour la charte du Parc Naturel Régional du Golfe du Morbihan qui a été la plus grande part du travail du SIAGM en 2008.

Sur la Forme :
Le Maître d’Ouvrage de ce PNR est le Conseil Régional de Bretagne.
Et c’est à lui et à lui seul pour le moment de faire la communication sur ce dossier et non au SIAGM comme vous le pensez, Monsieur le Maire.

Le 21 octobre prochain, au comité syndical du SIAGM et j’espère que la ville de Vannes y sera représentée, le conseil régional par son vice-président en charge de l’environnement, Gérard Mével va communiquer sur cette charte, sachant que nous attendons toujours celle-ci signé par Monsieur Borloo, ministre de l’Ecologie. Nous l’espérons l’avoir pour le 21 octobre.
La région Bretagne vous a envoyé cette charte avec un courrier, je lis :

« Conformément à la procédure de créations des Parcs naturels régionaux, le Conseil national de la protection de la nature, a examiné le 6 juillet dernier, en avis intermédiaire, le projet de Parc naturel régional du Golfe du Morbihan.
Le Ministère de l’écologie et la Fédération des PNR de France ont également examiné pour avis ce document. Vous trouverez ci-joint les avis dont j’ai été destinataire à ce jour.
A ce stade de la procédure et avant d’engager l’enquête publique relative à ce projet, je vous propose une nouvelle rencontre de concertation sur la charte du parc. Je serai accompagné de Monsieur le Président du SIAGM.
Dans cet objectif, je demande à mes services de prendre contact avec votre secrétariat afin d’arrêter, d’un commun accord, une date rapprochée dès que possible.
Dans l’attente…………. »
Le CNPN a donné un avis favorable avec des recommandations à étudier. Je peux vous dire, Monsieur le Maire, qu’à ce stade de la procédure, je n’ai jamais vu d’avis du CNPN sans recommandations soit sur la création ou soit sur la reconduction d’un PNR.
L’avis du CNPN sur le projet du Golfe du Morbihan est un avis favorable avec des remarques positives portées au projet qui soulignent : la commission a pris en compte l’évolution sensible du projet, a pris note du travail accompli et de la forte implications des élus. La conclusion est limpide et positive : ces éléments laissent présager une issue favorable au dossier, sous réserve de la prise en compte des recommandations de la commission ; conclusion tout à fait « classique » d’un avis intermédiaire favorable de la commission PNR du CNPN, valant « feu vert » pour engager la procédure d’enquête publique.
Par ailleurs, il est important de souligner que les remarques formulées par la commission sont facilement intégrables dans l’avant-projet de Charte et ne remettent en cause, en aucune façon, l’esprit du projet. Il s’agit d’une demande d’ajustement de l’avant projet de charte.

Sur le fond :
Pour ma part et vous, Mr le Maire, nous sommes élus locaux depuis 1983. A force de concertation entre tous les acteurs locaux, élus, professionnels, syndicats et associations, nous avons mis en place un projet de Territoire pour le Golfe comprenant :
- pour la petite mer, un Schéma de Mise en Valeur de la Mer
- pour l’ensemble du bassin versant, un PNR. Quoi de mieux que d’être labellisé « PNR » pour ce territoire d’exception reconnu mondialement.
Rien ne peux l’arrêter, c’est un bon projet, utile et nécessaire pour le Développent Durable de ce territoire. »


Anne Camus :

« Monsieur le Maire, voici ce que vous disiez dans un quotidien local en novembre 2006 : « L'environnement n'est pas menacé dans le pays de Vannes. Je tiens à le dire. La bande des 100 mètres est quand même préservée. Les analyses faites sur le golfe nous montrent qu'il n'y a pas d'impact de la présence humaine sur la faune et la flore. Malgré le développement, on a fait des progrès en matière de protection de l'environnement (en agriculture, épuration urbaine...). Il ne faut pas tomber dans l'excès en faisant du territoire du golfe une réserve de luxe pour gens très fortunés. Il nous faut des zones d'activités. »


Pourtant, « le littoral, soumis à la pression foncière et à l’artificialisation de ses milieux naturels, est aujourd’hui grandement fragilisé… Les évolutions des techniques agricoles, le développement de certaines activités, l'urbanisation dans des secteurs sensibles menacent l'équilibre de son environnement…
La banalisation des paysages est due à une urbanisation insuffisamment maîtrisée L’accroissement de la population et l’exode rural ont renforcé le développement des villes puis des bourgs autour des principales agglomérations et dans la zone littorale. Cette urbanisation s’est traduite par la construction de lotissements pavillonnaires en périphérie qui viennent se greffer sur un habitat traditionnel dispersé, et par le renforcement du mitage. L’urbanisation du littoral résulte aussi pour une part importante du développement touristique : les résidences secondaires et les équipements divers concourent à une banalisation et à un enlaidissement du paysage. La concentration des activités industrielles et commerciales contribue à uniformiser le paysage aux abords des grands axes routiers et en périphérie des villes. Elles accueillent des bâtiments généralement de qualité médiocre et induisent un affichage publicitaire anarchique…
La lente dégradation de la qualité de l’eau particulièrement en zone côtière observée durant une dizaine d’années a été le fruit des pressions combinées des activités agricoles, industrielles et des rejets domestiques…/… »

Je n’invente rien, tout ce que je viens de vous lire est écrit sur le site internet d’accueil de la Préfecture du Morbihan

Aujourd’hui, 75 % des habitants s’accordent à dire que la priorité des priorités est la protection et la mise en valeur de ce patrimoine fragile qui contribue à leur qualité de vie et à son attractivité touristique et économique.
Depuis 1968, la population autour du Golfe a augmenté de 82 % et les espaces urbanisés de plus de 500 % ce phénomène entraîne une pression très forte et une concentration des activités humaines. Malgré le SMVM, dont vous avez remis la partie terrestre entre les mains des élus, la qualité des eaux du Golfe a baissé d’un cran .
Alors on continue ? Ou on essaie d’encadrer sans mettre sous cloche ? La charte du PNR ne fige rien, elle considère que la surface urbanisable doit être limitée à 2750 hectares sur 10 ans, ce qui permettra une augmentation d’au moins 100 000 habitants.

Enfin, une ou des réserves n’ont jamais rendu un avis négatif…dans ce cas on pourrait également dire que la commissaire enquêteur a rendu un avis négatif pour le tunnel de Kérino… Ce n’est pas honnête de déclarer cela. L’avis du CNPN (Conseil National pour la Protection de la Nature) mentionne que « l’importance et la qualité du travail effectué » … « peut laisser prévoir une issue favorable ».

Monsieur Le Maire, rien n’est perdu, bien au contraire continuons à nous mobiliser pour voir ce projet aboutir. »

Christian Lemoigne :

« Le rapport dont nous avons à prendre connaissance ce soir montre que l’année 2008 fut une année de transition. Transition entre une équipe qui travaillait sur ce projet depuis dix ans sans aboutir et une nouvelle équipe qui a remis le projet sur ses rails par son dynamisme et par sa volonté clairement affichée.

La récente actualité illustre ce changement d’orientation. En 2006, le conseil national de la protection de la nature avait retoqué le projet au motif que les communes ne s’engageaient pas assez à maîtriser leur urbanisation. Le même CNPN vient de donner un nouvel avis qui note ce travail positif effectué depuis 2006. Il reste des points à améliorer, notamment sur l’urbanisme. Le processus est en bonne voie encore faut-il un dernier effort.

Le parc naturel régional ne doit pas se cantonner à la protection du paysage et du patrimoine naturel et culturel. Il intervient sur l’urbanisme et le développement économique. C’est une vision globale d’aménagement du territoire qu’il propose. Pour notre territoire en particulier, c’est aussi mettre en cohérence les plans locaux d’urbanisme, ce que n’a pas fait le SCOT. La maîtrise de l’urbanisme est au cœur du différend qui oppose ceux qui veulent urbaniser à tout prix pour satisfaire une population qui veut s’installer les pieds dans le golfe et ceux qui veulent que l’urbanisation soit maîtrisée pour garder le caractère exceptionnel de ce site tout en préservant ses atouts environnementaux.

J’ai essayé de voir quelle est votre position sur ce projet de parc en consultant vos déclarations, notamment à la presse. Il en résulte que votre position est pour le moins ambiguë. En effet, jamais vous ne dites clairement que vous êtes contre ce projet. A l’inverse, vous ne dites jamais que vous êtes pour.

Il faut alors chercher du coté des actes. Vous vous êtes porté candidat à la présidence du SIAGM l’année dernière contre un candidat qui était résolument pour. Il est difficile de croire de ce fait que vous l’étiez aussi.

Depuis que vous êtes maire de Vannes, qu’avez-vous fait de positif pour faire avancer ce dossier ? Pas une seule fois vous n’en parlez dans le Vannes magazine de ces dernières années. Quand on écrit « parc naturel du golfe » dans le moteur de recherche du site internet de la ville de Vannes, il apparait que ce terme n’existe pas sur l’ensemble du site. Tous les dossiers que vous portez et dont vous voulez l’adhésion des vannetais trouvent place dans vos outils de communication, mais pas celui-là. De même, vous n’en parlez pas du tout dans votre programme pour les élections municipales, ce que nous avions fait puisque c’est un projet qui concerne tous les vannetais. Vous avez demandé une expertise juridique à la CAPV. Celle-ci a mené son étude sur un document caduque qui ne reprenait pas les évolutions apparues entre-temps, ce qui montre le coté partisan de cette commande. Je ne parle pas de la politique de la chaise vide que la mairie de Vannes pratique par intermittence au SIAGM.
Bref, vous ne voudriez pas du parc naturel du golfe, vous ne vous y prendriez pas autrement.

Eh bien, nous vous le disons, c’est une erreur de perspective que vous faites. L’argument de l’urbanisation trop encadrée ne tient pas. D’abord parce qu’il y a une loi littoral qui empêche une urbanisation débridée et ensuite parce que le Grenelle II de l’environnement imposera un certain nombre de règles contenues dans le projet du parc. Les temps changent. Les questions écologiques sont entrées dans les préoccupations de nos concitoyens. Au lieu de résister, mieux vaut prendre les devants et faire aboutir maintenant ce projet qui dépasse les clivages politiques. N’attendons pas qu’il soit trop tard. Au nom des vannetais qui y sont favorables dans leur grande majorité, nous vous demandons de coopérer sans retenue à la mise en œuvre du parc naturel régional du Golfe. »

mercredi 28 octobre 2009

LE TUNNEL DE KERINO (Article paru dans Vannes Magazine)

L’avis de la Commissaire Enquêteur marque une nouvelle étape dans l’avancée de ce projet dont le coût est estimé aujourd’hui à 33,16 M€.

L’ENQUETE PUBLIQUE

Notre groupe est intervenu lors de l’Enquête Publique sur le franchissement de la rivière de Vannes à Kérino. Plusieurs de nos observations figurent dans les recommandations de la Commissaire Enquêteur :
- les travaux doivent apporter le moins de gêne possible aux zones ostréicoles proches,
- les résultats des analyses effectuées sur le site de Tohannic peuvent être communiqués en continu ainsi que les analyses d’eau sur les lieux affouillés,
- des places de stationnement peuvent être crées le long de l’avenue de Lattre de Tassigny,
- les usagers de la cale de mise à l’eau peuvent être consultés lors de la définition de son profil.
Enfin, en écho à nos suggestions, elle demande la réalisation de mesures de bruit avant la réalisation des travaux afin d’établir un niveau « 0 » , puis dans les semaines qui suivront la mise en service de l’ouvrage.

Toutefois, nous regrettons qu’une bonne partie de nos remarques soient restées sans réponse :
- l’impact paysager du tunnel
- la certification ISO 14001 du chantier
- les mesures compensatoires qui auraient pu concerner la restauration et la réhabilitation de la vasière de Larmor Gwened (algues vertes)
- le coût pour la ville de l’apport de sédiments de la Marle qui se déposeront côté est du tunnel,
- le tourne à gauche vers les impasses de Keravélo et Chénier
- un sens unique pour les bus avenue Maréchal Juin

LA VILLE A T-ELLE SACRIFIE LES RIVERAINS SUR L’AUTEL DE LA RENTABILITE ?

Comment comprendre que la qualité de vie et l’accessibilité des riverains à leur habitat passent après les intérêts de la zone économique ?

A notre proposition d’éloigner la trémie d’accès vers le parc du Golfe pour préserver les riverains du bruit,
l’argument majeur du refus a été que « le linéaire de l’ouvrage viendrait contrarier les possibilités de développement ou de réaménagement de la zone et aurait des conséquences importantes tant au niveau des investissements initiaux que pour l’exploitation … »

Par ailleurs, alors que le coût du carburant occupe une part importante du budget des ménages et que les difficultés de circulation progressent sans cesse, ce projet ne s’est pas inscrit dans une stratégie de réduction forte de la voiture (parkings relais aux entrées de ville, transport collectif et alternatif …).

Pour éclairer la réflexion, nous avons demandé d’évaluer l’impact de ce tunnel sur la circulation et les connexions à l’Ouest et à l’Est au moment où le site accroît son attractivité économique (PIBS: 68 entreprises et 800 salariés ; Parc du Golfe : 202 salariés), touristique, universitaire, avec 3500 étudiants supplémentaires. Ainsi, comment la municipalité envisage –t-elle d’évacuer et de réguler le flux de circulation automobile au niveau du Raquer alors qu’une étude annonce une progression de 30 % du taux de passage de voitures ?

mardi 27 octobre 2009

Le tunnel de Kerino

Nous suivons de très près ce projet. A ce titre, le 17 juin 2009, nous avons déposé auprès de la Commissaire enquêteur un certain nombre de remarques et de propositions dans le cadre de l’enquête publique que vous pouvez découvrir ci-après.

Ensuite, vous pourrez lire les interventions d’Anne CAMUS et de Claude JAHIER à l’occasion du conseil municipal du 16 d’octobre
.

« Madame Le Commissaire Enquêteur

Nous vous prions de trouver ci dessous les réflexions de la Gauche Vannetaise concernant le franchissement par passage inférieur de la rivière de Vannes. Nous vous remercions de bien vouloir répondre à nos interrogations, tenir compte de nos suggestions et vous prions de recevoir l’assurance de notre considération distinguée.

Sur la mise en compatibilité du PLU :

Dossier : La mise en compatibilité du Plan Local d’Urbanisme porte sur :
- le déclassement de la zone Ns des emprises strictement nécessaires à la réalisation de la trémie et de la voie de raccordement Est du projet. Ces emprises, d’une surface totale de 3 370 m2, seront reclassées en UBc.
- le déclassement de l’EBC des emprises nécessaires à la réalisation de la trémie et de la voie de raccordement Est du projet, ainsi que les chemins d’accès à la cale. Ce déclassement porte sur 3 490 m².

La Gauche vannetaise : Il n’y a guère de mesures compensatoires concernant le déclassement de ces emprises importantes sur les boisements : plus de 6000 m². Il est cependant noté que le « Pont de Kérino sera supprimé en 2015, ce qui permettrait de restituer les accès au pont et les berges de La Rivière de Vannes en espaces naturels et semi-naturels » mais aucun chiffre comparateur n’y figure. Pourtant, sur les boisements devant faire l’objet de défrichement, le code forestier, dans son article L. 311-4, précise que des travaux de défrichements peuvent être autorisés si ceux-ci sont compensés par des ratios de remplacement en reboisements: « L'autorité administrative peut subordonner son autorisation au respect d'une ou plusieurs des conditions suivantes :[…].2º L'exécution de travaux de reboisement sur les terrains en cause ou de boisement ou reboisement sur d'autres terrains, pour une surface correspondant à la surface défrichée, assortie le cas échéant d'un coefficient multiplicateur compris entre 2 et 5, déterminé en fonction du rôle écologique ou social des bois visés par le défrichement. Le cas échéant, le représentant de l'Etat dans le département pourra imposer que le boisement compensateur soit réalisé dans la même région forestière ou dans un secteur écologiquement ou socialement comparable.[…] »

Sur l’étude sur le bruit :(2005)

Dossier : Les secteurs bâtis à vocation d’habitat sont localisés à l’ouest, à l’arrière de l’avenue du Maréchal Juin et dans le quartier de L’Hermitage. Les riverains de cette avenue subissent les nuisances acoustiques qu’elle génère (niveaux sonores entre 63 et 66 dB(A) de jour (chiffres 2005). En matière de bruit, le projet n’aggravera pas la situation des habitants de l’avenue du Maréchal Juin. Dans un premier temps, la baisse du trafic sur cette avenue contribuera à améliorer les conditions sonores.

La Gauche vannetaise :
plusieurs habitations (6) situées à gauche et à droite de l’avenue du Maréchal Juin, juste avant le rond point du Raquer subiront le flux provenant du centre ville et du tunnel. Le niveau sonore est déjà pour certaines, élevé : Echelle 5,6,7 pour des décibels mesurés de jour, de 68,5 à 68 ,7. Le nouveau rond point s’est lui, rapproché de l’hôtel Mercure et on peut constater que le bruit futur augmente et passe à l’échelle 8.
Pourquoi n’a t-on pas étudié un projet de poursuite de la voie trémie Ouest par Chorus, entre le dernier hangar de la zone et la première maison avant le rond point du Raquer pour les automobiles et poids lourds ? La voie devant les maisons pourrait, elle, être dégagée de la circulation générale et n’être destinée qu’à la circulation des bus ; dans le diagnostic du Plan de Déplacements Urbains, trop ignoré dans l’étude du franchissement, ces voies sont qualifiées d’encombrées, classées en orange et rouge jusqu’en haut du bd de la Résistance.
Nous rappelons que pour les impasses de Kéravalo et Chénier : il n’y a pas de tourne à gauche pour y accéder quand on se dirige en direction de Vannes : si l’accès est impossible, ne doit-on pas aménager un autre rond point au Pont Vert pour permettre aux véhicules de faire demi-tour et d’accéder à l’impasse ?
Interpellé à ce propos en conseil municipal (voir registre des délibérations du 04/07/08), monsieur le maire avait répondu « Pour les impasses Keravelo et Chénier, le tourne à gauche est prévu pour éviter qu’il y ait des parcours inutiles à faire ».

Sur l’étude sur la circulation : (2002 puis 2005)

Dossier : La voie créée aura les caractéristiques d’une route urbaine à 2 x 1 voie avec une vitesse limitée à 50 km/h
L’avenue du Maréchal Juin participe au contournement du centre-ville de Vannes et supporte des trafics élevés (17 700 véh/jour en moyenne en octobre 2005). Des comptages automatiques ont été réalisés en septembre 2001 et septembre 2002, sur une période de 12 jours en continu, au carrefour entre les avenues du Maréchal Juin, du Maréchal de Lattre de Tassigny et le Pont de Kérino. Des comptages complémentaires ont été réalisés en octobre 2005.
On note que le 27 septembre 2002, le trafic double sens empruntant l’avenue du Maréchal Juin juste avant le Pont de Kérino était estimé à 16 436 véhicules. En octobre 2005, il était de 17 700 véhicules.
Le trafic à terme (20 ans après la mise en service) sur le nouveau franchissement atteindra 20 000 véh/j,
ce qui correspond au niveau de saturation des infrastructures. Le trafic persistant sur l’avenue du Maréchal Juin sera de 11 300 véh/j.

La Gauche Vannetaise : le trafic 2002 était de 16436 véhicules/j, le trafic 2005 était de 17700 véhicules/j, soit 1264 véhicules supplémentaires en trois ans… Nous sommes inquiets, car au vu de l’augmentation de la population vannetaise et sinagote (majoritairement utilisatrice), le chiffre de 19 000 véhicules par jour sera peut-être déjà atteint à l’automne 2009 …. Cette étude semble légère et mériterait d’être plus approfondie.

Sur l’absence de diagnostic déplacements urbains- circulation

Dossier : L’ évolution démographique s’accompagne d’un important dynamisme économique, à l’origine de nombreux déplacements dans Vannes et dans son agglomération. Les déplacements automobiles urbains et interurbains ne cessent de s’accroître. L’amélioration des déplacements dans Vannes et son agglomération est un des enjeux des documents d’urbanisme : Plan Local d’Urbanisme (PLU) et Schéma de COhérence Territoriale (SCOT).
Ainsi, la Ville de Vannes considère que le trafic sur cette section du contournement du centre-ville va continuer d’évoluer, indépendamment de la réalisation du projet. De plus, en maintenant cette progression, on considère que 20 ans après la mise en service du projet, la voirie du secteur (en particulier le passage inférieur et le carrefour giratoire du Raquer) sera saturée : le trafic dans le passage inférieur y serait d’environ 20 000 véh/j.

La Gauche Vannetaise : En matière de déplacements, le SCOT de la CAPV fixe la création de parkings relais associés à des axes forts Transports en commun sur les principales pénétrantes, or l’enquête sur cette future pénétrante ne s’y réfère absolument pas.
De même, la ville vient de réaliser le prédiagnostic de son Plan de Déplacements Urbains, or l’étude ne le mentionne pas et, en outre, aucune mesure de réduction de la circulation n’est apportée pour réduire le trafic sur cette prochaine infrastructure. (absence de parcs de délestage en entrée de ville desservis par des lignes TC fortes à l’Est et à l’Ouest de la ville, absence d’aires de covoiturage, de plans d’entreprises (secteur PIBS 68 entreprises, 800 salariés, parc du Golfe : 202 salariés).

L’enquête ne mentionne pas non plus les lycées et universités proches (Tohannic =1400 étudiants), IUT Montaigne 1200 étudiants, et environ 9000 élèves des établissements secondaires alentour dont les activités ont un impact certain sur la circulation. Idem pour les activités du mercredi pour les scolaires (activités ateliers artistiques de Trussac, conservatoire, école normale, salles de sport Kercado…) qui impactent fortement la circulation ce jour là.

Comment s’effectueront les connexions de la nouvelle voie avec l'après Raquer (direction bd résistance) et avant le PIBS?
Comment endiguer le flux automobile alors que le site va renforcer son attractivité économique, touristique, événementiel (futur Chorus), universitaire avec le transfert de la faculté de Droit et gestion et l’IFSI (Ecole d’infirmières) (+1500 à 2000 étudiants supplémentaires) ?

Voici pourtant ce que dit le cabinet Egis qui a réalisé le Pré-diagnostic déplacements : « La problématique des déplacements a été prise en compte dans le SCOT mais le manque de planification des déplacements et leur faible prise en compte dans les projets de développement reste encore citée comme un défaut important par les acteurs du territoire. »
« Les lignes dites structurantes (cadencées à 10 minutes) couvrent l'Ouest de Vannes (quartiers Ménimur, Fourchêne, Centre-ville & Kercado). Elles desservent ainsi les zones d'habitat dense de Ménimur et Kercado, et les principaux lieux d'enseignement secondaire et supérieur »
« les Points faibles sont :
– Les fréquences offertes pour certains pôles générateurs peuvent sembler inférieures au niveau souhaité (Tohannic, PIBS, Hôpital,…).
– Les aménagements bus (couloirs, priorités aux feux) étant peu nombreux, les bus sont bloqués dans la circulation générale ce qui réduit leur vitesse commerciale, diminue leur attractivité et augmente leurs coûts d'exploitation. »

Sur l’impact visuel :

Dossier : Après achèvement et mise en service de la nouvelle voie, le bassin retrouvera ses caractéristiques antérieures. Le toit de l’ouvrage proprement dit sera invisible à marée haute. Il sera visible à marée basse dans sa partie est, sur 70 m environ. PAGE 66 Le toit de l’ouvrage se situera 50 cm sous le seuil de l’écluse du Pont Vert.
À l’est, la cale de mise à l’eau sera recréée sur le toit de l’ouvrage. Sa longueur totale sera de 75 m et sa pente de 7%. Les cales actuelles seront conservées en tant qu’élément architectural du site mais seront mises hors service. L’accès à la cale s’effectuera par l’est (avenue René de Kerviler), via deux chemins de 3 m de large situés de part et d’autre de la trémie Est ;

La Gauche Vannetaise : Il n’est pas prévu de stationnement pour la cale. On ne sait pas non plus quel sera l’impact paysager de la partie émergée du tunnel lors des marées basses : en aucun cas on ne nous indique sa hauteur à marée basse, pas plus qu’on nous indique quel sera le coût pour la collectivité de l’apport de sédiments de la Marle qui se déposeront côté Est le long du tunnel qui fera barrage à leur circulation. Ceci mérite éclaircissement.

Sur les plantations de Pins parasols

La Gauche Vannetaise : L’étude paysagère prévoit la plantation de pins parasols. Il se trouve qu’un certains nombre de pins parasols bordant le trait de côte (Conleau, Vincin) sont déjà touchés par des invasions de chenilles processionnaires et doivent être régulièrement traités par un insecticide à base de BtK, insecticide à large spectre susceptible d’occasionner des désordres écologiques importants. Sa nocivité affecte non seulement les larves de papillons, mais également les larves de coléoptères, diptères, orthoptères. Il serait donc bien plus judicieux de remplacer les pins parasols par une autre espèce.

Sur les résultats de la qualité des eaux du Golfe du Morbihan

La Gauche Vannetaise : Les résultats du suivi datent de l’année 2004, or en ce début d’année, la préfecture a fait connaître une baisse de qualité des eaux du Golfe du Morbihan.


Sur l’extraction d’alluvions

Dossier : Un diagnostic sur la nature des sédiments en place au droit du projet de passage inférieur a été réalisé en septembre 2006. Il a montré que les limons vasards présents en tête (jusqu’à 2 m de profondeur) étaient localement contaminés par des métaux lourds, du PCB et du TBT (TriButyl étain) supérieurs aux seuils réglementaires. Ces limons seront extraits préalablement aux travaux par dragage mécanique. Le volume de sédiments à extraire est évalué à environ 4 000 m3. Les matériaux ainsi dragués évacués dans un bassin confiné (Tohannic).

La Gauche Vannetaise : (voir supra), l’étude ne fournit pas les résultats des suivis du dévasage effectué sur Tohannic précédemment. Rien non plus sur la qualité des sédiments après « décantation ». C’est une lacune importante dans un tel dossier, d’autant que les eaux du bassin de stockage repartent vers un ru proche qui se déverse à nouveau dans le Golfe du Morbihan, là où se trouvent des chantiers ostréicoles. Le site de Tohannic est il le plus judicieux, n’y a t’il pas un site plus approprié et plus éloigné du Golfe ?
Nous demandons instamment à madame le commissaire enquêteur de vérifier la qualité des études de suivi du désenvasage du port de Vannes effectué en 2003. Cette étude aurait dû figurer dans l’enquête publique.
Il est indispensable que le suivi annuel de ce nouveau désenvasage soit tenu à disposition des élus vannetais et sinagots.

Sur les impacts sur la vie biologique :

Dossier :
Le passage inférieur sera réalisé dans un secteur peu propice à la faune et à la flore ; de plus, la zone perturbée par les travaux sera très restreinte à l’échelle du Golfe du Morbihan. Des précautions seront prises pour préserver la vasière est et la haie qui la surmonte, en raison de leur potentialité pour la faune et la flore. Le projet de nouveau franchissement de la Rivière de Vannes ne crée pas d'impact direct significatif sur les espèces faunistiques visées par la zone Natura 2000. L’emprise totale du projet retenu est d’environ 17 800 m² dont 7 550 m² sur le site Natura 2000, soit moins de 1/10 000ième de la surface totale du site.


La Gauche Vannetaise :
Il n’y a pas encore de mesure compensatoire forte, celle ci aurait pu être : la restauration et la réhabilitation : restaurer l’habitat de la vasière de Larmor Gwened pour s’assurer de sa mise en conformité avec les objectifs de conservation du site, (on dit que le tapis d’ algues vertes a diminué, mais quelles analyses scientifiques récentes nous le prouvent ? ) ou encore, des mesures de compensation pour « maintenir la cohérence globale du réseau Natura 2000 » L414-4 CE Mesures ayant des bénéfices pour les espèces concernées (arrêté du 19 février 2007)

L’avifaune :

Dossier : Les perturbations sonores et visuelles occasionnées en période de chantier par les mouvements d’engins et les travaux peuvent affecter des espèces ou des groupes d’espèces particulières, notamment les populations d’oiseaux occupant l’estran.
En effet, le site abrite des anatidés et des limicoles en hivernage. Ils viennent se nourrir entre octobre et mars sur la vasière. Les impacts du chantier seront faibles : la vasière est en dehors des emprises du projet et du chantier (du fait, entre autre, de l’instabilité du substrat vaseux). Des vasières situées à proximité dans le Golfe pourront constituer des sites de replis.

La Gauche Vannetaise : Pas de compensation mais la Ville s’engage à réaliser un suivi écologique des habitats naturels du site les plus sensibles au projet (vasière et haie), dès réception de l’ouvrage, l’année suivant la mise en service puis tous les deux ou trois ans (inventaires et comptages à pied ). Ce suivi devrait être réalisé avec l’association Bretagne Vivante directement concernée et présenté annuellement aux élus vannetais.

Impacts sur le milieu physique

Dossier : Les travaux susceptibles de remettre en suspension des particules fines. Des précautions seront prises pendant la phase de chantier pour limiter le dépôt de particules . De part la présence des premières concessions conchylicoles à 2 km en aval du port de commerce, toutes les mesures préventives seront prises en cas de problème de forte remise en suspension. Ainsi, bien que les études aient prouvé l’absence de risque de remise en suspension dangereuse des matières en aval du site d’extraction, des mesures de turbidité seront régulièrement réalisées 500 mètres en aval de la pelle mécanique (loi sur l’eau) ;

La Gauche Vannetaise : Les impacts sont réels sur la vie biologique et le milieu physique, nous demandons que ce chantier fasse l’objet d’une certification type ISO 14001.
Un panneau d’information concernant l’enquête publique sur les rivages concernés, soit la zone conchylicole de Séné a t-il été posé ? Les travaux seront ils effectués à une période où les risques pour l’ostréiculture seront moindres ?



Intervention d’Anne Camus au Conseil municipal

« Ce bordereau prend acte de la réserve de la commissaire enquêteur qui demande la réalisation de mesures de bruit avant la réalisation des travaux afin d’établir un niveau « 0 » , puis dans les semaines qui suivront la mise en service de l’ouvrage. Mais nous aurions souhaité qu’il mentionne de la même façon les recommandations qu’elle a notifiées...

Je suis intervenue au nom de notre groupe lors de l’enquête publique et ses recommandations font écho à une partie de nos suggestions :

Ainsi, elle recommande que :
- les travaux apportent le moins de gêne possible aux zones ostréicoles proches,
- de communiquer en continu et plus particulièrement aux élus vannetais et sinagots les résultats des analyses effectuées sur le site de Tohannic ainsi que les analyses d’eau sur les lieux affouillés,
- la création de places de stationnement le long de l’avenue de Lattre de Tassigny,
- la consultation des usagers de la cale de mise à l’eau lors de la définition de son profil.

Nous regrettons cependant que
Notre proposition de certification ISO 14001 du chantier dont l’impact sera indéniable sur le milieu (impact sur vie biologique et milieu physique) n’ait pas été retenue.
Notre proposition proposant des mesures compensatoires de restauration et de réhabilitation de la vasière de Larmor Gwened (où l’on voit depuis tant d’années les algues vertes proliférer) soit restée sans réponse.

Un certain nombre de nos questions n’a pas obtenu de réponse et vous pourriez peut-être ce soir nous éclairer :

- Y aura t-il un impact paysager du tunnel à marée basse ?

- Ce tunnel agira comme un barrage aux sédiments de la Marle qui se déposeront sur son côté est ; y aura t-il un coût induit par ce phénomène pour la ville ?

- pourquoi le tourne à gauche que nous demandions vers les impasses de Keravélo et Chénier est resté sans solution ?

- La commissaire enquêteur convient que le tunnel améliorera la fluidité du trafic et de ce fait entraînera plus de circulation, une étude annonce également une progression de 30 % du taux de passage de voitures, pourtant l’enquête a ignoré superbement le Plan de Déplacements Urbains. Le tunnel s’inscrit dans un site qui renforce chaque jour la vie touristique, économique, étudiante ; quel sera l’impact de cette voie sur la circulation et sur les connexions à l’Ouest et à l’Est ? Ainsi, comment envisagez vous d’évacuer et de réguler le flux de circulation automobile au niveau du Raquer ?

Enfin, lors de la commission travaux, j’ai remarqué une légère hésitation lorsque j’ai posé la question du remplacement du pont par une passerelle piétonne et cycle équipée d’un pont mobile dés 2015 : pouvez vous nous assurer que le pont sera détruit et que la passerelle sera réalisée à cette date ? »


Intervention de Claude Jahier en Conseil municipal

« Lors du conseil municipal du 4 juillet 2008, je vous avais alerté sur une difficulté rencontrée par les habitants de l’impasse de Keravelo et de l’impasse André Chénier, à savoir l’impossibilité d’entrer dans leurs impasses en venant du rond-point du Raker.
Devant mon interrogation vous aviez pris l’engagement suivant, engagement qui a modifié mon intention de vote, je vous cite : « pour les impasses Keravelo et Chénier, le « tourne à gauche est prévu pour éviter qu’il y ait des parcours inutiles à faire ».
Or, cette possibilité ne figure toujours pas sur les plans, et notre requête sur ce point, formulée à Madame la Commissaire enquêteur, lors de l’enquête publique n’a pas été reprise dans les réponses et les recommandations. D’où l’inquiétude des riverains (dont je fais partie) qui demandent à être écoutés et entendus.
Nous vous demandons expressément de tenir l’engagement que vous avez pris publiquement lors du conseil municipal du 4 juillet 2008. »

dimanche 25 octobre 2009

Diagnostic accessibilité des bâtiments recevant du public aux personnes handicapées

A l’occasion de cette délibération, lors du conseil municipal du 16 octobre, Nicolas LE QUINTREC a demandé le rétablissement des prérogatives du Conseil municipal.
En rejetant cette requête, le Maire cherche à éviter de rendre compte publiquement de son action au regard des attendus de la loi du 11 février 2005.

A titre de rappel, l’enjeu de cette loi consiste à rendre la ville accessible à tous, dans tous les domaines de la vie sociale, culturelle, de loisirs, dans tous les lieux publics (voiries, espaces publics, bâtiments recevant du public …), à tous les niveaux de la chaîne de déplacement du domicile de la personne jusqu’à sa destination avec en particulier l’accessibilité du réseau de transport en commun.

« La loi de simplification et de clarification du droit du 12 mai 2009, met fin à l’ambiguïté qui prévalait jusqu’alors avec la cohabitation d’une commission intercommunale de l’accessibilité et une commission communale.

Par conséquent, nous vous demandons de bien vouloir rétablir la commission communale d’accessibilité.

De cette manière, le Conseil municipal retrouvera ses prérogatives à partir d’un rapport annuel d’activité. Il pourra ainsi valider la programmation des travaux et des actions élaborées sur la base d’un budget et d’un échéancier explicite. Il sera en mesure d’évaluer l’évolution de la politique municipale en faveur des personnes handicapées.

Cette commission communale d’accessibilité ne remet pas en cause la commission extra-municipale d’autonomie. Au contraire, elles sont complémentaires, chacune dans son registre. »

samedi 24 octobre 2009

Conseil municipal du 16 octobre. Interventions diverses

Projet d’une crèche parentale
Nicolas LE QUINTREC s’est étonné que la ville ne soutienne pas le projet d’une association vannetaise pour l’ouverture d’une crèche parentale.
Réunies en association, ces familles vannetaises ont obtenu un accord de principe de financement à hauteur de 66 % de la part de la CAF. N’ayant semble-t-il pas de réponse positive de la part de la municipalité vannetaise, elles sont amenées à solliciter les communes voisines.
Il est vraiment incompréhensible que Vannes ne puisse soutenir l’initiative de Vannetais dont le projet répond à l’intérêt général.

Projet de « mémoire de quartier »
Dans le cadre du projet de rénovation urbaine de Ménimur, une opération sur la mémoire du quartier va être engagée par les écoles.
Nous avons approuvé cette initiative qui participe au récit collectif, ciment de la cohésion sociale d’un quartier.
Toutefois, nous avons suggéré à la majorité municipale d’étendre cette pratique, avec des modalités différentes bien sur, avec les habitants à travers une dynamique d’ateliers urbains par exemple. C’est de cette façon que se construit le sens de "l’habiter", le sentiment d’appartenance et d’adhésion à un projet collectif.

Nouvelle coutume L’acquisition définitive de l’ancien « Champion » soulève la question de la dépollution du site. Autrefois, ce site était occupé par une station service générant, de fait, la présence d’hydrocarbures.
Nous avons souligné qu’au regard de la loi, c’est au vendeur de prendre en charge la dépollution du site. Par ailleurs, le Maire nous certifie qu’il n’y a pas d’autres polluants dangereux et qu’il projette de négocier une contrepartie financière par une remise sur le prix de vente.

Actualisation des barèmes des quotients familiaux
Nous constatons avec satisfaction la décision de modification du barème des quotients familiaux pour l’année 2010. Cette décision va dans le sens de nos propositions de rentrée (doc.15.09.2009).
A l’heure où de nombreuses familles vannetaises ont de plus en plus de difficultés à faire face aux dépenses de 1ère nécessité, nous demandons, que, parallèlement à cette décision, les tarifs des services municipaux ne subissent pas d’augmentation, pour permettre l’accès au plus grand nombre de personnes défavorisées.
Le Maire n’y a pas donné suite.

vendredi 23 octobre 2009

L'installation de bornes rétractables

Conseil municipal du 16 octobre 2009
Nous approuvons le principe de gestion du secteur piétonnier par des bornes rétractables, puisque nous le réclamions depuis longtemps, mais c’est insuffisant.

C’était l’occasion d’accompagner le marché d’une extension de la zone piétonne avec offre d’un service de transport type mini bus à l’intérieur de son périmètre, pour les riverains (en particulier ceux qui ne disposent pas de garage) et les visiteurs.
De même pour les horaires de livraison qu’on aurait voulu voir réduits et étendus à la place Gambetta…fortement encombrée certains jours. Place qui, selon le concours des architectes devrait, dès la construction du tunnel de Kérino, (c’est aussi pour ça que nous avons voté pour le tunnel) privilégier nettement les transports en commun et les piétons …

Nous attendons également des parkings de dissuasion efficaces, gratuits aux abords des différentes entrées du centre, accompagnés de navettes cadencées pour les visiteurs et plus particulièrement les mercredis et les samedis.

Nous notons l’investissement élevé : 550 000 euros pour 10 bornes.

Quelques questions :

* Ce prix intègre-t-il les platines de communication (totem) – les badges ou cartes électroniques distribués aux riverains ?
* Ce prix intègre-t-il des interphones ? y aura t-il un agent qui répondra aux diverses demandes et qui pourra actionner la borne ? (par exemple en cas de perte ou d’oubli d’un badge)

* Comment allez vous gérer les accès des services aux nombreuses personnes âgées du centre ville (médecins, infirmiers, kinésithérapeutes, livraisons de produits alimentaires en provenance des grandes surfaces)

Il nous a été dit en commission que des caméras seraient nécessaires pour dissuader les personnes tentées de " se glisser " ou d'entrer sans autorisation en profitant du passage d'un véhicule autorisé mais aussi pour éviter la dégradation régulière des bornes (comme à Conleau).

* Le prix intègre t-il dans les platines de communication des microcaméras ou utiliserez vous les caméras de vidéo surveillance ?

jeudi 22 octobre 2009

Ménimur, rue des Paras : Nicolas Le Quintrec écrit au maire de Vannes

Monsieur le Maire,

Lors du conseil municipal du 16 octobre 2009, nous vous avons interpellé à l’occasion du programme de rénovation urbaine de Ménimur sur la situation particulière de la rue des Paras. Situation que vous devez connaître puisque les riverains vous ont alerté sur le problème de l’insécurité liée à la circulation automobile.

Nous n’avons eu, de votre part, aucune réponse. C’est pourquoi, je vous sollicite une nouvelle fois.

Les riverains que nous avons rencontrés s’inquiètent à juste titre de l’impact des modifications apportées par le projet de rénovation urbaine. En effet, la rue des Paras est située à la limite de la zone d’intervention dénommée « Ménimur Nord » et se présente comme une longue ligne droite.

Par ailleurs, elle est parallèle aux rues Delacroix et Degas, reliant l’avenue du 4 août 1944 et la rue Cézanne, desservant ainsi les établissements scolaires (Kerniol, St Exupéry et Charles de Gaulle). Si ces voies sont aménagées d’un système de régulation de la vitesse et de la circulation (« zone 30 » ou autre) comme cela a été suggéré en commission extra-municipale du 6 octobre 2009, la rue des Paras risque de perdre son caractère de voie résidentielle et pourrait très bien devenir un axe de transit.

L’insécurité sera alors grandissante
puisqu’elle est déjà soumise à une forte densité de circulation automobile, de stationnements gênants et de vitesses excessives.

Par conséquent, nous vous invitons une nouvelle fois à prendre en compte la bonne mesure du projet de rénovation urbaine et, dès à présent, d’intégrer les enjeux connexes à votre projet voté en conseil municipal, à la fois dans le plan du financement et dans la programmation de travaux.

Je vous prie de croire, Monsieur le Maire, à nos respectueuses salutations.


La Gauche Vannetaise,

Nicolas LE QUINTREC
Conseiller municipal

mercredi 21 octobre 2009

Le programme de rénovation urbaine de Ménimur

De quoi s’agissait-il ? Le conseil municipal était invité à approuver le plan de financement du projet. Ce vote est essentiel car il détermine une fois pour toute l’engagement de la ville. Il n’y aura pas de programmation complémentaire. C’est pourquoi, nous avons exprimé une nouvelle fois les interrogations des habitants et des commerçants entendues en réunions publiques ou lors de rencontres directes sur le quartier dans l’espoir que la majorité municipale apporte des clarifications d’une part, et complète le programme d’action d’autre part. Hélas, il n’en fut rien.
Bien entendu, nous acceptons les principes de la revalorisation du centre commercial et de la réhabilitation des logements Hlm. Mais, nous ne pouvions pas approuver une délibération qui ne répond pas à tous les enjeux. C’est ainsi que Nicolas LE QUINTREC puis Claude JAHIER se sont exprimés et ont signifié l’abstention de la gauche vannetaise sur ce dossier :

« Quelques remarques :

1) Gouvernance du projet
Dans quelques jours, vous allez signer la convention avec les partenaires financeurs sur la base du projet examiné par le comité d’engagement de septembre dernier. Cette convention et donc le projet ont leur importance puisqu’ils permettent de mesurer la réalité de vos intentions.
Or, nous n’avons ni l’un ni l’autre pour jauger à la fois la pertinence des réalisations et l’adéquation des engagements financiers au regard des besoins du quartier.

Par ailleurs, je vous ai réclamé à plusieurs reprises les différents organigrammes de pilotage et d’interventions techniques sur l’ensemble de l’opération que vous aviez présenté à la va vite par diapos il y a un an en Commission extra-municipale (CEM). Là encore, il y a rétention d’information. Nous ne pouvons donc pas mesurer l’implication des partenariats et l’articulation entre les différents acteurs.

La transversalité des politiques (urbanisme, habitat, social, économique …) et des stratégies d’action sont fondamentales. C’est un des principes fondateurs des projets ANRU. Comment pouvons-nous l’évaluer sans ces documents ? Il y a un problème de transparence dans la gouvernance du projet. Pour éclairer les réflexions, j’ai d’ailleurs suggéré à la CEM lors de son installation, d’auditionner un certain nombre d’ « experts » : DDE (service Anru), DDISS (Volet social), TPV pour les transports, etc … C’est resté sans suite.

Plus préoccupant encore, qui pilote le projet ? Lors de la dernière CEM du 6 octobre, je me suis étonné d’entendre Monsieur AUGER, qui préside cette commission, nous déclarer qu’il découvrait en même temps que nous le nouveau projet du centre commercial. Le président de séance ne doit-il pas vérifier et valider les informations communiquées ?

2) L’enjeu du projet
Avant L’ANRU, les opérations menées dans les quartiers étaient segmentées et morcelées. Tout le monde s’accordait à dire qu’au bout du compte cette façon de faire n’apportait pas d’amélioration.
C’est pourquoi, l’ANRU préconise d’engager les projets de renouvellement urbain à l’échelle du quartier et de manière globale.

Pour Ménimur, votre démarche s’inscrit toujours dans la continuité de la période d’avant ANRU. Vous appelez ça « un projet atypique », l’ANRU elle, qualifie diplomatiquement votre projet de « projet urbain et commercial ».

Pour être clair, nous sommes bien loin des espérances que vous aviez fait naître en 2006, date du premier projet. Il n’y a plus de projet de quartier mais simplement une valorisation du Centre commercial et la réhabilitation du parc HLM. Pour le reste, c’est le minimum. Au mieux, vous y faites allusion sans grande conviction. A titre d’ex : La CEM de la semaine dernière, sur 2 h de réunion, nous avons eu droit à 1h 30 de centre commercial et 30 mn sur la résidentialisation.
Une fois encore, à Vannes, les choses se font à moitié.

3) la question du désenclavement du quartier
Principe majeur de l’ANRU, faut-il le rappeler.
C’est toute la question de la transversalité. Quelques exemples pour lesquels les informations sont très partielles et donc insuffisantes pour améliorer la situation, comme par exemple la sécurisation des accès, la régulation de la vitesse, l’aménagement piétonnier ou des deux roues… :
- Les entrées du quartier : les 4 accès de la rue du 4 août, le rond point de Ténenio qui dessert entre autre le pôle médical, les 2 axes de Vannes Océane,
- L’accès à Kermesquel, le passage Pompidou,
- L’accès aux zones d’activité et donc à l’emploi, vers Laroiseau avec un arrêt de bus situé au rond point Pompidou, la percée vers Vannes Est, certes, vous envisagez une nouvelle voie à hauteur de Saint Guen, mais le problème se situe après, au niveau de Bilaire qui poursuit son urbanisation

4) Centre commercial
a) Tout d’abord, pourquoi ne pas élargir le périmètre de réflexion de l’aménagement de ce cœur de quartier en y incluant le carré compris entre la route de Pontivy, la Gendarmerie, la rue Emile Jourdan et le centre commercial ? Cela permettrait de sortir en partie de cette logique de segmentation pour mieux mesurer les interactions entre, d’un côté, la démolition/reconstruction du centre commercial et, de l’autre, la construction de logements sur le parking relais actuel et l’extension du foyer Kerdonis de l’APF.

b) Vannes va-t-elle flouer les commerçants ? J’ai demandé en juin la communication de l’étude EPARECA. Là encore, demande sans suite.
- Vos services nous disent que cette étude est écartée. Pourquoi ? Serait-elle trop en faveur des commerçants?
Evaluerait-elle la valeur des fonds commerciaux nettement au-dessus de vos prévisions ?
- Pouvez-vous garantir aux commerçants propriétaires aujourd’hui de l’être à l’identique demain ?
- Avec les propositions d’indemnisation actuelles, certains estiment être perdants. L’un d’entre eux qui part en retraite estime la perte financière à hauteur de 40 K€. Quelle solution lui apportez vous ?
- la question du parking pour maintenir une clientèle extérieure est vitale à l’équilibre économique du centre. Nous n’avons toujours pas de réponse claire sur ce sujet.
- dans le projet, il est prévu aussi de regrouper les services, médiathèque et bureau de police dans le centre. Concernant la police, puisqu’il n’y a plus de police de proximité, de quel service s’agit-il ? En ce qui concerne la médiathèque, il serait plus intéressant d’imaginer à partir de la médiathèque un véritable espace culturel et artistique, plus attractif qu’une tour envisagée dans le projet initial dont la vocation n’a jamais été clarifiée et étudiée. La création d’un espace culturel de diffusion et de création participe à l’évolution de l’image du quartier, de son rayonnement, de l’apport de personnes extérieures, c'est-à-dire à plus mixité. Et c’est un atout majeur pour les commerces du centre commercial.
Cet équipement viendrait compléter l’offre socio-culturelle existante.

5) Démolition – reconstruction
a) La Charte de relogement : lors de la présentation du projet, nous avons apporté un ensemble de propositions relatives au droit des locataires. Depuis, nous n’avons eu aucun retour. Qu’en est-il du document définitif ? Est-il réellement adressé aux personnes concernées ?

b) En ce qui concerne la démolition de la cage d’escalier du 7 rue Paul Signac, je n’en vois pas la nécessité. Il ne s’agit pas d’une logique d’ouverture ou de résidentialisation.
Vous justifiez cette démolition par le fait qu’il y a des problèmes dans les caves. Je comprends le trouble que cela provoque chez les habitants. Mais si nous devons démolir tous les collectifs qui connaissent des problèmes dans les caves, alors là, il va falloir en démolir un paquet.
Pour votre information, il y a bien longtemps que plus personne ne raisonne de cette manière.

c) Avec la démolition des N° 35, 37, la mosquée disparaît. J’ai retenu avec intérêt votre engagement à leur égard. Toutefois, le délai de réalisation du projet est serré. Par conséquent, la future mosquée est-elle prévue dans le quartier ? si oui, où exactement ? Bien entendu, cette communauté ne peut se retrouver à la rue. L’échéancier démolition et celui de l’accès dans le futur lieu sont-ils compatibles ?

6) Le volet social en complément de l’action socio-culturelle existante
C’est sans doute parce que ce volet relève du financement local qu’il apparaît comme le parent pauvre du projet.
Certes, vous respectez l’obligation de l’ANRU en ce qui concerne les 5 % d’insertion bien que là encore, nous n’avons jamais eu de retour sur les propositions que nous vous avons faites lors du projet de la charte d’insertion présentées en CEM.
Au regard de l’enjeu, chômage, précarité, exclusion, il y avait tout lieu de compléter votre action en adoptant le dispositif des 10 % de création d’emplois conjugué à la GUP. Ces emplois répondaient à des besoins exprimés en réunion publique et en CEM, à savoir :
- le secteur de la prévention et de la médiation,
- le secteur de la sécurité et de l’entretien de l’espace commercial,
Ces leviers pouvant être optimisés par l’installation :
- d’une annexe de la Mission locale et pourquoi pas du pôle emploi.
- d’un soutien à la création d’entreprises dans le cadre de l’insertion par l’économie

Vous nous avez annoncé, brièvement, la création d’un comité technique partenarial pour l’accompagnement des relogements. Très bien.
Mais c’est nettement insuffisant pour définir un projet social à l’échelle du quartier qui réponde aux questions de l’emploi, de l’insertion, de la mobilité, de l’intergénérationnel, de la délinquance, de la déviance, voire de certaines pathologies, de la parentalité, de la médiation de proximité … Quelle coordination des interventions entre les dispositifs étatiques d’une part et les aides sociales et l’action sociale d’autre part ? Quelle articulation avec les services de la justice, du soin, de l’éducation … ?
De tout cela, nous n’en avons pas entendu parler, même pas une analyse fine de la situation sociale qui permettrait de dresser ces stratégies partenariales d’accompagnement.

Il y aurait encore beaucoup à dire. Je pense notamment à la réhabilitation des logements. Je vous entend souvent stigmatiser les pratiques habitantes des locataires, et bien, il aurait été souhaitable que VGH nous présente un cahier des charges précis de leur intervention sur le bâti bien sur, mais aussi sur les moyens qu’elle compte déployer pour aider les familles à améliorer, voire changer, leur pratiques habitantes si celles-ci sont défaillantes.

Pour paraphraser un de vos confrères député maire UMP, Monsieur CARDO, dont la compétence en matière de politique de la ville est reconnue, il ne sert à rien d’améliorer l’urbain et le bâti pour assurer une qualité de vie aux habitants et réduire les inégalités s’il n’y a pas de projet social ambitieux et à la hauteur des enjeux. » (Nicolas Le Quintrec)

« Vous nous demandez d’approuver un projet dont nous savons peu de choses, et ce n’est pas la commission extra municipale du 6 octobre dernier qui a pu nous éclairer.
Nous avons fait connaissance avec le cabinet ARCAU qui nous a présenté des projets possibles d’amélioration de déplacements et de « création » d’un nouveau cœur de quartier, sans que rien ne soit vraiment défini. Comme cela nous a été dit : « c’est à l’étude, nous réfléchissons… » C’est d’autant plus flou que les suggestions faites par le cabinet ARCAU n’ont pas grand-chose à voir avec les projets précédents pour lesquels nous avions émis des avis.
En fait, quand on parle de rénovation du quartier de Ménimur, de quel quartier est il question ? Ce projet de rénovation urbaine ne semble concerner que quelques ilots HLM et l’actuel centre commercial. Pourquoi ne pas avoir orienté ce projet dans un projet global de quartier, de ville voire d’agglomération, Saint Avé n’est pas loin ! Les habitants du quartier situés hors périmètre se sentent oubliés et craignent que leurs rues qui ne seront pas concernées par le plan d’amélioration des déplacements ne deviennent des voies de détournement des véhicules, je pense notamment à la rue des Paras.
Beaucoup de questions demeurent :
Les commerçants du Centre commercial sont inquiets pour leur devenir et attendent des assurances.
Les aménagements du quartier pavillonnaire ne figurent pas dans le projet, quels seront les liens avec cette rénovation ? Comment seront intégrés au projet le foyer des Jeunes Travailleurs, la résidence pour personnes âgées ? Quelle prise en compte des liens intergénérationnels très importants dans la vie d’un quartier ?
Nous n’avons perçu aucune relation entre Vannes Golfe Habitat qui a déjà sa propre équipe et le cabinet ARCAU. Comment les 2 projets vont-ils cohabiter, quels liens entre eux ?
Quelle sera l’intégration de la « Foncière Logement » chargée de la construction des immeubles en « cœur de quartier » avec le projet ARCAU ? Quel type d’habitat est prévu, quels types de logements ? Comment est envisagée la mixité, des petits logements pour célibataires ou personnes âgées, des T4, T5 pour des familles, des logements pour personnes en situation de handicap ? Il serait intéressant de connaître comment est prévu le brassage des populations. Nous n’avons pas pu avoir de réponses non plus quant à la hauteur des immeubles ni sur le nombre exact de logements : 150 à 200, c’est vague ! Les habitants aimeraient savoir. Ces précisions seraient importantes également pour les écoles qui doivent connaitre les effectifs futurs pour préserver leurs classes au cours de la réunion du mois de juin, la directrice de l’école Jean Moulin faisait part de son inquiétude avec le départ d’enfants dont les immeubles doivent être démolis.
Quel est dans le cadre des réhabilitations et constructions des immeubles HLM, l’engagement de Vannes Golfe Habitat pour le développement durable, des exigences de performance énergétique dans le cahier des charges ? Cela aurait pu être l’occasion d’envisager de nouvelles sources d’énergie, pour la production d’eau chaude par exemple.
Beaucoup de questions pour lesquelles nous aimerions avoir des réponses pour pouvoir nous engager.
Vous comprendrez donc que devant autant d’imprécisions, il ne nous est pas possible de voter ce projet, nous nous abstiendrons. » (Claude Jahier)

Puis, au sujet de l’aménagement de l’espace face au centre Henri Matisse, Claude Jahier souligne l’absence de réflexion approfondie.
« La séparation de ce bordereau avec le n°6 illustre l’approche morcelée décrite précédemment. Qu’il y ait 2 délibérations distinctes pourquoi pas. Mais, il aurait été tout aussi simple de l’inscrire en septième point.

Nous nous sommes déjà exprimés sur l’approche globale. Cependant, l’une des particularités de Ménimur-centre ce sont ses espaces libres. J’entends bien l’idée de la densification mais s’il y avait un espace à réfléchir c’est bien celui-là. On ne saura jamais si une fonction loisirs, détente, de vie sociale n’aurait pas été plus judicieuse du fait de la présence de la piscine, du centre social, des ateliers artistiques, de la piste de prévention routière, de la crèche.
De cette hypothèse ou d’autres, il n ‘y a jamais eu de débat. C’est pourquoi nous voterons l’abstention. »

lundi 19 octobre 2009

Communiqué de presse d'Odette Herviaux : "Ecole de police de Vannes : il est temps que l’Etat assume ses responsabilités"

"Alors que la fermeture de l’école de police de Vannes sera effective au cours de l’été 2010, Odette Herviaux rappelle son opposition à cette décision, prise par le Gouvernement dans le cadre de la révision générale des politiques publiques qui programme de façon inacceptable la diminution de l’effectif des policiers et la création d’emplois dans la sécurité privée. Elle tient par ailleurs à dénoncer le comportement du Gouvernement qui multiplie les annonces contradictoires sur ce dossier, sans informer en priorité les personnels concernés.


Le 13 janvier dernier, elle était déjà intervenue lors de la séance des questions orales sans que le Gouvernement ne lui ait apporté de réponse concrète, ni sur l’avenir du site, ni sur celui des personnels. Elle avait dans le même temps adressé un courrier au ministère de l’Intérieur, lui aussi resté sans suite. Le 3 août, elle avait également manifesté son vif désaccord avec la remise en cause soudaine du recrutement des cadets de la République alors que le Gouvernement s’était pourtant engagé à faire en sorte que l’école de Vannes ne soit pas concernée par les mesures mises en œuvre en 2009.


Odette Herviaux appelle donc l’ensemble des élus concernés à intervenir pour tenter de faire comprendre au Gouvernement l’importance de maintenir des locaux de formation adaptés à la formation continue des policiers. Elle réclame par ailleurs que l’État informe dans les meilleurs délais tous les personnels concernés sur les modalités et le calendrier à venir."

dimanche 18 octobre 2009

La fermeture de l'école de police

Le 14 novembre 2008, la gauche vannetaise adressait un courrier à Madame la Ministre de l’Intérieur pour souligner combien les Vannetais étaient attachés au maintien de l’école de police à Vannes, alors que de son côté le député-maire restait silencieux.

Hélas, cette initiative n’a pas suffi à éviter le pire.

Nicolas LE QUINTREC a tenu exprimer l’amertume de la gauche vannetaise lors du conseil municipal du vendredi 16 octobre :

« La fermeture de l’école de police est un gâchis parce qu’elle signifie :
- La disparition d’une institution de la République, dont l’intégration dans un quartier en zone urbaine sensible était une réussite. Exemplaire !
- Parce qu’au moment où le pays de Vannes, comme d’autres, souffre de la crise, l’Etat aurait pu suspendre le démantèlement des services publics.

Monsieur le député-maire, je ne sais si tout a été tenté pour sauver cette école. Mais la collectivité doit se mobiliser à 200 % pour accompagner le personnel (et leur famille), en particulier le personnel technique dont la mobilité professionnelle est moins évidente.

Par ailleurs, la ville ne doit pas subir de double peine. Nous attendons donc de votre part des initiatives fortes pour maintenir le site (le terrain et les bâtiments) dans le giron du service public et, si possible, s’assurer qu’il sera rétrocédé à la ville. »

dimanche 11 octobre 2009

Lettre ouverte / Industriels forains

Monsieur le Maire,

J’attire votre attention sur la situation des industriels forains qui s’installent à Vannes pour un mois, à l’occasion de la fête foraine annuelle qui se tiendra au Parc du Golfe.

Avec des membres de mon équipe, je me suis rendu vendredi sur le parking de Bilaire, lieu de stationnement des familles. Nous avons constaté la précarité de l’accueil qui leur est réservé.

Après une longue discussion avec les intéressés, nous comprenons leur exaspération et leur colère d’autant que le coût à la place est conséquent. Tout semble réuni pour que de nouvelles et vives tensions se manifestent.

Qu’avons-nous constaté ?

- Un terrain trop étroit pour recevoir l’ensemble des familles et leurs différents véhicules,

- Ce manque de places génère des tensions inutiles entre le personnel municipal et de sécurité d’une part, et les occupants d’autre part,

- Le trottoir n’étant pas aménagé pour le passage des camions, ils ont recours à des planches de bois pour accéder à la deuxième moitié du parking,

- Cette deuxième moitié n’est pas enrobée et du fait d’un temps humide, devient glissante et boueuse, donc impraticable et dangereuse pour des véhicules lourds,

- Une absence de sanitaires


Nous sommes persuadés que le choix de cet emplacement n’est pas judicieux. D’une part, parce que les industriels forains éprouvent une insécurité pesante à l’égard de leur matériel installé à l’autre bout de la ville, au Parc du Golfe. D’autre part, parce qu’il génère quotidiennement un flux de déplacements automobiles et de gros véhicules à travers toute la ville. Au moment où la part de la voiture en centre urbain devrait être limitée, Vannes se distingue une fois encore par son manque d’initiative en la matière.


Par ailleurs, les conditions de travail de l’agent municipal et de l’agent de sécurité postés à même le trottoir et sur la chaussée, à l’entrée du Parking sont inacceptables et
dangereuses malgré les deux barrières mobiles censées ralentir la vitesse des véhicules. De plus, il lui a été attribué une guérite innommable, humide et aux vitres cassées.


Depuis l’an dernier, la municipalité s’est totalement désintéressée de ce dossier.
La situation qui n’est pas nouvelle n’a pas été améliorée.
C’est pourquoi, je vous demande de prendre toutes les mesures possibles pour apporter rapidement les améliorations nécessaires à leur séjour et de prendre l’engagement formel de réfléchir en concertation avec eux à de meilleures conditions d’accueil et d’exercice de leur métier pour les années à venir.


Je vous prie de croire, Monsieur le Maire, à mes respectueuses salutations.


Nicolas LE QUINTREC

Conseiller municipal

vendredi 9 octobre 2009

Communiqué de presse : "Profond malaise au sein de l’administration municipale"

Au-delà des derniers évènements, le renvoi d’un cadre, une association reconduite à la porte de l’hôtel de ville sans pouvoir rencontrer un élu, nous sommes en droit de nous interroger sur le climat social au sein de la municipalité. A l’écoute des acteurs eux-mêmes, nous observons une lassitude grandissante chez les cadres, une frustration généralisée parmi l’ensemble du personnel, une circulation de l’information défaillante de la direction générale vers les services… Cette situation est révélatrice d’un profond malaise dans l’administration municipale.


Depuis un an, le climat social au sein des services semble miné par une démarche incohérente de réorganisation des services.
Outre une organisation qui change tous les mois et un manque manifeste de dialogue social, cette démarche ne repose sur aucun projet politique sérieux et aucune synergie avec les Commissions municipales qui, elles, ne changent pas. A titre d’exemple, la direction de l’économie devient embryonnaire, répartie dans plusieurs directions et transférée en grande partie vers la Communauté d’agglomération. Pourquoi maintenir alors une commission municipale « économie et emploi » ? Quelle légitimité accorder à cette commission alors qu’il n’y a plus d’adjoint à l’économie en titre à Vannes ? etc…


Nous ne sommes pas dupes de l’enjeu. Cette réorganisation des services masque principalement une logique de compression des effectifs qui s’inscrit dans un budget contraint prévu avec le projet de loi de finances 2010 qui projette une évolution de la Dotation Globale de Fonctionnement de 0,6 %, soit une augmentation nettement inférieure à l’inflation.


Si l’évolution des services et des compétences peut s’entendre au regard des nouveaux besoins de la population et du territoire municipal, celle-ci doit s’entreprendre dans le cadre d’une démarche réfléchie. Pour cela, il appartient au Maire de prendre rapidement les décisions appropriées pour enrayer le sentiment d’exaspération collectif. Nous lui suggérons de s’appuyer sur trois préalables :

- Affirmer un projet politique global à partir de missions explicites dévolues aux commissions municipales,

- Elaborer en concertation avec les personnels un projet de service au sein de chaque service municipal,

- Inscrire la démarche de réorganisation des services dans le cadre d’un dialogue social de qualité respectueux des personnes.