Les professionnels du commerce de proximité sont inquiets. L’offre commerciale dans les quartiers et en centre ville est de plus en plus vulnérable.
Trois facteurs principaux engendrent cette instabilité :
- Ralentissement de la consommation depuis plus d’un an en lien avec l’affaiblissement continu du pouvoir d’achat des familles,
- Extension irrationnelle des zones commerciales et des m² de grandes surfaces en périphérie. Cette extension est de l’ordre de + 33 % en 6 ans (Chambre de Commerce et d’Industrie du Morbihan)
- Une gouvernance municipale sans réelle stratégie d’aménagement et d’urbanisme commercial à l’instar de la Commission extra-municipale du commerce (CEM.C) qui ne s’est réunie qu’une seule fois en 20 mois et qui ne s’est toujours pas dotée d’une feuille de route.Trois facteurs principaux engendrent cette instabilité :
- Ralentissement de la consommation depuis plus d’un an en lien avec l’affaiblissement continu du pouvoir d’achat des familles,
- Extension irrationnelle des zones commerciales et des m² de grandes surfaces en périphérie. Cette extension est de l’ordre de + 33 % en 6 ans (Chambre de Commerce et d’Industrie du Morbihan)
La conjugaison de ces phénomènes a des conséquences impitoyables :
- Fermetures de magasin : Paroles et Musiques, Maison de la presse ou plus récemment Champion à Kercado.
- Difficultés réelles pour le petit commerce et les indépendants, se traduisant par une multitude d’initiatives (associations) émanant des commerçants eux-mêmes…
Face à cela, la municipalité agit par à coup, de manière conjoncturelle, trop souvent pour donner le change mais sans s’attaquer aux causes. Elle se contente de proposer des palliatifs au lieu de s’attacher à changer d’approche, à inverser durablement la tendance.
Pour une stratégie de reconquête du commerce de proximité
La majorité devrait s’appuyer sur les nouvelles réglementations : Loi de Modernisation de l’Economie (LME) et Grenelle 2, qui introduisent des outils permettant de mieux organiser le maillage territorial et de mieux réguler l’offre commerciale tout en veillant à la diversité de l’offre dans les quartiers et en centre ville.
Nous soutenons les actions menées par les commerçants. L’économie de proximité est la base d’un aménagement urbain et social respectueux d’une qualité de vie et d’un mode de développement durable. C’est pourquoi, il est grand temps d’insuffler à Vannes une stratégie d’action publique de reconquête du commerce de proximité. Celle-ci doit être structurée à deux niveaux :
- La Communauté d’agglomération : une Charte d’aménagement et d’urbanisme commerciale permettra de préciser les priorités du Shéma de Cohérence Territoriale (SCOT) et du Pan Local d’Urbanisme Vannetais (PLU) en matière de localisation et de diversité de l’offre.
- La ville de Vannes : par l’activation de la CEM.C en associant une large représentation de commerçants franchisés et indépendants, issus de tous les quartiers et de tous les secteurs du centre ville et en associant les représentants des consommateurs, des partenaires sociaux et des chambres consulaires.
Par ailleurs, cette CEM.C doit se voir reconnaître un pouvoir de recommandation auprès du Conseil municipal et d’avis sur tous les projets relevant d’une procédure CDAC (commission départementale d’aménagement commercial).
L’attractivité des quartiers et du centre ville est l’affaire de tous.