Lors du conseil d’agglomération du 26 avril 2012, Vannes agglo était appelée à se prononcer sur le versement d’un fonds de concours financier. Anne Camus a souligné l’opacité qui règne sur le financement de ce projet en particulier l’engagement de la ville de Vannes alors que le contexte financier et économique exige une grande lisibilité et une extrême maitrise du plan de financement.
« Lors des conseils municipaux présentant les orientations et le budget 2012 de la ville de Vannes,
nous avons été surpris par une absence totale de référence au contexte national alors que depuis 2007, les politiques d’injustices fiscales et sociales puis les plans de rigueur successifs du gouvernement impactent les collectivités locales. Alourdies par la loi de finances 2012 qui accentue de plus en plus le désengagement de l'État, les collectivités voient leurs marges de manœuvre destinées à financer leurs politiques publiques se réduire comme peau de chagrin. En outre, la défiance des banques à l’égard des collectivités, les nouvelles normes concernant les conditions de crédits amplifient aussi la crainte patente d’un coût du crédit plus cher.
nous avons été surpris par la non présentation d’un Plan Pluriannuel d’Investissement. Aucune prospective financière, aucun cadrage pluriannuel n’ a été présenté alors que les dotations d’Etat ne cessent de se réduire avec pour conséquence palpable la perte d’environ un demi million d’€uro en 3 ans. Ce plan aurait permis d’éclairer la faisabilité des politiques publiques et plus particulièrement celle des grands projets dont Kérino.
D’autre part, nous mettrons en avant un point essentiel qui fait le lien avec la politique de déplacements de Vannes Agglo dont parle le B° : le pont de kérino fait partie intégrante du schéma de requalification du port et de la place Gambetta.
Rappelons nous que le projet du cabinet Harari a été rejeté en 2004 par le jury parce qu’il ne proposait aucune alternative pour désenclaver la place Gambetta. Il se contentait d’attendre l’ouverture du tunnel de Kérino.
Quant au cabinet Zubléna retenu, il avait séduit parce qu’il voulait rendre aux piétons la place Gambetta qu’il qualifiait de «plus belle place de Vannes ». C’était aussi un des leitmotiv du Vannes Mag de janvier 2004...choix de l’architecte lié à la restructuration de Gambetta et du tunnel de Kérino… Qu’en est – il aujourd’hui pour les Vannetais ? et bien ils n’ont plus du tout l’assurance d’une priorité d’action sur Gambetta, on ne parle plus d’y diminuer la circulation automobile, de n’y faire passer que des bus et encore moins de la rendre aux piétons… l’ impact majeur sur les déplacements doux ne concernerait plus que nos voisins de l’agglomération…
Le projet de tunnel fait appel à un Programme Partenariat Privé qui doit éviter toute opacité (définition des voies communautaires) et nécessite une grande maîtrise financière et budgétaire.
Nous ne pouvons apprécier à leur juste valeur les marges de manœuvre et les moyens mobilisables par la ville de Vannes pour mener à bien son programme d’action et ses investissements pour les années à venir.
Nous demandons un programme prévisionnel de requalification de la place Gambetta en faveur des modes doux.