Nicolas LE QUINTREC nuance fortement son propos :
« Il est tout à fait naturel que le Maire justifie son action. Cependant, l’absence d’un projet mobilisateur, l’absence de prise en compte du contexte tendu créé par la situation économique et sociale, le refus d’expliciter sa vision et ses priorités par un programme pluriannuel 2011/2014, tout cela conduit à nuancer fortement le bilan de cette 1ère année au poste de maire.
Avec une hausse de 3,5 % des demandeurs d’emploi en 12 mois et une offre d’emploi constituée à 65 % de contrats précaires, nous étions en droit d’attendre un soutien plus prononcé pour l’économie locale. La réalité est tout autre. Le Maire vient d’arrêter un budget d’investissement sans relief qui se traduit à près d’1 M€ de dépenses inférieures à la moyenne des villes comparables à la nôtre.
La rigueur budgétaire s’applique également à la vie associative vannetaise pourtant essentielle à la cohésion sociale. Toujours au regard des villes comparables, le niveau de subvention est inférieur de 1,9 M€. C’est même le plus mauvais résultat depuis 2006.
L’avenir de Vannes ne doit pas se concevoir à n’importe quel prix. La responsabilité du Maire de Vannes est d’imaginer un développement concerté et solidaire entre les différentes communes du Pays de Vannes et du littoral morbihannais. Par exemple, au-delà de l’intérêt économique supposé ou non d’un casino à Vannes, il convient de ne pas confondre aménagement du territoire et concurrence entre territoire qui reviendrait à mettre en péril des entreprises et des emplois.
En matière de démocratie locale, Monsieur Robo confond la concertation avec l’information. Tout le monde a en mémoire la colère des habitants de Cliscouët à propos des jardins familiaux ou bien encore les parents de l’école Descartes à l’annonce de la fermeture prochaine de l’école.
En ce qui concerne les relations majorité/opposition, il n’y a guère de changement par rapport à son prédécesseur. Notre exigence démocratique est intacte. Et, c’est donc en toute cordialité en déplaise à M. Robo que je réaffirme la ligne de conduite de la gauche vannetaise : celle d’une opposition résolue mais force de proposition, celle d’une opposition critique mais sans obstruction intempestive. »