samedi 7 avril 2012

Handicap : des efforts encore trop timide


(art. publié dans le magazine municipal n°72)
Le baromètre national publié en février dernier classe Vannes au dernier rang des villes bretonnes en matière d’accessibilité aux handicapés. La note de 11,3 sur 20 est en régression par rapport à l’année précédente. Ce classement met en évidence la faiblesse de l’action municipale au regard des objectifs de la loi du 11 février 2005.
Cette loi rend effectives l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées. L’accessibilité en est la pierre angulaire. Elle concerne tous les champs de la vie sociale et tous les handicaps (moteur, sensoriel, mental, cognitif, psychique …)
Elle instaure des obligations nouvelles pour les collectivités en matière d’accessibilité aux bâtiments et à l’emploi, à toute la chaîne du déplacement : voirie, espaces publics, transports, locaux d’habitation neufs ou anciens faisant l’objet de travaux, etc … Elle fixe des obligations de résultats et de délais d’ici 2015.
A Vannes, si la mise en place de la commission de l’autonomie est utile, elle n’a pas les mêmes prérogatives de contrôle et d’évaluation que la commission communale pour l’accessibilité aux personnes handicapées (article L.2143-3 du CGCT) que la majorité municipale refuse de créer. Ce refus délibéré n’est pas sans arrière pensée : sans commission communale pour l’accessibilité, pas de rapport annuel relatif au bilan des actions réalisées dans l’année et au programme budgétisé des douze mois à venir soumis à l’approbation du conseil municipal.