mardi 27 juillet 2010

Fermeture de la Maison d’arrêt de Vannes

Nicolas LE QUINTREC réagit à la fermeture annoncée de la Maison d’arrêt de Vannes.

« C’est encore un service public de moins sur le Pays Vannetais.
Certes, l’établissement pénitentiaire n’était pas tout jeune. L’état de vétusté est connu. Le maintien d’une activité de ce type dans des conditions de sécurité optimales n’était sans doute plus de mise.
Cependant, il est inconcevable d’imaginer le département du Morbihan disposant d’un seul établissement, c’est à dire la maison d’arrêt de Ploëmeur. D’ailleurs, comment imaginer la disparition pure et simple d’un tel établissement alors que l’agglomération vannetaise ne cesse de se développer ? N’oublions pas que le tribunal de grande instance, les cours d’assise et correctionnelle sont basés à Vannes.

Cette décision relève certainement d’un plan de rationalisation des moyens. Là où le gouvernement pense faire des économies, nous aurons à faire face à des coûts induits qui pèseront lourdement au niveau local.

Tout d’abord, je ne crois pas qu’en supprimant les maisons d’arrêt de taille moyenne (une centaine de places), nous renforcerons la lutte contre la récidive. Comment imaginer une meilleure réinsertion des primo-délinquants dans des centrales de 300 places et plus ? Comment soutenir les familles qui seront obligées de se déplacer à plus de 100 Km pour rendre visite au détenu ? Ces éloignements s’ajoutent à ceux des avocats. Par ailleurs, avons-nous mesuré le coût de la sécurité des déplacements de détenus lors de la présentation au juge d’instruction, ou devant la cour d’assise ou correctionnelle ?

Par ailleurs, un lieu de détention, c’est aussi un acteur économique et social du territoire local. Outre le personnel de surveillance et leurs familles intégrées localement, il existe une multitude de métiers (enseignants, travailleurs sociaux, personnel sanitaire …), et des réseaux d’activités avec le monde professionnel (entreprises, AFPA …). La disparition de la maison d’arrêt serait un coup dur au fonctionnement d’une agglomération dont le SCOT prévoit une forte augmentation de sa population.

La Gauche Vannetaise dénonce avec force cette décision injuste et pénalisante pour Vannes et plus généralement pour le Morbihan. »