lundi 12 juillet 2010

CM du 2 juillet : Rapport 2009 sur l’eau

Anne CAMUS présente l’avis de la Gauche Vannetaise.

"Nous savons que la ville pratique une politique incitant les abonnés au service d'eau à rechercher des économies ; par contre, nous nous interrogeons toujours sur la pertinence d’une dégressivité des tarifs, mesure sociale et de préservation des ressources. Je m’étais déjà exprimée en ce sens en 2007.
Aujourd’hui le système de facturation est injuste, plus on est gros consommateur d’eau plus le tarif est bas… Les particuliers atteignent rarement la deuxième tranche (la consommation moyenne de l’abonné vannetais est inférieure à 7 m3 par mois). Est-il équitable que les propriétaires de piscine ou qu’une entreprise, par exemple, un centre de lavage de voiture paient moins cher le m3 que l’usager célibataire ? peut-on taxer une famille de quatre personnes dans une maison avec jardin de la même manière que deux retraités dans un immeuble ?
On retrouve dans ces questions le même problème soulevé par la future redevance incitative des déchets ménagers que nous sommes obligés d’appliquer dans les années à venir. Responsabilité du gros producteur de déchets, démarche citoyenne de responsabilisation et communication pour sensibilisation.
Il serait judicieux et bien plus équitable d’appliquer aux tarifs par m3 des modalités de tarifications incitatives, par exemple une dégressivité au delà d’un certain seuil et pourquoi pas mettre en œuvre une tarification saisonnière, avec des tarifs en haute et basse saison, ce qui est rendu possible par la loi.
Certes, nous n’ignorons pas que cette mesure représente une complexité d’ évaluation et ne peut se réaliser du jour au lendemain mais notre confrère, chargé de l’évaluation pourrait sans doute nous aider à la réflexion … Aussi, nous vous proposons la mise en place d’un groupe de travail qui étudierait les différentes tarifications et leur adaptation au contexte.


Analyse du rapport sur la qualité de l’eau.

Je me suis particulièrement penchée sur la qualité des eaux brutes en amont des usines de traitement, car plus ces eaux sont polluées plus les conséquences sont dommageables pour l’homme et son environnement et plus le traitement physico-chimique est onéreux pour le contribuable. Notre rôle d’élu est de veiller à ce que ces eaux brutes ne se dégradent pas mais au contraire s’améliore. C’est d’ailleurs ce que recommande la chambre régionale des comptes dans son dernier rapport.

J’ai rapidement comparé ce rapport à celui de 2001 que j’avais conservé.
J’ai constaté qu’en 8 ans :


-la qualité bactériologique des eaux brutes de Noyalo et de la Vilaine (le Drézet) s’est dégradée, celle des eaux du Liziec est restée « médiocre » -terme de la DDASS-.
-des pesticides variés apparaissent à Noyalo alors qu’ils étaient inexistants en 2001
-L’aluminium quasi inexistant en 2001 dans les retenues superficielles de Noyalo, du Liziec, de la Vilaine fait une apparition importante. Sur les sources de Meucon et Grand Champ, absent également en 2001, il est abondant mais ceci semblerait dû à la qualité du sous sol.
-Un fort taux de plomb inexistant en 2001 apparaît dans les eaux brutes de la Vilaine.
-Globalement sur tous les captages on peut constater une stabilisation des nitrates qui ont rarement dépassé les 40 mg et parfois certains captages (Noyalo, ) ont une moyenne nettement en dessous.
-A noter l’absence de pesticides, la bonne qualité bactériologique et le peu de nitrates sur les sources de Meucon et Grand Champ .

Ce compte rendu ne cherche pas à jeter le discrédit sur la qualité de l’eau du robinet qui après traitement est globalement de bonne qualité et respecte les paramètres de potabilité, mais à démontrer que nous devons rechercher les causes des diverses contaminations bien en amont du traitement et essayer d’y remédier. La chambre régionale des comptes le recommande d’ailleurs dans son précédent rapport.
Nous pouvons par exemple acquérir des terres dans les périmètres sensibles des captages et effectuer plus de sensibilisation et plus de contrôles.
Enfin, la recherche de l’origine des pollutions dans les eaux brutes me semble indispensable, il ne faudrait pas, par exemple que le mauvais fonctionnement des systèmes d’épuration individuels ou la dépollution de certaines stations d’épuration en amont ou encore des épandages mal contrôlés en soient l’origine...