La majorité municipale ne veut plus gérer le camping. Elle envisage de déléguer cette gestion à une entreprise privée, sans réflexion de fond.
Nicolas LE QUINTREC et Christian LEMOIGNE sont intervenus successivement sur ce sujet.
Monsieur LE QUINTREC est revenu tout d’abord sur la procédure de lancement de ce projet soulignant un manque de respect à l’égard des membres de la commission consultative des services publics locaux (CCSPL), ce qui a été fortement souligné par les représentants associatifs. Puis a déploré un projet insuffisamment travaillé.
"Le projet de délégation de service public (DSP) du camping nous a été notifié 2 jours avant la tenue de la CCSPL. Le jour de la CCSPL (10.06.2010), après 1h30 de réunion, vous nous présentez oralement et succinctement la délibération de ce jour. Aucun support visuel, aucune note, aucun dossier, ne nous sont remis. Au moment du vote de l’avis, le quorum n’est pas atteint. (7 votants sur 15, dont 3 qui ne valideront pas ce projet de DSP). Dans ces conditions, nous ne validons pas cet avis.
Pourquoi chercher à passer furtivement, subrepticement, confidentiellement, les mots ne manquent pas, ce projet de DSP. Avez-vous déjà un délégataire en vue ?
La méthode employée a escamoté le débat alors qu’il y avait lieu de réfléchir sur les enjeux et les principes d’un camping situé dans un site sensible, littoral et urbain à la fois, mais accusant un déficit cumulé.
De 2002 à 2006, les différents rapports relatifs à l’exploitation du camping de Conleau sont bons. A partir de 2007, les problèmes commencent.
En 2008, le rapport de l’INSEE souligne que l’hôtellerie de plein air obtient de bons résultats soit + 1,2 % par rapport à 2007. Cette progression est très nette pour les campings offrant « un hébergement léger de type mobile-home » (+ 6,9 %) mais recule pour les emplacements nus (- 2,1 %).
En avril dernier, Monsieur NOVELLI, secrétaire d’Etat au tourisme, présente un bilan qui note qu’en 2009 (année de crise) l’hôtellerie de plein air progresse de 4,2 % par rapport à 2008. Il complète l’analyse en précisant que toutes les catégories de campings bénéficient de cette hausse, en particulier, les campings 1 et 2 étoiles avec des hausses respectives de 5,7 % et de 6,8 %.
Je donne ces quelques éléments pour bien montrer qu’il y avait de quoi réfléchir en amont à tout projet de relance de l’activité de camping sur Vannes avant de choisir le moyen d’agir.
- Ces deux rapports indiquent un contexte favorable pour relancer un projet de camping sur Vannes. Faut-il systématiquement passer par une DSP ? En d’autres termes, la privatisation est-elle la meilleure solution ? Nous en doutons.
- La progression clientèle est nette pour les campings équipés d’hébergement léger de type mobile-home. Pouvons-nous sérieusement penser la rentabilité d’un camping privé sans prendre en compte les nouvelles exigences du marché ? Est-ce pour cela que votre cahier des charges est à voile et à vapeur sur ce point comme sur celui des équipements d’animation (piscine et aires de jeux)?
- Le maintien des 3 étoiles répond à un niveau de standing. Il convient à un type de clientèle. C’est un choix respectable. Il conditionne aussi la politique tarifaire au regard du niveau de prestations à fournir. Mais, dans le cadre d’un marché concurrentiel avec l’ouverture de nouvelles destinations, avec la baisse du pouvoir d’achat des ménages et au regard des éléments chiffrés cités précédemment, ne pourrions-nous pas envisager une offre plus populaire et qui ne cède rien à la qualité de la prestation ?
Sans être exhaustif sur ces questions, je fais remarquer à l’assemblée que le principe d’un camping accessible à tous ne figure même pas dans le cahier des charges. Ce qui, à notre sens, est contraire à l’esprit d’un camping municipal.
Le volet social n’est pas explicite. Pourtant, il détermine beaucoup de choses. Le nombre d’étoiles et le principe d’accessibilité posent la question du prix demandé aux clients et qui, par ailleurs, constitue un élément central du contrat de délégation.
De plus, il impacte l’équilibre financier de la convention avec entre autre l’hypothèse ou non de compensations tarifaires en lien avec un taux de fréquentation haut, bas ou médian.
Au vu de tous ces points, nous vous demandons de reconsidérer ce projet.
Le Maire rejette cette demande tout en précisant qu’il n’est pas sûr de trouver un délégataire.
Monsieur LE QUINTREC est revenu tout d’abord sur la procédure de lancement de ce projet soulignant un manque de respect à l’égard des membres de la commission consultative des services publics locaux (CCSPL), ce qui a été fortement souligné par les représentants associatifs. Puis a déploré un projet insuffisamment travaillé.
"Le projet de délégation de service public (DSP) du camping nous a été notifié 2 jours avant la tenue de la CCSPL. Le jour de la CCSPL (10.06.2010), après 1h30 de réunion, vous nous présentez oralement et succinctement la délibération de ce jour. Aucun support visuel, aucune note, aucun dossier, ne nous sont remis. Au moment du vote de l’avis, le quorum n’est pas atteint. (7 votants sur 15, dont 3 qui ne valideront pas ce projet de DSP). Dans ces conditions, nous ne validons pas cet avis.
Pourquoi chercher à passer furtivement, subrepticement, confidentiellement, les mots ne manquent pas, ce projet de DSP. Avez-vous déjà un délégataire en vue ?
La méthode employée a escamoté le débat alors qu’il y avait lieu de réfléchir sur les enjeux et les principes d’un camping situé dans un site sensible, littoral et urbain à la fois, mais accusant un déficit cumulé.
De 2002 à 2006, les différents rapports relatifs à l’exploitation du camping de Conleau sont bons. A partir de 2007, les problèmes commencent.
En 2008, le rapport de l’INSEE souligne que l’hôtellerie de plein air obtient de bons résultats soit + 1,2 % par rapport à 2007. Cette progression est très nette pour les campings offrant « un hébergement léger de type mobile-home » (+ 6,9 %) mais recule pour les emplacements nus (- 2,1 %).
En avril dernier, Monsieur NOVELLI, secrétaire d’Etat au tourisme, présente un bilan qui note qu’en 2009 (année de crise) l’hôtellerie de plein air progresse de 4,2 % par rapport à 2008. Il complète l’analyse en précisant que toutes les catégories de campings bénéficient de cette hausse, en particulier, les campings 1 et 2 étoiles avec des hausses respectives de 5,7 % et de 6,8 %.
Je donne ces quelques éléments pour bien montrer qu’il y avait de quoi réfléchir en amont à tout projet de relance de l’activité de camping sur Vannes avant de choisir le moyen d’agir.
- Ces deux rapports indiquent un contexte favorable pour relancer un projet de camping sur Vannes. Faut-il systématiquement passer par une DSP ? En d’autres termes, la privatisation est-elle la meilleure solution ? Nous en doutons.
- La progression clientèle est nette pour les campings équipés d’hébergement léger de type mobile-home. Pouvons-nous sérieusement penser la rentabilité d’un camping privé sans prendre en compte les nouvelles exigences du marché ? Est-ce pour cela que votre cahier des charges est à voile et à vapeur sur ce point comme sur celui des équipements d’animation (piscine et aires de jeux)?
- Le maintien des 3 étoiles répond à un niveau de standing. Il convient à un type de clientèle. C’est un choix respectable. Il conditionne aussi la politique tarifaire au regard du niveau de prestations à fournir. Mais, dans le cadre d’un marché concurrentiel avec l’ouverture de nouvelles destinations, avec la baisse du pouvoir d’achat des ménages et au regard des éléments chiffrés cités précédemment, ne pourrions-nous pas envisager une offre plus populaire et qui ne cède rien à la qualité de la prestation ?
Sans être exhaustif sur ces questions, je fais remarquer à l’assemblée que le principe d’un camping accessible à tous ne figure même pas dans le cahier des charges. Ce qui, à notre sens, est contraire à l’esprit d’un camping municipal.
Le volet social n’est pas explicite. Pourtant, il détermine beaucoup de choses. Le nombre d’étoiles et le principe d’accessibilité posent la question du prix demandé aux clients et qui, par ailleurs, constitue un élément central du contrat de délégation.
De plus, il impacte l’équilibre financier de la convention avec entre autre l’hypothèse ou non de compensations tarifaires en lien avec un taux de fréquentation haut, bas ou médian.
Au vu de tous ces points, nous vous demandons de reconsidérer ce projet.
Le Maire rejette cette demande tout en précisant qu’il n’est pas sûr de trouver un délégataire.