Démolir et construire ne change pas la vie des gens.
A Ménimur, le facteur humain n’est pas pris en compte. Ainsi ces commerçants ballottés depuis 3 ans entre promesses et reculades. Ou ces locataires HLM en proie à la hausse exorbitante des loyers même si Vannes-Golfe-Habitat opère depuis janvier une savante équation comptable masquant l’impact à court terme.
Concernant la médiathèque, si la conception nouvelle par « univers de lecture » est un progrès, son avenir passe par l’interaction avec celles du Centre et de Kercado (demain Beaupré Lalande). De façon plus générale, il convient de définir si ces médiathèques sont en mesure de proposer un accès aux ressources numériques de qualité. Il faut aussi revoir les horaires d’ouverture selon les temps de vie de nos concitoyens (ex : Ménimur ouvert seulement 21 heures/semaine). La municipalité manque dramatiquement d’ambition pour la lecture publique.
Le projet « ANRU » offrait une belle opportunité de doter le cœur de quartier d’un pôle de service public. Résultat : CCAS et Accueil unique vont se partager un local/placard (22 m²) à raison de trois demi-journées/semaine. Quel diagnostic ? Quelles missions ? Quels moyens ? Rien n’a été discuté. Pourtant l’analyse des indicateurs de précarité est inscrite dans la convention signée avec l’ANRU d’où la nécessité de penser un guichet de proximité d’insertion et d’accès à l’emploi associant Pôle emploi, Mission locale et associations œuvrant dans ce domaine.
Supprimée en 2002 par Sarkozy, la police de proximité implique, au-delà de l’îlotage, un travail partenarial avec le tribunal, les associations, les travailleurs sociaux que la police dans l’état actuel des orientations nationales est incapable de mettre en œuvre par manque d’effectifs. A Vannes, le surcroît ponctuel d’effectif dû à la fermeture de l’école de police ne saurait masquer l’effet ciseau de la RGPP (suppression d’1 fonctionnaire sur 2 dont près de 10 000 policiers pour 2011).