Evel just, eo ret lavaret un nebeut gerioù e brezhoneg evit ar sinadur gant ofis publik ar brezhoneg, hag a heul digoradur, e fin ar bloazh tremenet, eus un ofis e Gwened, e-kichen skol Roc'han.
Il me faut évidemment saluer par quelques mots de breton, la signature d'une convention avec l'office public de la langue bretonne, qui fait écho, d'ailleurs, à l'installation, fin 2012, d'une antenne de l'office à Gwened/Vannes, antenne qui accueille 3 salariés, près de l'école de Rohan.
1- L'ofis publik ar brezhoneg :
La création de l'office de la langue bretonne est récente, elle date d'un arrêté du préfet de région du 3 juin 2010. Cette création est historique puisque c'est la première fois qu'est instauré un véritable service public consacré à la langue bretonne, pour sa sauvegarde et sa promotion en tant que langue de communication.
L'office public de la langue bretonne, c'est 1,1 million d'euro de budget (80 % région Bretagne, 15 % Etat...), sa présidente est Lena Louarn, également vice-présidente de la région en charge des langues de Bretagne.
C'est 25 salariés répartis sur 6 sites des 5 départements bretons : Roazhon/Rennes, Naoned/Nantes, Cavan/Kawan, Planwour/Ploemeur, Gwened/Vannes, avec Karaez pour siège.
Une belle avancée donc et une démarche constructive de la ville de Gwened/Vannes...
2- La ratification de la charte européenne
Mon optimisme et ma satisfaction sont quelque peu assombris en ces temps de renoncement...
Depuis 2010, les gouvernements de droite, comme de gauche, ont à nouveau, une fâcheuse tendance à reculer au regard du pluralisme linguistique... Et donc de la ratification de la charte européenne de protection des langues régionales ou minoritaires (signée depuis 14 ans par la France !).
A Gwened/Vannes, nous avons eu en janvier, un cycle de conférences pour le centenaire de la naissance d'Albert Camus, « les samedis d'Albert Camus », suivi par près de 500 vannetais...
Camus disait :
« La démocratie, ce n'est pas la loi de la majorité, mais la protection des minorités »...
Je ne suis pas sûr que la France d'aujourd'hui soit en phase avec la pensée éclairée d'Albert Camus...
Quant on prétend promouvoir le pluralisme linguistique, au plan international, afin de soutenir la francophonie, il faut commencer par montrer l'exemple chez soi ...
« Ar c'hleuz ne vez ket graet eus un tu hepken » (le talus n'est pas fait que d'un seul côté).
La langue unique est le pendant de la pensée unique...
« Poent eo chench penn d'ar vazh » (c'est le moment de changer le bout du bâton)
Il est temps de changer son fusil d'épaule... Nous continuerons / kendalc'homp...