Comme chaque année à pareille époque, le Conseil municipal étudie les orientations budgétaires pour l’année en cours. Nicolas LE QUINTREC résume son intervention en 4 points principaux :
1) Contexte financier difficile sans présentation de prospective
2) Une fiscalité rigide sans réelles améliorations des services rendus aux Vannetais
3) Des efforts d’investissements peu probants
4) Dépenses de fonctionnement contenues mais sans feuille de route
a) Dans un contexte de crise et d’héritage calamiteux pour les ressources du pays, le gouvernement a opté pour une loi de finance 2013 stabilisée. Ainsi, la contribution de Vannes à l’effort national de désendettement sera moins défavorable que les années précédentes passant de 2,5 à 1,9 %.
b) Comme toujours, la majorité municipale n’apporte aucune clarté, aucune lisibilité sur la feuille de route de la ville et sur la pertinence de la stratégie financière et budgétaire. Le document budgétaire soumis au débat ne comporte pas de prospective d’investissement et de fonctionnement.
c) La croissance démographique et la revalorisation annuelle des bases locatives assurent l’évolution des recettes fiscales. Néanmoins, tous les Vannetais supportent la hausse des tarifs à hauteur de 3 %, taux très nettement supérieur à l’inflation.
d) L’investissement, moteur essentiel pour l’économie locale et pour l’emploi, se caractérise par une réelle inertie politique. Derrière les déclarations tonitruantes du Maire sur ce sujet, les chiffres nuancent fortement la réalité :
En comparant la période 2011 / 2013 (ère Robo) avec la 1ère partie du mandat municipal 2008 / 2010 (ère Goulard), on s’aperçoit que l'effort actuel d'investissement est moindre de 20 %.
Les dépenses d’équipement chutent de 194 €/habitant à Vannes alors que pour les villes comparables à la nôtre la moyenne est de 35 €/habitant.
Cela se ressent directement sur la programmation 2013. Par exemple : les crédits pour les obligations annuelles d’entretien et de réparation (voirie, mobilier urbain, bâtiments communaux …) baissent de 400 000 € ; l’abandon de l’engagement annuel de valorisation du patrimoine historique ; l’aménagement urbain se limite principalement aux travaux du Port (…)
e) Les dépenses d’exploitation au service des Vannetais sont toujours aussi compressées avec une baisse de la masse salariale de 2 % ou bien encore un niveau constant de subventions symbolisé par une contribution inférieure de 1,5 M€ par rapport aux villes de même taille. (…)