Anne CAMUS :
"Est ce bien étonnant ? Nous avons un peu l’impression de nous répéter depuis la première délibération de février 2008 …
Une offre de vélos en libre service s’insère dans une vraie politique de mobilité urbaine, dépassant de loin la politique cyclable, or le contrat avec Véloway a été négocié sans concertation et à la va-vite constituant un bel effet d’annonce, juste avant les élections municipales.
→ Pourtant ce contrat représentait un coût non négligeable puisque la ville s’engageait sur 8 ans avec une subvention moyenne par an de 310 000 euros sans recettes d’abonnement ou de location en retour. Ceci représentait tout de même un coût de 2000 euros/an et par vélo…
→ Malgré tout, aucune étude préalable, aucune enquête ménages sur les déplacements doux n'avaient été réalisées pour déterminer l’implantation des stations : certaines localisations étaient un non sens et vous le constatez aujourd’hui puisqu’ heureusement vous les modifiez.
→ Vous aviez favorisé les vélos pour le loisir en fonction de caméras de surveillance sensées éviter les vols et les dégradations. Contrairement à d’autres villes qui elles, ont retenu le trajet domicile travail à 65 % bien plus axé sur la sécurité et les pistes cyclables pour définir les implantations… mais, il est vrai que pour cela il faut étudier au plus près la demande…
Louer un vélo pour parcourir 500 m ou 1 km du centre ville au centre ville est ce raisonnable ? (Surtout lorsque la topographie du terrain monte et descend…) Ne valait-il pas mieux partir de la périphérie et atteindre le centre ville et travailler en amont dans le cadre du PDU de l’agglomération ?
→ Enfin, pour couronner le tout, un dispositif de location peu pratique et trop lent était proposé aux utilisateurs… et c’est ainsi, qu’au fil des mois les stations se sont vidées peu à peu de vélos qui ne revenaient pas : les Vannetais boudaient Vélocéa de Véloway…
Est ce que les modifications apportées aujourd’hui vont modifier la donne ?
Vélocéa supprime une station, rajuste le dimensionnement d’autres stations, réaffecte du mobilier et enfin, brade en espérant allécher l’utilisateur : puisque le délégataire fait une proposition d’une gratuité non pas d’une ou de deux heures mais de quatre heures ! L’exception bretonne, française ? Les modifications s’effectuent sans enquête ménages ou de plan de déplacements scolaires, universitaires ou d’entreprises. Trois ans après et malgré le bouclage du PDU, la ville ne dispose toujours pas de parkings relais ou de parkings de proximité gratuits, encore moins de navettes pour réduire le nombre de déplacements en voiture sur les grands axes… les cyclistes doivent y affronter une pression automobile de plus en plus forte …
Pourtant, la communication Ville/Vélocéa est très bien rodée, on a l’impression que le réseau de vélos proposé s’agrandit avec un nombre de stations qui augmente et à l’arrivée on a un prix de location dérisoire … on nous ferait presque oublier les 310 000 euros de fonctionnement versés et les 21 500 euros d’investissements à réaliser toujours par la ville…
Que penser d’ailleurs, ce soir, de la méthode qui nous propose dans l’urgence cet avenant au contrat avant présentation de l’obligatoire rapport de service public du délégataire pour l’année écoulée ? Une année ? Non, en réalité 18 mois sont passés…et pourtant les conseillers ne disposent d’aucun chiffre officiel, d’aucune analyse financière palpable, d’aucune projection … vous comprendrez dés lors que nous nous abstiendrons sur ce bordereau. "