mardi 24 mai 2011

CM du 20 mai . Le compte administratif 2010 : la sincérité du budget en cause

Au moment de l’approbation du compte administratif 2010 de la ville de Vannes, Nicolas LE QUINTREC attire l’attention sur 2 réalités budgétaires : Rigueur et insincérité.

"Ce compte administratif confirme la politique de rigueur que vous infligez à la ville.
Rigueur : au détriment des attentes de nos concitoyens et tout cela pour créer les conditions de financement du Tunnel que vous venez tout juste de confirmer à l’instant monsieur le Maire.
- Vous dégagez 11 M€ d’excédent d’exploitation qui impactent positivement l’autofinancement et réduisent nettement le recours à l’emprunt. Cela donne un encours de dette relativement bas, mais vous corsetez de 30 % les politiques de proximité au service des Vannetais.
- Parallèlement, la rigueur s’applique aussi en investissement avec un résultat en baisse depuis 3 ans de – 12 M€.
- Et pour accentuer le tout, nous constatons un recours immodéré aux restes à réaliser (RAR) pour un montant de 10 M€ d’investissement sur le budget principal dont 50 % concernent l’emprunt. Nous sommes bien loin de l’esprit de soutien à la relance de l’économie locale au moment où le monde économique et social en avait le plus besoin.


Cette situation nous amène à nous interroger sur la notion de « sincérité » des budgets prévisionnels présentés en mars.
- En crédit de fonctionnement : l’écart est de 20 % entre ce qui est annoncé lors du vote du budget en mars et ce qui est réellement réalisé.
- En crédit d’investissement : l’écart est de 35 %.
Il y a là un vrai problème de transparence et de clarté.


Par ailleurs, la politique sociale reste le parent pauvre.
Deux exemples :
1) Soutien très timide aux plus vulnérables de nos concitoyens. La subvention accordée au Centre Communal d’action sociale (CCAS) progresse de 8 000 € alors que les effets de la crise ont frappé durement les familles vannetaises.
2) Depuis 2008, la ville fait peser davantage chaque année sur le porte monnaie des Vannetais le coût des services publics. En 3 ans, l’augmentation des recettes est de 9 %, soit une moyenne de 3 % par an, nettement au-dessus de l’inflation. Cela pose une fois encore la question d’une juste et équitable répartition de l’argent public."

Le Maire se contente de contester ces chiffres. N. Le Quintrec répond que ces chiffres sont inscrits clairement dans le compte administratif présenté par l’adjoint aux finances.