mardi 5 avril 2011

CM du 30 mars - Hôtel Limur : du « snobisme élitiste »

Qu’allons nous faire de l’Hôtel Limur ? Cette question devenait pesante pour la majorité municipale. Il fallait presser le mouvement et trouver coûte que coûte une idée. Alors pourquoi ne pas accepter un projet « hors sol » sorti tout droit de l’imagination du nouveau Directeur des Affaires Culturelles arrivé à Vannes voici à peine un an.
Dans un contexte électoral, il est toujours bien d’afficher un projet de cette envergure même si les principes de la démocratie sont bafoués. C’est notamment sur ce point que Claude JAHIER est intervenu en Conseil municipal :


« Vous nous demandez d’approuver un projet qui n’est déjà plus un projet puisque tout a été ficelé sans concertation aucune. L’emploi du conditionnel est tout à fait habile, vous auriez pu parler directement au futur puisque quel que soit le résultat du vote ce programme verra le jour au mois de mai. Bel exemple de démocratie locale : la commission culture, directement concernée n’a été informée qu’après la conférence de presse, et nous avons été mis devant le fait accompli sur des choix des artistes invités.
Par ailleurs, nous dénonçons « le snobisme élitiste » qui consiste à penser que tout est mieux ailleurs que chez nous. Le choix a été porté sur des musiciens de Paris et de Suisse pour animer l’institut de musique ancienne, alors qu’il y a à Vannes, des artistes locaux réputés, certains (nes) de renommée internationale, qui tentent de faire vivre un orchestre et que vous écartez. »


Projet précipité ou en partie confidentiel ? La délibération soumise au vote ne présente aucune donnée budgétaire. Il y a là un manque manifeste de transparence. C’est ce que Nicolas LE QUINTREC souligne :


« Monsieur le Maire, la responsabilité des élus de l’opposition comme de la majorité est de se prononcer en toute connaissance de cause sur les projets présentés en Conseil municipal. Ce vote porte bien entendu sur le fond et la forme mais aussi sur le coût et les modalités de financement. C’est le principe de base de l’action d’un élu de la République. Or, dans le cas de ce projet et, au-delà de l’avis des uns et des autres sur le contenu, vous demandez aux élus de se prononcer les yeux fermés. C’est inacceptable ! C’est pour cela que nous ne pouvons pas dans l’état approuver cette délibération. »