Il y a nécessité d’un véritable changement de politique en faveur d’une stratégie de développement des quartiers qui dépasse la politique d’animation. Certes, elle contribue à la paix sociale mais elle ne permet pas de s’attaquer plus en amont aux problèmes économiques des quartiers, aux difficultés sociales des familles, aux enjeux éducatifs et d’intégration de la jeunesse, etc …
Il y a urgence à initier une politique publique volontariste et novatrice d’autant plus que l’Etat se désengage progressivement en gelant la dotation de solidarité urbaine (DSU).
Il convient d’analyser les actions entreprises depuis plus dix ans dans les quartiers ZUS. L’évaluation des politiques publiques est essentielle si nous voulons mieux orienter, mieux cibler, mieux définir les moyens à mettre en œuvre dans l’intérêt de nos concitoyens. C’est le sens de l’intervention de Claude JAHIER en Conseil municipal :
« Comme les années précédentes, nous sommes au regret de constater que nous avons à faire à un catalogue d’actions engagées en 2010 et non à un bilan. Un bilan devrait pouvoir donner les indices de satisfactions des bénéficiaires de ces programmes.
Que constatons nous au regard des chiffres qui nous sont transmis ? Pour le Projet de Réussite Educative (PRE) : le nombre de bénéficiaires a diminué par rapport à 2009 : 831 en 2009 contre 671 en 2010 pour le domaine « éducation », pour le PRE 529 bénéficiaires en 2009 contre seulement 393 en 2010, de même dans le domaine de la santé 2518 personnes ont bénéficié du programme contre, là encore, seulement 2242 en 2010. Il aurait été intéressant d’avoir l’analyse quant à cette diminution du nombre de bénéficiaires.
Il en est de même du nombre d’actions sur le plan du développement économique :
- Soutien à l’insertion : 1 action en 2010 contre 3 en 2009
- Développement des actions d’insertion professionnelle : 2 en 2010 contre 4 en 2009.
Les besoins ont-ils été moindres en 2010 qu’en 2009 ? Permettez moi d’en douter !
Je ne vais pas reprendre tout le catalogue, mais dans tous les domaines, le nombre d’action est en diminution.
Nous aurions aimé savoir pourquoi, c’est le sens d’un bilan.
Je n’interviendrai pas sur les programmes 2011 sans connaître les raisons qui ont motivé ce programme au regard du bilan du programme précédent. »
(Réponse du Maire : nous sommes dans l’attente d’une évaluation des services de l’Etat)