jeudi 21 avril 2011

Tunnel de Kerino

A l’occasion de la conférence de presse du maire en date du 19 avril 2011 à propos du partenariat public privé pour la construction du tunnel de Kerino, Nicolas LE QUINTREC est intervenu au titre de la Gauche Vannetaise :

« Les enjeux dépassent de loin le seul aspect technique de la construction du tunnel puisque sa réalisation influera sur la politique des transports, l’aménagement du sud de la ville, la politique budgétaire … Le projet de Kerino nécessite donc la prise en compte impérative de l’ensemble des paramètres économiques, urbanistiques, environnementaux et financiers.


La construction de l’ouvrage (hors travaux complémentaires) coûtera près de 40 M€, or il n’y a eu à ce jour de la conférence de presse aucune présentation préalable aux commissions finances et Services Publics seulement convoquées le 29 avril prochain.


Communiquer sur le choix stratégique de l’opération est donc largement prématuré. Lorsque l’on sait que la ville réduit les investissements de 12 M€ depuis 3 ans et cadenasse les dépenses d’exploitation pour faire face notamment au coût de construction du tunnel, les élus et les représentants de la société civile siégeant à la commission Services Publics ont toute légitimité pour se prononcer et émettre un avis sur la procédure juridique de maîtrise d’ouvrage retenue.


En l’absence de la présentation d’études comparatives avec d’autres dispositifs (AOT, M.O. directe …) dans les commissions précitées, on ne peut pas parler de transparence. Dans l’attente de leur réunion, nous prenons acte du choix du Maire en faveur d’un Partenariat Public Privé (PPP), dispositif qui, à priori serait plus avantageux pour la ville sur le plan de l’investissement et de la gestion des risques. Toutefois ce PPP pèsera durablement en coût d’exploitation à raison d’un loyer de 1,8 M€ par an sur 30 ans.


La réussite dépendra surtout de la qualité de l’inscription du projet dans l’existant. En effet, le tunnel ne peut démarrer sans engagement clair et déterminé de la ville sur les objectifs suivants :
- Présenter le financement et la programmation calendaire des opérations complémentaires à la construction du tunnel : aménagement des voiries d’accès et des rives, déplacement du Port de Commerce, aménagement paysager, etc …
- Eloigner le flux de circulation des voitures du centre ville en présentant dès à présent le projet et le calendrier d’aménagement de la place Gambetta et de ses contours.
- Optimiser les modes de déplacements alternatifs à l’automobile notamment via la Place Gambetta avec des lignes de bus plus attractives (en matière de fréquences, de trajets …) mais aussi en inscrivant la construction d’une nouvelle passerelle piétons en remplacement du pont actuel.
- Rationaliser les coûts d’exploitation en ayant recours à des sources d’énergie renouvelable en matière d’éclairage du tunnel.
- Rationaliser les coûts de dragage par tranches de 4 ans en regroupant la zone des Ports de commerce et de plaisance
- Mettre en œuvre un dispositif opérationnel de traitement des eaux noires et grises des bateaux de plaisance et des navires de commerce. »

Nicolas LE QUINTREC
Conseiller municipal

mercredi 6 avril 2011

Conseil municipal du 6 avril : l'investiture du nouveau maire

Lors de son discours d’investiture, Monsieur ROBO, nouvellement élu Maire de Vannes, s’est inscrit dans la continuité : mêmes projets, mêmes objectifs, même méthode. Il a reconduit à l’identique l’équipe d’adjoints et le 1er adjoint, allant jusqu’à accepter GOULARD Junior au cabinet.

Dans son discours d’investiture, aucune priorité, aucune ligne directrice. A se demander qui pilote la ville ?
Au nom de la Gauche Vannetaise, Nicolas LE QUINTREC a tenu à rappeler l’exigence démocratique qui sera celle de la gauche :

« Les élections cantonales ont été marquées par une forte abstention et une présence confirmée du FN sur la scène politique locale et nationale. Ce double constat interpelle toutes celles et tous ceux qui portent les valeurs de la République.
Un électeur sur deux, voire un sur trois dans certains secteurs, ne s’est pas déplacé pour exprimer son suffrage. Elus, il nous appartient d’en mesurer la signification afin de renouer avec nos concitoyens le lien de confiance qui leur redonnera demain envie de voter.


L’un des premiers actes qu’un élu doit accomplir est celui de ses engagements surtout lorsque ses promesses sont prises devant les électeurs en période électorale. Abandonner à mi-chemin la fonction pour laquelle 51 % des Vannetais vous avaient accordé leur crédit concourt au délitement de ce contrat de confiance.


Les Vannetais seront sans doute encore déçus par le jeu de chaises musicales auquel nous venons d’assister. Ils aspirent certainement à un changement plus profond qu’un simple passage de pouvoir en faveur d’ héritiers : héritier-fils pour le cabinet et héritier-politique pour le fauteuil.


Monsieur le Maire, votre légitimité est à ce point fragile qu’elle ne relève pas directement d’un choix des électeurs mais d’un adoubement et, de surcroît, prête encore à réticences plus ou moins fortes au sein de votre camp. En conséquence, il vous faudra convaincre les Vannetais doublement :
D’abord en leur montrant que vous êtes réellement digne de la fonction que vous venez d’obtenir en héritage, d’autant que la politique sociale menée (par vous) depuis 3 ans à Vannes demeure bien obscure.
Ensuite, il vous faudra convaincre votre propre majorité et démontrer votre capacité d’entraînement de l’ équipe municipale face aux défis qui se profilent déjà.
Il vous reviendra en effet de préserver énergiquement notre cadre de vie confronté à une double contrainte celle de la croissance démographique et de l’urbanisation.


Vous serez aussi attendu sur différents dossiers:
· la revalorisation du centre ville,
· la réduction des inégalités entre quartiers mais aussi entre catégories sociales,
· la mise en œuvre des grands projets sans geler les investissements nécessaires à la qualité de la vie quotidienne de nos concitoyens,
ou bien encore,
· le retour de la confiance et de la considération au sein des services municipaux. (…)


Il vous faudra faire preuve de plus d’audace que votre prédécesseur en matière de proximité et de démocratie participative et ceci à tous les niveaux de la gouvernance municipale.


Comme vous pouvez le constater, notre exigence démocratique est intacte. Nous maintenons notre ligne de conduite, celle d’une opposition résolue mais aussi force de propositions, celle d’une opposition critique mais sans aigreur et sans obstruction intempestive.


C’est dans le respect du débat d’idées, de la confrontation des points de vue que nous travaillerons avec l’espoir d’être mieux entendus, mieux considérés, pour cette seconde partie de mandat. »

mardi 5 avril 2011

CM du 30 mars - CUCS : Quelle efficacité ? Quels résultats ?

Il y a nécessité d’un véritable changement de politique en faveur d’une stratégie de développement des quartiers qui dépasse la politique d’animation. Certes, elle contribue à la paix sociale mais elle ne permet pas de s’attaquer plus en amont aux problèmes économiques des quartiers, aux difficultés sociales des familles, aux enjeux éducatifs et d’intégration de la jeunesse, etc …

Il y a urgence à initier une politique publique volontariste et novatrice d’autant plus que l’Etat se désengage progressivement en gelant la dotation de solidarité urbaine (DSU).

Il convient d’analyser les actions entreprises depuis plus dix ans dans les quartiers ZUS. L’évaluation des politiques publiques est essentielle si nous voulons mieux orienter, mieux cibler, mieux définir les moyens à mettre en œuvre dans l’intérêt de nos concitoyens. C’est le sens de l’intervention de Claude JAHIER en Conseil municipal :

« Comme les années précédentes, nous sommes au regret de constater que nous avons à faire à un catalogue d’actions engagées en 2010 et non à un bilan. Un bilan devrait pouvoir donner les indices de satisfactions des bénéficiaires de ces programmes.
Que constatons nous au regard des chiffres qui nous sont transmis ? Pour le Projet de Réussite Educative (PRE) : le nombre de bénéficiaires a diminué par rapport à 2009 : 831 en 2009 contre 671 en 2010 pour le domaine « éducation », pour le PRE 529 bénéficiaires en 2009 contre seulement 393 en 2010, de même dans le domaine de la santé 2518 personnes ont bénéficié du programme contre, là encore, seulement 2242 en 2010. Il aurait été intéressant d’avoir l’analyse quant à cette diminution du nombre de bénéficiaires.
Il en est de même du nombre d’actions sur le plan du développement économique :
- Soutien à l’insertion : 1 action en 2010 contre 3 en 2009
- Développement des actions d’insertion professionnelle : 2 en 2010 contre 4 en 2009.
Les besoins ont-ils été moindres en 2010 qu’en 2009 ? Permettez moi d’en douter !


Je ne vais pas reprendre tout le catalogue, mais dans tous les domaines, le nombre d’action est en diminution.
Nous aurions aimé savoir pourquoi, c’est le sens d’un bilan.
Je n’interviendrai pas sur les programmes 2011 sans connaître les raisons qui ont motivé ce programme au regard du bilan du programme précédent. »

(Réponse du Maire : nous sommes dans l’attente d’une évaluation des services de l’Etat)

CM du 30 mars : Subventions aux associations

Comme chaque année à pareille époque, le Conseil municipal est amené à se prononcer sur l’attribution des subventions aux associations. En règle générale, les discussions ont lieu en commission. Cette année, Claude JAHIER a interpellé le Maire sur trois attributions :

« Dans les subventions accordées aux associations, nous avons relevé une subvention de 46 600 € en faveur des OGEC de Vannes. Nous aimerions savoir quelles actions motivent une subvention aussi importante, d’autant plus que la municipalité finance déjà les écoles maternelles privées ainsi que les ATSEM.

(Réponse du Maire : il s’agit des garderies)

De plus, je profite de cette intervention pour rappeler que nous sommes toujours dans l’attente des éléments comptables qui entrent dans le calcul du coût d’un élève de l’enseignement public, pour déterminer le montant de la subvention versée à l’enseignement privé, donc aux OGEC.
Par ailleurs, de nombreuses associations nous ont fait part qu’elles n’avaient toujours pas reçu les subventions 2010 votées en Conseil municipal. Qu’en est-il exactement ? »

(Réponse du Maire : les actions prévues n’ont sans doute pas eu lieu)

CM du 30 mars : Les Ressources Humaines (RH)

Depuis 3 ans, un climat de défiance s’est installé au sein des services municipaux. Des élus éloignés des préoccupations du personne ; sous les habits d’une réorganisation des services, le Maire applique une RGPP locale.

A l’occasion du bilan des emplois, Nicolas LE QUINTREC a interpellé le Maire sur quelques points :

« Le tableau des effectifs enregistre une perte de 6 agents, soit 5,04 ETP (équivalent temps plein) . » Alors que nous étions largement en sous effectif au regard de la strate nationale des villes comparables, ce résultat ne va pas améliorer notre classement. Les services rendus aux Vannetais non plus !
« En ce qui concerne les promotions et les adaptations des emplois, l’annexe présentée est toujours aussi nébuleuse. Sans présentation et discussion en commission de ces questions à partir d’un gestion prévisionnelle des emplois et des compétences (GPEC), nous ne pouvons pas nous prononcer de manière objective .
Par ailleurs, la revalorisation de la filière technique est statutaire et, à ce titre, elle ne peut être considérée comme une promotion. »

A propos de l’emploi des personnes handicapées, les efforts de la ville sont timides.

« Le volet relatif à l’emploi des travailleurs handicapés s’est un peu amélioré par rapport à l’an dernier puisqu’en 2010 nous atteignons enfin le plafond minimum obligatoire des 6 % de l’effectif.
Les contrats de fournitures aux entreprises adaptées progressent eux aussi.
Toutefois, je rappelle que Vannes peut mieux faire notamment au sein du CCAS où les résultats sont dramatiquement bas. Le taux atteint 4,85 % de l’effectif. »

CM du 30 mars - Hôtel Limur : du « snobisme élitiste »

Qu’allons nous faire de l’Hôtel Limur ? Cette question devenait pesante pour la majorité municipale. Il fallait presser le mouvement et trouver coûte que coûte une idée. Alors pourquoi ne pas accepter un projet « hors sol » sorti tout droit de l’imagination du nouveau Directeur des Affaires Culturelles arrivé à Vannes voici à peine un an.
Dans un contexte électoral, il est toujours bien d’afficher un projet de cette envergure même si les principes de la démocratie sont bafoués. C’est notamment sur ce point que Claude JAHIER est intervenu en Conseil municipal :


« Vous nous demandez d’approuver un projet qui n’est déjà plus un projet puisque tout a été ficelé sans concertation aucune. L’emploi du conditionnel est tout à fait habile, vous auriez pu parler directement au futur puisque quel que soit le résultat du vote ce programme verra le jour au mois de mai. Bel exemple de démocratie locale : la commission culture, directement concernée n’a été informée qu’après la conférence de presse, et nous avons été mis devant le fait accompli sur des choix des artistes invités.
Par ailleurs, nous dénonçons « le snobisme élitiste » qui consiste à penser que tout est mieux ailleurs que chez nous. Le choix a été porté sur des musiciens de Paris et de Suisse pour animer l’institut de musique ancienne, alors qu’il y a à Vannes, des artistes locaux réputés, certains (nes) de renommée internationale, qui tentent de faire vivre un orchestre et que vous écartez. »


Projet précipité ou en partie confidentiel ? La délibération soumise au vote ne présente aucune donnée budgétaire. Il y a là un manque manifeste de transparence. C’est ce que Nicolas LE QUINTREC souligne :


« Monsieur le Maire, la responsabilité des élus de l’opposition comme de la majorité est de se prononcer en toute connaissance de cause sur les projets présentés en Conseil municipal. Ce vote porte bien entendu sur le fond et la forme mais aussi sur le coût et les modalités de financement. C’est le principe de base de l’action d’un élu de la République. Or, dans le cas de ce projet et, au-delà de l’avis des uns et des autres sur le contenu, vous demandez aux élus de se prononcer les yeux fermés. C’est inacceptable ! C’est pour cela que nous ne pouvons pas dans l’état approuver cette délibération. »

Conseil municipal du 30 mars : Budget 2011

A l’instar de l’an dernier, le budget 2011 a peu d’ambition. En dehors des obligations annuelles d’entretien ou de réparation et de gestion courante, ce budget ne répond pas aux besoins.

1) au niveau du budget général :
Quatre remarques
- Le gel des dotations d’Etat ajouté à l’inflation est pénalisant pour la commune. Alors que les collectivités sont les premiers investisseurs publics, le gouvernement limite leur champ d’actions et ceci au détriment de l’intérêt des territoires locaux.
- Les recettes de la ville augmentent (1,62) moins vite que les dépenses (1,82). A ce stade rien de dramatique, mais pourrons-nous tenir longtemps ainsi ?
- La diminution de l’investissement conjuguée à des taux d’emprunt plus bas donne une dette contenue et faible. Ce potentiel d’action est gelé pour préparer le financement des projets de Kerino et de Nouvelle coutume.
- Le Budget Prévisionnel (BP) aurait plus de clarté s’il contenait les restes à réaliser (RAR) ce qui permettrait de mesurer ce qui a été fait et ce qui reste à faire. C’est à dire, mettre en évidence les effets d’annonce d’un BP par rapport à ce qui réellement réalisé. C’est un principe de transparence !

2) au niveau de l’investissement :
Avec 18 M€ de nouvelle programmation, c’est bien peu pour une ville comme Vannes qui connaît un développement continu. Ce n’est pas ce que nous appelons une politique ambitieuse d’investissement. Depuis 3 ans, nous enregistrons une baisse continue de l’effort d’investissement atteignant 12 M€.
Alors que les ratios indiquent de réelles possibilités d’action (taux d’endettement bas), ce manque d’audace (ne veut pas dire folie des grandeurs) ne participe en rien à la relance économique et, de fait, à celui de l’emploi sur le bassin vannetais.
Le principe de ne pas emprunter plus qu’on ne rembourse, part d’une bonne intention (remboursement dette 6,5 M€ // nouveaux emprunts 6,6 M€). C’est ce qu’on appelle « une gestion en bon père de famille ». C’est sans doute très bien pour les familles mais, ce n’est pas adapté pour une Collectivité. Ce principe cadenasse les projets sans tenir compte des évolutions démographiques, des besoins des quartiers et, plus généralement, des aménagements urbains et autres …

Quatre exemples :
- L’idée de créer un Pôle de service public au sein du centre commercial de Ménimur est intéressant. Mais, en fait, la majorité municipale institue des permanences dans des locaux grands comme des placards (20 m²) ce qui ne répond ni à la qualité des conditions de travail ni aux conditions d’accueil du public.
- En 2008, elle annonçait de nouveaux locaux associatifs en centre ville et dans les quartiers notamment à Beaupré Lalande. Aujourd’hui, ces projets ont disparu des programmations présentées en réunions publiques annuelles auprès des Vannetais.
- Les aménagements en faveur de l’accessibilité des personnes handicapé dans les équipements municipaux prennent du retard. (voir article du Vannes mag n°64 – page opposition)
- aucun établissement Vannetais d’accueil des personnes âgées aux dix premières places du palmarès Morbihannais. Pire encore, le foyer logement de Ménimur est classé au 122ème rang sur 138.

En résumé, le Maire y trouve un intérêt, celui de préparer les conditions du financement du Tunnel de Kerino.
En soi, cette stratégie peut s’entendre à la condition qu’elle ne pénalise pas les autres aspects de la vie d’une ville et de ces concitoyens. Hélas, à Vannes ils sont quasiment tous figés. Le retard ainsi cumulé sera difficile à combler, voire même douloureux pour les contribuables dans les prochaines années.
N’oublions pas, qui dit retard en investissement, dit dégradation du patrimoine, report des coûts d’entretien, de réparation, d’offres de services … qu’un jour ou l’autre il nous faudra assumer.

3) au niveau du fonctionnement :
La frilosité décrite en matière d’investissement tranche avec les efforts consacrés aux « évènementiels ». En fait, la municipalité maintient un soutien fort pour ce qui relève du « claquant » et en même temps elle resserre ce qui fait le quotidien des services et, bien entendu, celui des Vannetais. Cette maitrise des coûts d’exploitation à hauteur de 30 % n’est autre qu’un plan de rigueur.
Il ne s’agit pas de rejeter en bloc tel ou tel évènement mais il convient d’être plus équitable dans les priorités.
Toutefois, nous enregistrons avec satisfaction la progression du budget culturel. Nous aimerions cependant bien connaître la répartition de cet effort secteur par secteur.

L’évolution des dépenses de personnel répond à l’effet GVT et à celui des transferts du droit des sols et du GIP. C’est bien insuffisant pour rétablir la confiance au sein des services.

L’an dernier, nous avions attiré l’attention sur les effets des différentes réformes en cours qui auront un impact pour les Collectivités locales notamment en matière de petite enfance, de prévention, de loisirs et, bien sur, en matière sanitaire et social. Ce sujet est toujours d’actualité. Et, ce n’est pas l’augmentation de la subvention au CCAS de 2,5 % qui va vraiment impulser une nouvelle dynamique. N’oublions pas que les moyens humains dans les établissements accueillant les personnes âgées ou au sein du service d’aide à domicile sont en dessous des besoins. Il en va de même en matière de police de proximité ou de prévention dans tous les quartiers de la ville. Nous retrouvons le même problème pour les médiathèques dont les plages d’ouverture au public sont insuffisantes. Etc …

D’autre part, l’an dernier on s’interrogeait déjà sur le dispositif Vélocéa. Au vu de la redevance prévue une fois encore dans le budget, on est en droit de savoir si le dispositif est adapté à une pratique locale et s’il est approprié aux besoins des Vannetais.
Plus généralement, ce sujet met en avant la question de l’évaluation des politiques engagées. Il serait bon d’activer cette pratique afin d’objectiver la lecture des dossiers et, dans un contexte de contraintes budgétaires que le Maire se plaît à rappeler, cette pratique permettrait de mieux jauger les décisions.
Récemment, la presse locale relayait les propos du Maire qui soulignait « son souci permanent de gain de productivité ». D’un point de vue budgétaire, nous entendons bien l’intérêt de ce principe.
Mais en quoi ce principe s’applique quand nous observons l’abandon au moins depuis un an des salles EPHEMERE et FITNESS, propriétés de la ville, alors que plusieurs milliers d’€uros d’investissement ont été réalisés tant en agencement des intérieurs qu’en équipement technique ? Il est clair que nous sommes en présence d’une forme de gaspillage de l’argent public.

samedi 2 avril 2011

Handicap : des avancées timides en matière d’accessibilité
Le baromètre national d’accessibilité des personnes handicapées ou à mobilité réduite publié par L’Express début février 2011 est peu flatteur pour la ville de Vannes. Certes, nous progressons de 10 places passant ainsi du 53ème au 43ème rang.
Mais, à y regarder de plus près, la progression est bien timide. Le classement général nous donne une note moyenne de 11,6 sur 20 (en 2010 la note était de 10,3). Pire encore, nous régressons d’un point passant de 10 à 9 sur 20 en matière d’accessibilité des équipements municipaux. Globalement, c’est l’ensemble du cadre de vie des Vannetais qui apparaît insuffisamment adapté (note : 9 sur 21)
Et pourtant, l’accessibilité est une condition primordiale permettant à toute personne en situation de handicap d’être un(e)citoyen(ne) à part entière. Ainsi, la loi pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées du 11 février 2005, prévoit le principe d’accessibilité généralisé quel que soit le handicap à l’ensemble des villes de France d’ici 2015.
La municipalité essaie de se donner bonne figure  avec la Commission extra-municipale d’autonomie mais les actes sont peu probants et les avancées beaucoup trop timides. Vannes Golfe Habitat (HLM) mérite d’ailleurs un carton rouge pour la construction de la Résidence Jourdan sans ascenseur et sans parking. Nous attendons avec impatience la concrétisation d’une charte d’accessibilité, sorte de référentiel applicable à tous les projets de voirie, d’habitat, de transports ou bien encore de vie sociale et culturelle.
Lycée Jean Guehenno
A l’initiative de la Gauche, la ville a adopté à l’unanimité un engagement en faveur du maintien de la filière serrurier métallier au Lycée Jean GUEHENNO
Cette filière importante pour de nombreux élèves répond à un besoin économique local et permet à des lycéens d’intégrer une formation qualifiante et de postuler aux offres d’emplois nombreux dans la région. Elle devient ainsi pour certains élèves « la filière deuxième chance » d’accès au monde du travail.

 Parc Naturel Régional (PNR)
Des considérations partisanes, voire idéologiques dans la logique d’une  communication pré-électorale ont  provoqué la situation de blocage devenue aujourd’hui  une situation d’échec.
Nous venons de manquer un rendez-vous avec l’Histoire locale, celle qui nous aurait permis de dessiner les contours d’un autre modèle de développement local durable. L’approbation du  projet PNR , outil déterminant de régulation et de maîtrise permettait de répondre aux défis de la croissance démographique, de l’urbanisation, des mutations économiques ou bien encore des mobilités,
Le refus de vote de François Goulard pour la ville de Vannes et la Communauté d’agglomération  a conduit à l’échec un projet issu d’un travail commun de plus de 11 ans. Toutes autres annonces à l’instar de la conférence des Maires ne sont qu’écrans de fumée pour masquer cette attitude peu constructive.

La Gauche Vannetaise : Nicolas LE QUINTREC, Claude JAHIER, Christian LE MOIGNE, Micheline RAKOTONIRINA, Jean Pierre MOUSSET, Anne CAMUS, Jean Jacques PAGE 
Local - 2, rue du moulin – 56 000 VANNES.
Tel 02 97 47 80 65