L'étude du budget s'entend dans un contexte financier, économique et social très tendu comme l'atteste le niveau record du taux de chômage et de précarité du bassin Vannetais. Cela suppose pour la ville de conjuguer une gestion maîtrisée des dépenses sans renoncer à agir pour l'avenir via l'investissement et, également, sans renoncer à agir en faveur de la croissance locale indispensable à l'activité et à l'emploi.
Dans la continuité des orientations budgétaires (cm.février 2013), il rappelle que l'absence des Plans Pluriannuels d'Investissement et de Fonctionnement (PPI et PPF) sont préjudiciables quant à la visibilité de l'action publique municipale à court et moyen terme.
L'inscription d'une enveloppe de 500 K€ sous l'intitulé "imprévus" ressemble à s'y méprendre à un "compte de campagne bis". Il autorise tout clientélisme électoral. Personne n'est dupe de la manoeuvre.
L'effort d'investissement est à relativiser fortement :
1) En comparant "l'ère ROBO" (2011/2013) avec celle de GOULARD (2008/2010), nous constatons que l'investissement recule de 5 %.
2) L'effort réel 2013 pour la ville n'est pas de 24 M€ comme le prétend le Maire. Il est de 18 M€. En fait, la majorité municipale intègre dans son annonce la participation financière des autres Collectivités ou financeurs.
3) Par un tour de passe-passe budgétaire, les investissements nouveaux (les projets 2013) sont en partie financés par les budgets dédiés aux investissements annuels obligatoires qui servent à l'entretien, les réparations ou à l'agencement de l'existant. Derrière ce tour de passe-passe, la vérité budgétaire est moins glorieuse. Les budgets investissements sont en baisse par rapport à 2012 comme l'illustre le budget Urbanisme/Voirie/Environnement qui présente un solde négatif de 700 K€.
4) Une réduction arbitraire et uniforme est imposée à l'ensemble des services municipaux de l'ordre de 3% venant ainsi affecter les conditions de travail des agents ainsi que les services rendus à la population.
5) La culture est en recul. Alors que le projet du Théâtre Anne de Bretagne (TAB) n'a pas encore atteint sont rythme de croisière au regard de son statut de "locomotive" des Arts vivants sur le territoire du Pays de Vannes, la ville de Vannes réduit la subvention de fonctionnement alors qu'au même moment elle demande à la Communauté d'agglomération d'augmenter sa contribution.
6) Vannes : ville la plus sportive de France. OUI! mais ... En dehors des 1,8 M€ d'investissements (sur une enveloppe globale de 1,9M€) pour le complexe sportif du Perenno, il n'y a quasiment rien d'autre si ce n'est des études. Par ailleurs, le niveau de subvention accordé aux associations sportives est au moins égal à l'an dernier, voire inférieur si nous tenons compte de l'inflation.
Nous sommes bien loin des principes énoncés aux Assises du sport du 23.03.2013.