Comme chaque année, le conseil municipal étudie le bilan annuel
d’activité de la Communauté d’agglomération de Vannes. Nicolas LE QUINTREC
intervient au titre de la Gauche Vannetaise :
Depuis 2 à 3 ans, les
intercommunalités sont soumises à une certaine instabilité due aux réformes
territoriale et fiscale. Le résultat a généré incertitude et frilosité tant en
matière budgétaire que de développement.
Néanmoins, notre groupe apprécie
l’effort de Vannes Agglo qui vient de communiquer une prospective financière à
2016. Vannes suivra-t-elle cet exemple ?
Toutefois, nous peinons toujours
à distinguer la logique politique de fonds qui guide les arbitrages. C’est
symptomatique d’une pratique qui n’est pas propre à Vannes Agglo. Elle résulte
certainement d’une étape dans l’histoire des intercommunalités. Etape qui
consiste à privilégier une logique de guichet pour le financement d’équipements
à la demande des communes au détriment d’une logique de projets de territoire.
C’est l’un des points centraux de
la contribution de l’AdCF aux Etats Généraux organisés par le Sénat. Cette
contribution souligne entre autre les priorités pour 2020 pour les Communautés.
J’en retiens quelques unes qui,
me semble-t-il, illustrent les enjeux de demain pour Vannes Agglo :
- La mutualisation des ressources financières et
humaines,
- Le périmètre pertinent de documents
d’aménagement et de
planification urbaine,
- La solidarité financière au sein du bloc
communal.
Bien entendu, il y a également
celle qui concourt au renforcement de la stratégie économique et sociale.
Vannes Agglo n’est pas à l’abri
d’un choc économique et social. Rappelons-nous la disparition de Saupiquet, de
Kelt ou Michelin qui connaît de nouvelles difficultés. Je n’oublie pas non plus
la filière avicole avec le démantèlement du groupe DOUX ou bien encore les
nombreuses situations moins médiatisées.
Certes, l’équilibre est ténu
entre, d’un côté, la nécessité de maîtriser la dette et, de l’autre, soutenir
l’investissement.
L’effort économique de Vannes
Agglo, vous en conviendrez, ne peut pas se limiter à la réalisation de zones
économiques. Il importe d’agir dans différentes orientations :
- Optimiser les flux entre le monde de la
recherche,
de l’entreprise et du territoire,
- Promouvoir la diversification des formes de
l’économie ,
- S’appuyer sur les projets d’infrastructures
technologiques
notamment le numérique mais aussi les infrastructures
urbaines à
l’instar du Tunnel de Kerino qui, pour le temps
de la construction, générera 4
ans d’activité et plus d’une
centaine d’emplois.
Je crois que par les temps qui
courent, ce n’est pas rien !
Au cours des 12 derniers mois,
les entreprises du BTP ont chuté de 10 à 6 % sur l’agglomération. Le chômage
est passé de 8,5 à 9,1 % soit 8190 demandeurs d’emploi et l’offre d’emploi est
à 70 % constituée de CDD, synonyme de précarité, voire de pauvreté.
Alors oui, ces projets mobilisent
des enveloppes financières mais elles sont aussi un levier indéniable en faveur
de la croissance et donc de l’emploi.
On ne peut l’ignorer.