dimanche 19 février 2012

Plan Prévention Risques inondations I (PPRI)



Ce plan était très attendu. Anne CAMUS a tenu à dire que la gauche n’était pas dupe de l’opération et qu’il restait encore beaucoup à faire :

Pour élaborer un PPRI, l’Etat s’appuie sur une circulaire de 1994 précisant que l’événement de référence à retenir est « la plus forte crue connue. Il s’agit tout bonnement d’appliquer le principe de précaution puisque les niveaux atteints par les crues passées peuvent l'être de nouveau par des crues exceptionnelles.

Vous êtes en désaccord avec le zonage qui, en secteur urbanisé s’appuie sur ce périmètre de crue morphogène et de référence que vous considérez excessif. Mais vous ne précisez pas sur quel zonage porte votre réserve, on en déduit donc que tous sont concernés puisqu’ils sont tous beaucoup, peu ou prou urbanisés. 

82 communes vulnérables aux catastrophes naturelles sont comptabilisées dans le département, 47 le sont faiblement, 18 moyennement et 17 fortement dont VannesIl y a eu 6 catastrophes naturelles à Vannes depuis 1987 et les 4 dernières s’échelonnent entre 1995 et 2001.  La ville reste vulnérable pour 3 sortes de risques qui peuvent avec le réchauffement climatique, se conjuguer : inondation et coulées de boues, submersion marine et tempête.

Malgré cette réalité, vous poursuivez l’urbanisation sans prendre compte ces données. Sans nous avoir présenté le recensement des zones humides et des cours d'eau, le schéma des eaux pluviales facteur de maîtrise du risque d’inondation, ou le zonage d’assainissement pluvial qui découpe le territoire par secteurs en fonction des niveaux de risques de ruissellement ou d’inondation.

L’ absence de ces documents et l’absence du PPRI qui pourtant était en voie de finalisation m’a fait contester le projet de dévoiement du Rohan-Nouvelle Coutume lors de l’enquête publique. Il figure dans  la zone hachurée et l’on sait qu’il a fait l’objet de nombreuses réunions de concertation. Par la suite, votre majorité a fait en partie marche arrière. Nous avions raison : entre autres sur les risques d’inondations pour les deux niveaux de parkings souterrains et les commerces lors d’un phénomène exceptionnel conjuguant des grandes marées et des vents de forte intensité.  

De même pour la construction de l’EHPAD dans le lit majeur du Liziec et pour lequel le promoteur écrivait : "Le bâtiment de la résidence KERELYS étant situé partiellement dans le périmètre de crue morphogène du LIZIEC, il est nécessaire d'assurer les bonnes conditions d'évacuation des personnes résidentes" On imagine très bien les conditions d'évacuation de personnes âgées désorientées en cas de crue soudaine même si le Préfet a prévu, suite à mes remarques,  une élévation des cotes d’implantation des rez de chaussée du bâtiment. Là encore nous avions raison.

Figure également dans ce PPRI des bassins versants vannetais le projet d’une autre commune située en amont, datant de 2007. Il s’agit d’une ZAC située dans le lit majeur de la rivière du Condat qui elle aussi, a connu des inondations.

Nous ne pouvons être d’accord avec votre raisonnement et toutes ces constructions, qui comme tant d’autres réalisées aujourd’hui et antérieurement sur Vannes contribueront à l’aggravation du risque inondation en aval de notre ville.