mardi 14 février 2012

Ecole DESCARTES



A l’issue du conseil municipal du 10 février, devant de nombreux parents, Claude JAHIER a interpellé le Maire à propos du devenir de l’école DESCARTES :

« Nous avons appris, par la presse,  votre décision de fermer  l’école maternelle Catherine Descartes.
Cette annonce est d’autant plus surprenante que ce sujet n’a pas été évoqué lors de la commission « enseignement » du 10 janvier dernier, et que les parents n’ont pas été consultés.

Les raisons que vous invoquez (coût du chauffage et de l’électricité…) s’avèrent bien dérisoires au regard des motifs réels liés à la Révision Générale des Politiques Publiques(RGPP) imposée aveuglément par le gouvernement, afin de ne remplacer qu’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite.   Brandie fièrement par Nicolas Sarkozy lors de son interview multi télévisée du 29 janvier, cette mesure n’a néanmoins pas empêché le creusement abyssal de la dette publique de 600 milliards d’euros en 5 ans. Pas plus que les fonctionnaires, les parents d’élèves n’ont  à payer le prix de  cette  irresponsabilité financière.

Il semblerait que vous envisagiez d’installer une structure « petite enfance », centre de loisirs, halte garderie, en lieu et place de l’école. Avant toute chose, nous demandons que cette hypothèse soit largement débattue au regard des enjeux qu’elle implique. Il ne saurait y avoir de décision unilatérale, sans que  n’y soient associés l’ensemble des parties prenantes afin que ce projet réponde à des besoins bien identifiés sur le quartier.  Par ailleurs, nous ne voyons pas en quoi ce projet serait incompatible avec le maintien d’une activité scolaire : d’autres communes l’ont expérimenté avec succès, et la configuration des locaux permettrait à chaque structure de fonctionner sans aucune gêne pour l’autre.

Lors de la réunion du 24 janvier à l’école maternelle, l’inspecteur de l’Education nationale a dressé un constat accablant d’une baisse chronique des effectifs dans toutes les écoles de la ville. Quelle que soit sa couleur politique, une municipalité ne peut se résoudre  à observer  le départ de ménages avec enfants  sans réagir énergiquement.  Qu’il s’agisse du logement avec la mise en place de zones d’aménagement concerté (ZAC), des transports en commun ou bien des services -  dont la petite enfance est un maillon essentiel - , une action volontariste doit être entreprise rapidement, en particulier pour l’attractivité et l’accessibilité du centre ville. Cette diversification sociale dynamiserait  l’école, qui, rappelons le a été conçue pour quatre classes,  d’autant plus que les effectifs sont d’ores et déjà stables et pourraient même être revus rapidement à la hausse si toutefois la scolarisation des enfants de moins de 3 ans était véritablement organisée.

Monsieur le Maire, vous le savez bien, une école publique qui ferme c’est  la République qui recule, et quand il s’agit de surcroit d’une école maternelle, fleuron de notre système  d’enseignement, c’est toute la richesse du  lien entre les générations qui s’en trouve fragilisée.

Nous vous demandons par conséquent de revoir cette décision et de travailler en concertation avec  tous les élus du conseil municipal qui siègent au sein de la commission enseignement-jeunesse-famille, avec les parents d’élèves, l’éducation nationale, les services de la CAF et de la petite enfance, pour envisager une solution qui garantira durablement la vitalité  démographique et la mixité sociale du centre ville. »

Le Maire est resté sourd à cette demande.