A l’issue du conseil
municipal du 10 février, devant de nombreux parents, Claude JAHIER a interpellé
le Maire à propos du devenir de l’école DESCARTES :
« Nous avons appris, par la
presse, votre décision de fermer l’école maternelle Catherine Descartes.
Cette annonce est d’autant plus
surprenante que ce sujet n’a pas été évoqué lors de la commission
« enseignement » du 10 janvier dernier, et que les parents n’ont pas
été consultés.
Les raisons que vous invoquez (coût
du chauffage et de l’électricité…) s’avèrent bien dérisoires au regard des
motifs réels liés à la Révision Générale des Politiques Publiques(RGPP) imposée
aveuglément par le gouvernement, afin de ne remplacer qu’un fonctionnaire sur
deux partant à la retraite. Brandie fièrement par Nicolas Sarkozy lors de
son interview multi télévisée du 29 janvier, cette mesure n’a néanmoins pas
empêché le creusement abyssal de la dette publique de 600 milliards d’euros en
5 ans. Pas plus que les fonctionnaires, les parents d’élèves n’ont à payer le prix de cette irresponsabilité
financière.
Il semblerait que vous envisagiez
d’installer une structure « petite enfance », centre de loisirs,
halte garderie, en lieu et place de l’école. Avant toute chose, nous demandons
que cette hypothèse soit largement débattue au regard des enjeux qu’elle
implique. Il ne saurait y avoir de décision unilatérale, sans que n’y soient associés l’ensemble des parties
prenantes afin que ce projet réponde à des besoins bien identifiés sur le
quartier. Par ailleurs, nous ne voyons
pas en quoi ce projet serait incompatible avec le maintien d’une activité scolaire :
d’autres communes l’ont expérimenté avec succès, et la configuration des locaux
permettrait à chaque structure de fonctionner sans aucune gêne pour l’autre.
Lors de la réunion du 24 janvier
à l’école maternelle, l’inspecteur de l’Education nationale a dressé un constat
accablant d’une baisse chronique des effectifs dans toutes les écoles de la
ville. Quelle que soit sa couleur politique, une municipalité ne peut se
résoudre à observer le départ de ménages avec enfants sans réagir énergiquement. Qu’il
s’agisse du logement avec la mise en place de zones d’aménagement concerté
(ZAC), des transports en commun ou bien des services - dont la petite enfance est un maillon
essentiel - , une action volontariste doit être entreprise rapidement, en
particulier pour l’attractivité et l’accessibilité du centre ville. Cette
diversification sociale dynamiserait l’école, qui, rappelons le a été conçue pour quatre
classes, d’autant plus que les effectifs
sont d’ores et déjà stables et pourraient même être revus rapidement à la
hausse si toutefois la scolarisation des enfants de moins de 3 ans était
véritablement organisée.
Monsieur le Maire, vous le savez
bien, une école publique qui ferme c’est
la République qui recule, et quand il s’agit de surcroit d’une école
maternelle, fleuron de notre système d’enseignement,
c’est toute la richesse du lien entre
les générations qui s’en trouve fragilisée.
Nous vous demandons par
conséquent de revoir cette décision et de travailler en concertation avec tous les élus du conseil municipal qui siègent
au sein de la commission enseignement-jeunesse-famille, avec les parents
d’élèves, l’éducation nationale, les services de la CAF et de la petite
enfance, pour envisager une solution qui garantira durablement la vitalité démographique et la mixité sociale du centre
ville. »
Le Maire est resté sourd à cette demande.