vendredi 16 décembre 2011

La dette publique inquiète tout le pays

Article paru dans le Vannes magazine n°69 décembre 2011

En 2007, Nicolas SARKOZY ironisait sur ce sujet alors qu’elle atteignait déjà 64 % du PIB. A la fin de son quinquennat, la dette publique atteint près de 85 %. En laissant la dette progresser, le gouvernement a entamé les marges de manœuvre nécessaire au maintien d’un haut niveau de protection sociale et en faveur d’un rôle actif de la puissance publique à l’égard des marchés.
Les conséquences touchent de plein fouet nos concitoyens. Les jeunes peinent davantage encore à trouver un emploi. La solidarité envers les plus vulnérables est affaiblie confère la réduction des aides européennes à destination des associations caritatives (banques alimentaires, Resto du cœur …), etc. …
Les collectivités locales ne sont pas épargnées. La loi de programmation des finances publiques 2010/2014 institue le gel des dotations d’Etat sans indexation sur l’inflation. De plus, le gouvernement cherche pour 2012 à économiser 1 milliard d’euros supplémentaire sur le dos des collectivités.
Plan rigueur après plan rigueur, le gouvernement préconise principalement la diminution des dépenses de fonctionnement et d’investissement. L’équilibre est ténu puisqu’à ce jeu nous risquons la récession.
Bien entendu, les communes doivent s’impliquer dans la sortie de crise en soutenant l’activité économique facteur essentiel de production de richesses.
A Vannes, nous avons un tissu d’entreprises performantes, un réseau universitaire et d’écoles d’ingénieurs de qualité, un territoire historique et naturel attractif, etc.… Il convient donc d’y promouvoir à leurs côtés les dynamiques d’innovation qui apportent la valeur ajoutée aux produits, le développement d’activités industrielles et les éco-activités tout en prenant en compte les nouveaux modes de consommation.
Il faut aussi optimiser l’économie de proximité.  
A ce propos, nous étions tous suspendus aux décisions du Maire en réunion municipale du commerce du 8 novembre dernier au cours de laquelle il devait présenter le projet définitif de Nouvelle Coutume. Des points de vue se sont bien exprimés mais, force est de constater, qu’à un mois de la nouvelle année l’incertitude perdure.
A Kercado, face à la fermeture successive de magasins, le Maire promet aux riverains (réunion publique du 10 octobre 2011) une étude du FISAC (fonds d’intervention pour les services, l’artisanat et le commerce) pour redynamiser le Centre commercial. Cet outil est fort intéressant. Mais, pourquoi avoir tant attendu alors que nous avions proposé l’an dernier, en conseil municipal, de l’inscrire dans le champ d’étude du FISAC adopté en octobre 2010 ?    
Une nouvelle fois l’immobilisme de la majorité municipale conduit à gérer au coup par coup. Plus généralement, surtout en période de crise, ça engendre des coûts de gestion encore plus lourds pour les territoires.