Après le blocage 2011, la Région Bretagne s’emploie à relancer ce projet. Il s’agit maintenant, de dépasser les clivages politiques, voire de personnes. Pour y parvenir, le Conseil régional préconise une nouvelle organisation pouvant hisser les débats à la hauteur des enjeux. C’est dans cet esprit qu’Anne Camus s’est exprimé devant la municipalité :
« Le SIAGM porteur du projet de Parc Naturel Régional du Morbihan a mené un important travail de concertation avec l’ensemble des collectivités, les acteurs économiques et sociaux.
Il a fallu 10 ans, le temps nécessaire à la concertation, pour que le projet éclose. Pendant ce laps de temps, les élections au sein des assemblées et des syndicats ont été toutes aussi nombreuses que les positions fluctuantes et divergentes des différents acteurs.
Plusieurs élus locaux ont craint que la logique économique l’emporte sur la logique naturaliste, d’autres ont écouté les chants alarmants de sirènes en période électorale : « le parc bloquera l’urbanisation, le parc empêchera toute nouvelle zone d’activités » etc… Et de technique, le dossier est devenu de plus en plus politique allant jusqu’à l’affrontement de certains élus …et d’associations contre des élus…
Au résultat final, 10 années d’élaboration collective annihilés et une grande déception pour une majorité de partenaires puisque l’aboutissement de la consultation des collectivités fait état de 27 communes l’ayant approuvé sur 38. Pire encore : le refus de se prononcer de Vannes Agglo a valu pour l’ensemble des 23 communes dont la ville de Vannes.
Sollicitée par les collectivités locales, la Région était à l'initiative de ce projet. La procédure très longue et très complexe qui s’en est suivie illustre sa persévérance et les efforts importants qu’elle y a consacrés.
L’enjeu pour elle consiste à sortir de l’impasse. C’est pourquoi, elle vient de délibérer en tant que maître d’ouvrage pour réaffirmer sa volonté de faire aboutir le projet de parc.
Elle compte revoir la gouvernance du projet en créant une nouvelle organisation dans une nouvelle structure. Cette structure fédératrice, véritable espace de dialogue sera l’expression d’une ambition partagée des collectivités adhérentes.
Le travail n’y manquera pas : Dépassionner, aplanir les défiances ou encore les réserves portées par des élus sur l’importance des prérogatives en provenance du parc. Il s’agira aussi de mettre à jour le foncier en intégrant le potentiel urbanisable à la date du classement, de préciser la répartition entre les communes, d’assurer que les zones constructibles modifiées en espaces naturels soient réinscrites sur un autre site ,etc…
J’espère que la ville de Vannes y trouvera sa place et que nous travaillerons côte à côte pour que le territoire parc du Golfe du Morbihan, fragile et attractif mais aussi l’un des plus représentatifs de notre patrimoine breton, ne soit pas impacté par des dommages majeurs irréversibles. »