Dans l'article de Ouest France du 18.07.2012, le Maire laisse penser que les critiques de la Cour des comptes sur la politique de la ville ne concernent que l'Etat alors qu'à Vannes tout se passe pour le mieux. Cet avis n'est pas partagé par la Gauche Vannetaise :
Les commentaires de la Cours des comptes sur la politique de la ville ne surprennent personne. Depuis dix ans, celle-ci évolue dans une totale incohérence entre la baisse de moyens financiers, le flop du plan banlieue ou bien encore le saupoudrage budgétaire.
Si au plan national, il apparaît nécessaire d’évaluer la politique de la ville pour en redessiner les contours et les contenus, il en est de même pour Vannes.
La Gauche Vannetaise n’a eu de cesse de réclamer depuis 2008 l’évaluation de cette politique à Vannes. Le Cabinet Lares qui a procédé à une étude diagnostic au milieu des années 2000 soulignait déjà les carences de la municipalité en la matière.
La stratégie municipale ne peut continuer à reposer sur la seule présentation annuelle d’un catalogue d’actions déclinant des objectifs principalement nationaux. Il lui appartient tout d’abord de définir une stratégie de pilotage au regard des besoins locaux de la population et des quartiers. La réflexion et la prospective de l’action publique devraient être positionnées au niveau intercommunal ne serait-ce que pour mieux appréhender les questions économiques et sociales au moment où le chômage et la pauvreté atteignent des sommets. (réf. Observatoire Maison de l’Emploi du Pays de Vannes)
Enfin, la municipalité devrait reconnaître l’impérieuse nécessité de passer du simple bilan de l’activité, voire du simple compte rendu de réunion, à une réelle évaluation des actions et des résultats. Déterminer et porter à connaissance l’efficience qualitative en matière de prévention, de tranquillité publique, d’insertion, d’amélioration du cadre de vie, de citoyenneté, d’animations ou bien encore de gouvernance de proximité des dispositifs sont essentiels.
La ville chef d’orchestre comme le dit le Maire, pourquoi pas ! Mais à condition de diffuser la totalité de la partition à l’ensemble des acteurs pour bien décider et bien mesurer les effets sur la vie quotidienne de nos concitoyens.