Point du vue de Nicolas Le Quintrec diffusé par Ouest France à l’occasion de la réunion de quartier du 12 mars.
Le cœur de Vannes subit depuis longtemps les effets négatifs d’un aménagement urbain et commercial incohérent illustré, d’une part, par l’externalisation des services, des administrations et des entreprises de divertissement et, d’autre part, par l’impitoyable concurrence économique de la périphérie.
Il importe d’engager une réelle mutation en faveur d’un centre ville accessible et attractif :
- Un cœur de ville accessible pour tous : la majorité municipale a pris conscience trop tardivement de l’intérêt du transport collectif. Le projet d’aménagement de la rue J. Le Brix qui date d’une vingtaine d’année doit trouver son prolongement avec la réorganisation complète des déplacements du secteur de l’Hôtel de ville, de la rue Thiers et de la place Gambetta. L’irrigation du centre passe également par l’ouverture de parkings relais aux entrées de ville et en amont du centre, par des efforts d’aménagements supplémentaires en faveur de l’usage du vélo et de la marche à pied. Cet ensemble d’orientations est à relier au PDU. Un centre ville accessible et vivant s’est aussi une politique soutenue en matière de logement social public et privé pour favoriser la mixité et l’équilibre générationnel.
- Un cœur de ville attractif où il fait bon commercer, habiter, se promener, se divertir exige une approche globale et concertée. Les besoins et les axes d’interventions sont multiples. Cela passe par la diversité de l’offre commerciale et de services de proximité, par la réhabilitation du patrimoine via un ambitieux programme de rénovation des monuments et des façades notamment celles des maisons en pan de bois. Cela passe également par des projets artistiques et culturels, par l’animation des quartiers limitrophes de l’intra-muros et par la valorisation de l’espace public notamment les places M. Marchais et des Lices, le jardin de Limur et le parc du Palais des arts.
La municipalité doit aussi tirer toutes les leçons de ses erreurs de pilotage des grands projets comme ceux de Nouvelle Coutume ou place Nazareth. Au vu des enjeux et de leur complexité de mise en œuvre, elle n’a plus le droit de se contenter du service minimum.