Deux enjeux sont incontournables :
-La durabilité en matière de préservation et de valorisation du patrimoine architectural de la ville sans interdire la création contemporaine.
-L’évolution de la ville avec son temps. Il ne s’agit pas de penser Vannes comme un musée à ciel ouvert mais bien de l’accompagner intelligemment à l’occasion des renouvellements urbains comme par exemple l’aménagement du Port et le projet Nouvelle coutume sans oublier la mise en accessibilité de tous les espaces publics et les édifices.
Ce double enjeu est essentiel pour garder une harmonie d’ensemble et ainsi préserver l’attrait et l’identité de Vannes. C’est l’atout majeur du dynamisme du cœur de ville face aux zones commerciales périphériques.
C’est pourquoi, nous acceptons l’idée de la révision du règlement et du périmètre du secteur sauvegardé. Mais, comme l’explique Anne Camus, nous ne pouvons pas approuver la délibération présentée par la municipalité qui interdit l’accès aux éléments de compréhension de l’étude diagnostic préalable.
Nicolas LE QUINTREC
La révision du plan de sauvegarde est une bonne initiative. On retiendra l’excellente idée de créer un musée de la ville de l’origine de son histoire à aujourd’hui.
Mais, sur la forme, nous avons beaucoup à redire.
Lors de la réunion de janvier 2009, le rapporteur du cabinet Ponant nous a précisé que son étude avait été remise à la mairie au mois d’octobre/novembre 2008.
Dés le lendemain, Monsieur le Maire, je vous ai donc expédié un courrier vous demandant l’étude intégrale. Vous m’avez répondu qu’elle n’était toujours pas transmise et ce n’est que fin Avril que vous m’avez communiqué ce montage.
Il s’agit d’un « power point » de 47 pages non numérotées, comportant 9 pages de commentaires très généraux, je dirais banals, en police 16, le reste en divers plans et photos…
Vos services m’ont confirmé par téléphone ne rien avoir d’autre que ce document…
Tout ceci est bien surprenant. C’est plus que léger…pour une étude qui s’est étalée sur 12 mois…et a coûté 55 000 euros… Le montage résume l’essentiel qu’on connaissait d’ailleurs (il suffit de relire les débats de 2006) mais l’essentiel selon votre majorité . Malgré toutes nos demandes, vous nous avez fourni une version complètement édulcorée du cabinet Ponant, c’est inadmissible.
L’étude, la vraie, répondait à un appel d’offres précis de mars 2007, étude d'évaluation sur le fond , la forme et sur la mise en oeuvre du Plan de Sauvegarde et de Mise en valeur du Secteur sauvegardé de Vannes. Les objectifs étaient :
1. Resituer le secteur sauvegardé dans son contexte urbain et la problématique globale du centre ville
2. Repérer et analyser les dispositions actuelles, sources de difficultés
3. Confronter le document existant aux évolutions récentes
4. Définir les conditions pour assurer la cohérence entre le PSVM et le PLU
5. Proposer des axes de réflexion sur l'actualisation des objectifs du secteur sauvegardé.
Singulier que ce power point n’ait pas relevé que la règle de protection de 100 mètres autour des monuments historiques remarquables rue Thiers (Hotel de Limur, secteur de la Mairie…) n’est pas appliquée … Aucun commentaire non plus sur les chevalets qui encombrent certaines rues, entravant la circulation des piétons, des poussettes et des handicapés, rien non plus sur les multiples enseignes illégales, en plastique, fleurissant un peu partout aux abords et à l’intérieur de la vieille ville…
Etonnant que ce document n’évoque pas le secteur de la gare et ses immeubles du 19 ème aux années 30 qui mériteraient protection.
Surprenant encore que dans les préconisations il ne soit nullement question de ZPPAUP (zone de protection du patrimoine architectural, urbain, et paysager) qui permettrait à la commune d'identifier, à l'échelle de l'ensemble de son territoire, ce qui constitue son patrimoine et ses paysages afin de définir un projet global de protection et de mise en valeur.
Curieux que des conclusions aient été tirées sans que le groupe de travail « secteur sauvegardé » n’en ait discuté ex : le cabinet Ponant (page 4), souligne la nécessité de traiter de façon uniforme les deux côtés de la rue du Mené dont l’alignement de grandes façades 19 ème est intéressant, pourtant la proposition est rejetée dans vos orientations.
Pour toutes ces raisons et parce que vous bafouez le droit qu’ont les élus d’être informés des affaires de la collectivité, dès lors qu’elles ont fait l’objet d’une délibération, nous voterons contre cette délibération.
Anne Camus