Dans un contexte de récession, il convient de mobiliser l’audace contre l’immobilisme. Hélas, la majorité municipale avance dans le sens contraire. Le 27 mars dernier à l’occasion du Conseil municipal, elle a cédé à la résignation avec :
- un budget d’austérité en matière de fonctionnement
- une politique tiède en investissement
Un budget d’austérité
La présentation du budget de fonctionnement est un trompe l’œil. L’augmentation affichée par rapport à 2008 résulte uniquement d’un jeu d’écriture comptable avec le transfert du Centre social de Kercado de la CAF et du service animation du CCAS vers la ville. En fait, nous héritons des dépenses mais aussi des recettes attenantes à ces activités.
En vérité, la réalité est plus cruelle. Le budget 2009 est en recul par rapport à l’an dernier alors qu’au même moment nous connaissons une progression de la population vannetaise et que la crise nous demande d’engager plus d’efforts dans le domaine de la solidarité, de la qualité de vie et de l’attractivité de la ville et de son agglomération. Pire encore, elle équilibre le budget par un autofinancement en mettant ses services au régime sec et en faisant payer les Vannetais par une revalorisation des tarifs et autres redevances.
Face à l’insécurité économique et sociale de nos concitoyens, nous étions en droit d’attendre un effort supplémentaire en matière de dépenses de fonctionnement afin de renforcer les services municipaux et les services rendus à la population en particulier en direction des plus vulnérables. Et bien, nous constatons amèrement un budget solidarité au mieux équivalent à 2008. Cette austérité joue contre la cohésion sociale et le rayonnement de nos quartiers.
Une politique tiède en investissement
Dans une économie bousculée par la crise, la responsabilité d’une ville n’est pas de céder à la frilosité mais bien de faire preuve de volontarisme et d’ambition.
Une fois encore, la majorité municipale n’est pas à la hauteur de l’enjeu. En dehors des tribunes du stade de la Rabine, des derniers aménagements du Port et de l’Hôtel Limur, elle présente un budget tiède en investissement qui reprend les projets 2008 et les crédits d’entretien de voiries, de réseaux et autres maintenances obligatoires d’une année sur l’autre. Nous sommes bien loin de tenir notre rôle d’investisseur public comme préconisé par le plan de relance initié par l’Etat.
Et pourtant, avec l’aide du Fonds Commun TVA, la participation de la Communauté d’agglomération et le soutien de la Région Bretagne, nous avons, pour peu qu’on ait la volonté de le faire, les capacités, d’une part, de mener une politique en faveur de l’activité et de l’emploi en soutenant l’économie du bâtiment et des travaux publics, et d’autre part, d’optimiser l’attractivité de notre ville en aidant l’innovation, la création artistique et culturelle ou bien encore l’économie solidaire en inscrivant les clauses sociales et environnementales dans tous les grands projets urbains.
En résumé, le budget présenté par la majorité municipale est tout sauf un budget de relance.