Face à l’ampleur de la crise économique et sociale, les Vannetais attendent de la part de la municipalité un projet d’orientations budgétaires à la hauteur des enjeux, juste au plan social et offensif au plan économique.
Deux leviers à renforcer pour la relance:
Si la majorité municipale faisait preuve d’audace, nous amortirions les effets de la crise. Avec des dépenses de fonctionnement inférieures de 30 % à la moyenne nationale, Vannes a les moyens d’améliorer le quotidien et la qualité de vie de chacun d’entre nous si elle optimise ce volet de dépense.
Aujourd’hui, les attentes des habitants et les besoins des quartiers sont considérables. La ville pourrait renforcer les services rendus à la population en matière : d’accompagnement à l’emploi, de prévention, de garde d’enfants, de vie sociale et culturelle dans les quartiers, « d’économie verte » ou bien encore de soutien au commerce de proximité et de centre ville…
Malgré la baisse globale des dotations de l’Etat et des recettes diverses en particulier les droits de mutation, la ville pourrait impulser des projets d’aménagement et de développement local. Avec un endettement par habitant en-deçà de la moyenne nationale, Vannes a les moyens de participer à la relance de l’économie locale et de l’emploi par un effort supplémentaire en investissement.
Bien entendu, cette politique exige un discours vrai et des engagements tenus ce qui, hélas, n’est pas l’apanage de la majorité municipale.
La patinoire, un exemple parlant
Le projet de mise aux normes de la patinoire illustre la stratégie du Maire en matière budgétaire. Ce dernier a la mémoire courte : interpellé sur le sujet lors du dernier conseil, il ne se souvenait plus qu’il avait promis à la veille des élections en 2007, la construction pour 2009 d’une nouvelle patinoire aux dimensions adéquates…
Ne pas tenir sa promesse est incompréhensible car la ville a des marges de manœuvre budgétaires suffisantes. Avec le reversement anticipé de la TVA par l’Etat et en intégrant ce projet dans le contrat de pays Etat-région, elle détient les moyens de moderniser cet équipement et de pérenniser une activité viable économiquement et utile socialement.
Cette année encore, la ville a eu recours à cette stratégie budgétaire qui consiste à afficher des projets d’investissements en grand nombre. La plupart seront vite oubliées ou sans cesse reportés comme la médiathèque. Certains seront même classés en perte et profit à l’instar du Pôle muséal…
Il nous est vite apparu que cette stratégie du faux semblant ne sert qu’un but : celui d’une « communication » budgétaire masquant la réalité de l’action municipale. Nous avons exigé plus de transparence et de courage politique et réclamé des orientations budgétaires par grandes enveloppes avec des repères financiers et calendaires en particulier pour les projets de Ménimur, du Nord de la Gare, du Tunnel de Kérino, etc …