Nous avons appris la pollution accidentelle de la Marle suite à des travaux effectués dans le quartier de la gare, par une entreprise de démolition sur le site des anciens entrepôts « Le Douarin ».
Ce site fait partie de la quinzaine de terrains répertoriés comme pollués, de ce quartier nord et plus spécifiquement de la rue de Strasbourg ! Tous les travaux à venir sur ces terrains présentent donc le risque d’une pollution susceptible de provoquer une nuisance pérenne pour les personnes ou l'environnement proche.
Le site était connu, localisé et classé par le BRGM (Bureau de Recherches Géologiques et Minières) comme étant pollué : «Le Douarin Louis, épicier, site Dépôt de Liquide Inflammable –Hydrocarbures ». Les sols ne sont pas seulement pollués, il existe également d’anciennes cuves contenant les hydrocarbures.
Il est étonnant que l’entreprise n’ait pas été plus avisée du diagnostic obligatoire et préalable avant d’effectuer la démolition qui se devait d’être précautionneuse.
Le vendeur d’un terrain doit s’assurer de la dépollution du terrain, c’est le principe pollueur payeur. Où se situe la responsabilité ? La ville de Vannes a cédé à un promoteur, le groupe Giboire, de Rennes ainsi qu’à Reichen et Robert, des architectes professionnels spécialistes de la requalification de friches industrielles la délégation de ce chantier.
Pour un quartier qui doit s'inscrire dans une démarche de développement durable avec des immeubles HQE (Haute Qualité Environnementale), les premiers travaux démarrent plutôt mal.
La mairie doit être beaucoup plus vigilante dans la rédaction de ses protocoles d’accord. Elle doit s’assurer que le suivi des chantiers, le suivi de l’élimination des déchets pollués et le suivi de la sécurité des travailleurs, des riverains et de l’environnement ne soient pas sous-estimés.
Enfin, la mairie doit tirer enseignement de cet accident pour une meilleure gestion des sites pollués vannetais, notamment celui de l’Espace Nouvelle Coutume.
Pour la Gauche Vannetaise
Nicolas Le Quintrec, Anne Camus