Le commerce de proximité : une crise de confiance
Le pays traverse une période d’incertitude. Dans ce contexte général de crise financière et de politique gouvernementale injuste et néfaste, Vannes ne peut y échapper. Crise du bâtiment et baisse du pouvoir d’achat commencent à saper l’économie locale. L’industrie n’est pas au mieux et les difficultés d’Avon Polymères sont là pour le rappeler. Les indicateurs de précarité et du chômage sont orientés à la hausse. Si le dynamisme local de ces dernières années est bien réel, il doit cesser d’aveugler la majorité municipale. Et la dépression serait atténuée si cette même majorité avait su oser un minimum de régulation de l’économie locale et engager une réflexion concertée avec les acteurs locaux.
A ce propos la situation du commerce de centre ville et de proximité est significative. La crise de confiance qui oppose commerçants et majorité ne doit rien au hasard. Elle est l’aboutissement d’une politique municipale vouée au tout libéral. C’est l’inévitable résultat d’une dérégulation de l’économie locale en faveur des zones commerciales et des grandes surfaces en dehors de tout cadre contractuel. C’est pourquoi, nous réclamons la création d’une charte d’urbanisme commercial pour limiter la concurrence.
Aujourd’hui, suppressions d’emplois et fermeture d’enseignes en centre ville. Demain, départ de la CPAM suivi de nombreux bureaux et cabinets vers la périphérie. S’y s’ajoutent les conséquences sur le commerce de proximité de la possible autorisation du travail le dimanche dont les grandes surfaces seront les bénéficiaires. Faudra-t-il donc attendre l’agonie du commerce local pour que le Maire regarde Vannes au quotidien, avec lucidité ? Nous lui demandons d’installer au plus vite la commission extra-municipale du commerce afin de définir dans la concertation les priorités d’action.
Réseau de bus, un déficit de concertation
Après les mises en garde que nous avons adressées à la municipalité (cf. Vannes Mag de septembre), les Vannetais ont exprimé leur colère devant la méthode employée et les changements plus que critiquables. Dans la précipitation, le Maire a été contraint de modifier certaines lignes de bus. Le résultat de cette concertation a posteriori : une population qui grogne, un climat social dégradé au sein des TPV au point qu'il semble que l’inspection du travail ait été saisie...
Ces deux exemples suffisent à montrer les inepties de la politique de la majorité qui met en œuvre des projets à l'insu des habitants, sans mesurer l'impact de ceux-ci sur leur vie quotidienne. C’est pourquoi, nous préconisons la création de comités d’usagers des transports publics.
Que ce soit pour le commerce ou les transports, il importe de réhabiliter les deux principes cardinaux de l'action publique : la régulation et la concertation.