La liberté de choix des parents quant à l’accueil de leurs enfants, de la garderie au lycée en passant bien entendu par l’école élémentaire, est un principe fondamental. Personne ne peut le contester. Avec la suppression de la scolarisation des moins de 3 ans et la réforme scolaire 2008 (semaine de 4 jours), la responsabilité de la ville est bien de créer les conditions optimales d’un accueil, d’un accompagnement et d’un encadrement éducatif, culturel et sportif des enfants.
Le 5 septembre dernier, nous avons adressé un courrier au Maire pour attirer son attention sur les conditions de l’application de la réforme scolaire sur Vannes. Il s’agissait, entre autres, d’initier une réflexion partenariale avec le monde éducatif, associatif quant à la prise en charge des enfants le samedi matin. Le 10 septembre dernier, nous avons demandé que toutes ces questions (l’école et le périscolaire) soient inscrites à l’ordre du jour de la commission enseignement. Tout cela a été relégué en questions diverses… . Le silence de la ville en dit long sur l’intérêt qu’elle porte à nos enfants...
Et pourtant, il y a de quoi s’interroger. Une fois encore, les effectifs publics et privés sont en baisse. En dix ans, Vannes a perdu 889 élèves. Certaines écoles sont particulièrement touchées, Catherine DESCARTES par exemple. Il en va de même pour le collège MONTAIGNE qui voit sa population scolaire diminuer de 45 % depuis 1999.
Sans nier la complexité du problème, nous savons bien que la politique immobilière entretenue par la municipalité est un facteur déterminant du déséquilibre générationnel des quartiers. En sept ans, le coût au m² d’un appartement a été multiplié par deux, soit une hausse moyenne de 1400 €. Cet exemple explique « l’exil » de nombreuses familles en 1ère et 2ème couronne de Vannes. La ville semble résignée. Elle refuse d’ouvrir la réflexion tant sur les causes que sur les solutions à rechercher. Nous ne pouvons l’accepter.
C’est pourquoi, nous demandons une vraie concertation avec les organismes représentatifs des parents, des enseignants, de l’Education nationale sur la sectorisation des écoles maternelles et primaires pour mieux gérer les variations d’effectifs et d’accueil des moins de 3 ans. Sur ce dernier point, nous n’acceptons pas la stratégie sournoise de la municipalité qui consisterait à transférer prioritairement l’accueil des moins de trois ans aux écoles privées. Au désengagement de l’Etat s’ajouterait une politique de privatisation de la petite enfance entretenue et voulue par la Mairie. Tout le contraire d’une réelle liberté de choix.