Mauvais coups pour Vannes
Au moment où le territoire peine à sortir de la crise, l’agglomération Vannetaise continue de subir les mauvais coups. La série de fermetures d’entreprises et de services publics se poursuit.
Après la disparition de Paroles et musiques et de la Maison de la presse, après la délocalisation de Kelt marine et la future externalisation de la CPAM et de l’URSAFF en périphérie, après la réduction de la présence des services de l’Etat sur le territoire (RGPP), après le transfert du Pôle instruction du Tribunal de Grande Instance vers Lorient et la fermeture de l’école de police, nous enregistrons cet été la disparition de Saupiquet ainsi que celle de la prison prévue pour 2014.
Mauvaises nouvelles pour les Vannetais
Alors que la majorité municipale ne cesse de répéter que la revalorisation des loyers HLM liée à la réhabilitation des logements sera compensée par les économies d’énergie induites par les travaux d’isolation, nous apprenons en août que le gouvernement approuve la hausse des tarifs de l’électricité de 3,4 % en moyenne, hausse qui se conjugue à celle du prix du gaz.
De plus, la commission de régulation de l’énergie annonce une moyenne d’augmentation annuelle de 3,5 % pour les années à venir. C’est un mauvais coup porté au pouvoir d’achat des familles et des entreprises d’autant moins justifié que les dividendes des actionnaires EDF ont progressé de 55 % ces dernières années.
Mauvaise donne pour la culture et le sport
La réforme territoriale engagée par le gouvernement inquiète autant à Droite qu’à Gauche. Elle remet en cause les principes de la décentralisation et manque totalement de clarté et d’ambition.
Le dernier stratagème élaboré par l’Etat consiste à interdire l’octroi de subventions à la fois par le département et par la région pour un même projet. C’est tout le secteur culturel et sportif qui est menacé. Car, concrètement, cela veut dire que les Collectivités territoriales ne pourront plus soutenir les associations et les clubs.
Mauvais temps pour les retraites
Rappeler notre solidarité au monde du travail passe par un engagement sans faille en faveur du régime de retraite par répartition. Nous ne pouvons pas accepter les stratégies plus ou moins sournoises de capitalisation qui alimentent la spéculation financière.
Repousser l’âge de départ à la retraite à 62 ou 63 ans ne résoudra rien. D’ailleurs, plus de 50 % des personnes de 57 à 60 ans ne travaillent pas et, en même temps, les jeunes de moins de 30 ans peinent à entrer sur le marché de l’emploi. Il convient d’imaginer d’autres mesures plus justes socialement et économiquement comme l’élargissement de l’assiette des cotisations aux revenus financiers.
Tous ces mauvais coups découlent d'une même logique : dégradation des services publics, retour à la centralisation, mépris à l'égard des citoyens et des territoires.
La bienveillance du Maire au regard de ces décisions gouvernementales est contraire à l’intérêt général. Il devrait plutôt organiser la résistance face à ces fermetures et rassembler les forces vives locales autour d’un plan de développement stratégique et économique de l’agglomération Vannetaise.