"article de la gauche vannetaise paru dans le Vannes magazine de janvier 2012"
Après
une année 2011 difficile pour la France et les pays de l'union européenne, nous
espérons plus d’écoute, de fraternité et de solidarité.
L’emploi
est la première préoccupation de nos concitoyens. En
2007, N. Sarkozy promettait de réduire le taux de chômage à 5% à la fin de son
quinquennat. Aujourd'hui, avec 3 millions de chômeurs, record depuis dix ans,
la barre symbolique des 10 % est atteinte. Quel échec!
Après
deux grandes crises financières et économiques, deux plans de rigueur et cinq
années de pouvoir, il décide enfin de convoquer un sommet sur l’emploi,
réunissant les partenaires sociaux et économiques. Mieux vaut tard que jamais !
Ceux-ci
(CFDT, CFTC, CFE-CGC, MEDEF, CGPME, UPA) ont estimé dans un rapport commun
qu’il était caricatural de considérer le coût du travail comme l’unique cause
de l'ensemble des maux de la situation économique et sociale de la France.
Espérons
que ce sommet aboutisse à des mesures fortes, éloignées de toute idéologie
comme celle qui a conduit au dispositif des heures supplémentaires
défiscalisées dont le coût de 4milliards d’€/an joue contre l’emploi.
L'agglomération
vannetaise, elle non plus, n’est pas épargnée. La
Maison de l’emploi du Pays de Vannes observe en un an, une hausse de 3,5 % des
demandeurs d’emploi soit près de 8200 personnes. Ce chiffre ne reflète qu’une
partie de la situation de précarité, de pauvreté et d’exclusion que connaissent
nos concitoyens: 65% des offres d’emploi relèvent de contrats précaires
(intérim et CDD) et 20% des bénéficiaires du RSA du Morbihan, soit plus 3400
personnes vivent dans l'agglomération.
A
Vannes, nous attendons également de la municipalité un engagement
déterminé et formulons le voeu qu'elle propose une feuille de route 2012 /
2014 traçant son action économique et sociale. Il s'agit de baliser les
priorités budgétaires clairement identifiées en rapport avec les besoins
actuels et futurs de la collectivité.
Nous
devons et nous pouvons aller plus loin. Même si le gouvernement
soutient de moins en moins les collectivités locales en réduisant chaque année
les dotations financières d’État, il importe de rester offensif en matière
d’investissement public quand il s’agit d’économie stratégique. Nous approuvons
donc l’acquisition avec ou sans contrepartie de l’État, du terrain de
l’ex-école de police à Kercado par Vannes Agglomération. Ce rachat permettra à
l’université (UBS) de se développer soit comme unique occupant soit au sein
d’un pôle de services publics.
L’élection
présidentielle de demain sera déterminante pour le pays et pour nous tous.
Faisons le choix du changement politique pour retrouver la confiance nécessaire
à la relance de l’économie et de l’emploi.